Les Chroniques de Starsia - TERMINÉ

Chapitre 41 : Dangereuses Révélations

Allongés sur une chaise longue méridienne rouge, les mains jointes, Audrey ouvrit lentement les yeux. Face à elle, un plafond de métal. Dans ses oreilles, le bruit d'une machinerie complexe résonnait à l'intérieur. Elle commença à se lever, émergent de ce sommeil profond, tout en essayant de savoir où elle était. La salle n'était pas très grande, une sorte de pièce de stockage, sans fenêtre, juste une porte avec un peu de lumière provenant de l'extérieur traversant les embrasures. C'est alors que ses souvenirs lui revinrent en mémoire, la course-poursuite, l'homme qui était entré dans le salon sans lui porter secours, mais surtout, son identité. 

Walter Cartet. Ce dernier l'avait drogué, avec le champagne sans doute, et l'avait enlevé. C'est alors qu'elle entendit des bruits de pas provenir de derrière la porte, elle se plaça juste à côté, contre le mur et attendit. D'abord un bruit de clés que l'on insère, puis la poignée qui s'abaisse, prouvant que quelqu'un allait entrer. Puis un homme ouvrit la porte avec, entre les mains, un plateau en argent sur lequel se trouvait un bon plat à base de viande et un verre en cristal remplie d'eau. Audrey profita de son inattention pour le faire tomber a l'aide d'un croche-pied, l'homme tomba face contre terre, ce qui lui fit, par la même occasion, lâcher son plateau dans un grand fracas. 

Audrey ramassa ensuite le plateau et frappa l'homme violemment avec, laissant au passage, une marque sur le plateau. L'homme assommé, Audrey fouilla ses poches, trouvant des clés, elle sorties de la salle avant d'enfermer son geôlier à l'intérieur. Lorsqu'elle se retourna, la première chose qu'elle remarqua était ce grand vide qui lui faisait face et qui n'était séparer que par une rambarde en bois. Face à elle, des centaines de rouages tournants à des rythmes différents les uns des autres. Deux chemins s'offrirent à elle, avec des escaliers descendant et d'autre montant.

— Hey, qu'est-ce qu'elle fiche dehors ?!

Deux hommes en rouge au bas des escaliers la pointaient du doigt et commencèrent à la poursuivre. Pas le choix, elle devait monter. Courant à toute allure, elle monta quelques étages, avant qu'un autre groupe d'hommes en rouge ne descendent les escaliers face à elle. Et juste a coté d'elle une autre porte qu'elle emprunta en trombe. Elle referma derrière elle, mais lorsqu'elle se retourna, elle vit une étrange pièce remplie d'étranges machines avec en son centre une pierre rougeoyante flottante au-dessus d'une machine tout aussi complexe que les autres et comme protéger autour d'un tube en verre. 

Mais ce qu'elle remarqua, avant même les machines ou la pierre flottante, étaient tous ces hommes et femmes portant pour la plupart une blouse blanche et dont Audrey n'eut aucun mal à reconnaître les visages, car, pour la plupart, ils faisaient partie du bal et portaient encore pour certains leurs vêtements de fêtes. Sans plus y réfléchir, elle courut en longeant les murs, bousculant tout ceux qui était sur son chemin, mais comprit très vite que la seule sortie possible était par là ou elle était entrer. 

Elle se retrouva face à ce qui semblait être une immense vitre, mais comprit qu'il s'agissait en réalité du cadran d'une tour d'horloge et bien qu'elle ne pouvait pas bien voir à travers elle reconnut dans la nuit, la ville de Starsia et son parc. Audrey comprit qu'elle était encore au palais éphémère, et plus précisément dans sa tour d'horloge. Les hommes en rouge qui l'avaient poursuivi, entrèrent dans la pièce, tandis que ceux qui étaient habillés en blouse blanche pointèrent du doigt Audrey.

— Vous ne pouvez pas vous échapper mademoiselle, cesser de courir dans tous les sens.

Les hommes commencèrent à l'acculer et Audrey du admettre que c'était la fin pour elle. C'est alors que la voix résonnante d'un homme se fit entendre.

— Je pense que c'est assez.

Audrey tourna la tête et découvrit à moitié dans la pénombre d'un coin de la salle, Walter, observant un document avec un homme en blouse blanche.