Chapitre 29 : Alcool De Fleurs

8 5 0
                                    

— Qu'est-ce que tu veux ? Un problème avec la cargaison ? Répondit le satyre qui, assis à son bureau à consulter des documents, ne leva même pas les yeux vers son interlocuteur.

— Aucunement monsieur. Il s'agit d'autre chose.

— Alors parle !

— Deux personnes ici présentes aimeraient vous parler.

— Ont-ils rendez-vous ?

— Non monsieur.

— Alors pourquoi me les as-tu ramenés ici ?

— Eh bien, comme vous deviez être sur l'estrade à présenter les enchères, j'ai supposé que vous auriez le temps de les recevoir.

Le satyre leva les yeux au ciel, agacé d'être à ce point dérangé pour de telles broutilles.

— Est-ce que ce sont des flics ? Des assassins ?

— Non monsieur, L'un des deux semble être professeur ou peut-être écrivaine ou journaliste. J'ai remarqué qu'elle avait des traces d'encre sur la paume de sa main droite. Quant à l'homme qui l'accompagne, je n'ai aucune info sur lui. Oh, et les deux sont masqués, je crois qu'il s'agit de deux de vos invités.

— Hmm... Bon, fait les entrer.

— Bien monsieur.

L'homme retourna près de la porte et invita Audrey et Vincent à entré.

— Monsieur va vous recevoir.

Tout deux entrèrent dans la pièce, et furent accueillis avec beaucoup de courtoisie de la part du satyre qui venait de remettre un masque de politesse, qu'il ne met en général que pour ses clients les plus dépensier. Il se leva de son bureau en arborant un large sourire et s'approcha d'Audrey avant de lui faire un baisemain.

— Ma dame, je suis honoré de votre présence en ces lieux.

Il claqua des doigts et l'homme de tout à l'heure leur présenta deux sièges en face du bureau.

— Veuillez-vous asseoir.

Tous deux obéir et s'installèrent en face du satyre qui retourna à son bureau

— Que puis-je faire pour vous ?

Un peu gêner, Audrey prit la parole en première

— J'aimerais faire affaire avec vous.

— Vraiment ? Dans ce cas, que désirez-vous ? Si la liste des objets en ventes ne vous correspond pas, nous avons d'autres trésors inestimables. Nous avons découvert il y a peu la broche de sa grâce le duc de Gotlard. Mais si les bijoux ne vous intéressent pas, nous pouvons vous proposer des oeuvres d'art. Le portrait de la reine Emia le jour de son mariage.

— Nous ne sommes pas là pour acheter.

Le regard de l'homme changea, et passa du sourire charmeur d'un commerçant au visage de marbre d'un homme d'affaires.

— Je vois... Si le genre de service que vous me demandez n'est pas une simple transaction, je vais être obligé de vous demander votre identité.

— ...

— ...

— J'attends, qui êtes-vous ? Répondit l'homme agacé par ce silence.

Sous le regard inquiet de Vincent, Audrey se présenta en première.

— Je me nomme Audrey Delmir et suis une historiographe à l'institut de Starsia.

— Une historiographe ? Et moi qui vous croyais être une noble de la campagne. Et qui est l'homme à côté de vous ?

Les Chroniques de Starsia - TERMINÉOù les histoires vivent. Découvrez maintenant