Chapitre 40 : Cachés Entre Les Pages

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Vincent était assis dans le salon, observant le pendule d'un oeil inquiets.

— Cesser de vous inquiéter monsieur Cornwell. Répondit madame Brygsbi, qui lisait un livre sur l'entretien des différentes variétés de roses.

— J'aimerais bien, mais je n'y arrive pas.

— Vous n'avez qu'à lire un livre, ça pourrait vous permettre de penser à autre chose.

— Je doute que vos livres m'aident à me concentrer convenablement.

— Je n'ai pas que des livres de cuisine ou de jardinage, vous savez. Il doit me rester encore quelques livres d'amour de lorsque j'étais encore jeune, peut-être sauront-ils vous conseiller sur certaines marches à suivre jeune homme.

En entendant cette remarque, Ambre, qui était dans la cuisine, laissa échapper un petit rire que Vincent n'eut aucun mal à entendre. Ne sachant que répondre, ce dernier se leva et se dirigea vers la bibliothèque pour choisir un livre. Il tenta de faire soin choix parmi les titres qui était inscrit sur la tranche des livres, mais ce fut plus dur de savoir quoi choisir, lorsqu'il lisait « Cuisine du monde », « le grand livre de la Floriculture », ou encore « Voyage et Sentiment ». Il voulut abandonner, quand il tomba sur un titre qui le poussa à le consulter « Le Jardins des Esseulé »

— J'ignorais que vous aviez ce genre d'ouvrage dans votre bibliothèque, c'est une littérature quelque peu perturbante non ?

Madame Brygsbi, se retourna pour voir de quel ouvrage il parlait, et fut d'autant plus surprise que lui, de voir ce livre ici.

— Il n'est pas à moi ce livre.

— Vraiment ? Pourtant, je l'ai trouvé dans votre bibliothèque.

— Non, je vous assure... Peut-être à Audrey.

— Elle n'est pas vraiment du genre à ranger ses affaires ailleurs que dans sa chambre.

— De quoi parlez-vous, interrompit Ambre tenant encore une assiette dans ses mains

— Monsieur Cornwell à trouvé ce livre dans ma bibliothèque.

— Il n'est pas à vous ?

— Du tout.

— Oh, je suis désolée, c'est moi qui l'ai rangée ici, je l'avais trouvé sous le canapé du salon et au vu du titre, j'ai cru qu'il était à vous.

— Il était sous le canapé ?

— C'est comme je vous le dis, j'étais en train de ranger la tasse à thé que le jeune garçon de l'autre soir avait cassé, quand j'ai vu le livre caché.

— Peut-être qu'il lui appartenait

— Maintenant que vous le dite, il me semble qu'il était venu pour montrer quelque chose à mademoiselle Delmir. Il s'agit peut-être de ça.

— Mais alors pourquoi l'avoir caché au lieu de, je ne sais pas, mettre l'ouvrage en évidence sur la table du salon ?

Vincent commença alors à ouvrir le livre, essayant de voir s'il n'y avait pas un message ou quelque chose qui leur permettrait de comprendre, mais rien, pas même un marque-page. Il commença à croire que ce livre n'avait rien de spécial, quand tout à coup, le nom d'un des personnages apparus a ses yeux, et cru reconnaître le personnage, non pas qu'il l'est déjà rencontré en personne, mais il n'en était pas moins une personne qu'il connaissait. Il tourna les pages, trouva d'autres noms, d'hommes et femmes, connue ou inconnue, mais dont on comprenait qu'ils existaient ou avaient exister. Ce livre était tout simplement l'un des exemplaires que la censure n'avait pas pus effacer. Presque ravie de voir ce qu'il tenait entre les mains, il lut un nouveau nom, et sa joie s'effaça instantanément, Madame Brygsbi le remarqua et lui demanda ce qui n'allait pas

— Monsieur Cornwell ?

Aucune réaction

— Vincent ?

— ... Appeler la police !

— Je vous demande pardon ? Je n'ai pas très bien entendue.

— Appeler la police, le plus rapidement possible !

— Qu... quoi ? Pourquoi ?

— Audrey est en danger, et peut que d'autre le sont également.

Sans en dire plus, Vincent s'éloigna, le livre toujours en mains et s'en alla dans sa chambre. Lorsqu'il arriva en trombe, Oliver et Dante bâtit des ailes, confus par tant d'agitation

— Hey, qu'est-ce qui se passe ? Demanda le corbeau blanc inquiet.

Mais sans rien dire, Vincent se dirigea vers le pot de fleurs sur son bureau et en renversa le contenue sur son bureau, il prit la clé cachée, ouvrit son tiroir et le vida de ses papiers, il inséra la plume dans le creux du tiroir, révélant le double fond et prit l'arme qui s'y cachait. Un revolver entièrement noir et décoré de plusieurs gravures et fioritures en argent. Il ouvrit l'arme, vérifiant que le barillet était bien chargé, puis ouvrit la fenêtre avant de s'en aller.

— Mais qu'est-ce que tu fais ?

— Va voir la fondation, préviens leurs que quelque chose de grave va se passer au parc des expositions dès ce soir, qu'il soit prêt à agir le plus rapidement possible.

— Quoi, Vincent ! Hurla l'animal en vain alors que son maître était déjà en train de descendre les escaliers.

Dans le salon, Ambre s'habillait pour sortir, tandis que madame Brygsbi voulut plus d'explications de la part de Vincent.

— Grand dieu, pouvez-vous nous expliquer ce qu'il se passe ?

— Dites aux gendarmes de nous rejoindre au parc des expositions

— Mais que doit-on leur dire ?

— Que c'est une urgence.

Et sur ces derniers mots, le jeune homme sortit de la maison. À cette heure, n'ayant aucun moyen de locomotion, il dut courir le plus vite possible vers le parc, espérant, au plus profond de lui-même, qu'il ne soit pas trop tard.

Les Chroniques de Starsia - TERMINÉOù les histoires vivent. Découvrez maintenant