Chapitre 47 : L'Entrevue

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— Vous êtes... Monsieur Landen Cartet ?

L'homme scruta Audrey quelques instants avant de lui répondre.

— En effet, j'espère que mon... Cocher n'a pas été trop brusque avec vous.

— Il ne m'a pas fait de mal si c'est ce qui vous inquiète, mais je ne dirais pas que menacer une personne avec une arme ne soit pas brusque.

— Veuillez ne pas trop lui en vouloir, le genre de travail que je lui demande est en général très différent. Enfin... Vous pouvez vous asseoir si vous le désirez.

Audrey ne se fit pas prier et s'installa.

— Voulez-vous un verre ? Dit-il en s'approchant d'une commode où il sortit deux verres et une bouteille de rhum.

— Merci, c'est très gentil, mais la dernière fois que j'ai accepté un verre sans m'être moi-même servie, j'ai été drogué à mon insu... Et il s'agissait de votre fils.

Monsieur Cartet qui venait d'ouvrir la bouteille et qui allait se servir, la reposa sur le meuble et se tourna vers Audrey.

— Vous m'en voyez désolé mademoiselle.

— Ce n'est rien... Après tout, ce n'est pas comme si son père venait de m'enlever...

L'homme laissa échapper un léger rire et adressa un sourire à Audrey.

— Vous avez raison, je ne l'ai pas très bien élevé.

Il reprit la bouteille et se servit un verre, puis il se dirigea vers le canapé en face d'Audrey.

— Pourquoi m'avoir fait venir ?

— Pour discuter.

— Discuter de quoi, de votre fils ?

— En effet, j'aimerais que vous taisiez ce... Tragique événement auquel vous avez assisté.

Bien qu'Audrey était habituée à ce qu'on marchande son silence, cela ne faisait pas partie de son travail, et l'homme qui se tenait en face d'elle le savait très bien.

— Pourquoi devrais-je taire le fait que le malade mental qui vous sert de fils ai tenter de détruire la ville ?

— Parce que sinon, je ferais en sorte que vous ne puissiez ne plus jamais rien dire.

— Vous pensez être le premier à me menacer ?

— Je suis sûre que non, je suis sûre que d'autre avant moi vous ont juré de vous tuer, comme... comment s'appelait-il déjà ? Ah oui, comme le seigneur des elfes, Obania le souverain d'Hista, il vous avait menacé après que vous ayez découvert qu'il avait un fils avec la prêtresse des trois lunes Sophia Lancasta, et bien qu'il n'ai pas réagi, son amante a, quant à elle, tenter de vous assassiner sur un paquebot, l'Artemic si je me souviens bien, avec d'abord du poison et ensuite une arme de mon fils capable de faire exploser le navire tout entier. Ai-je juste ?

Audrey n'en crut pas ses oreilles, ce qu'il venait de révéler était confidentiel, seul elle et Sarya était au courant de ce qui s'était passé sur Hista.

— Comment... comment avez-vous eu ses renseignements ?

— J'ai bien plus de pouvoirs que vous ne pourriez l'imaginer.

— Plus que des membres de la famille impériale qui n'ont pourtant, eux non plus pas accès aux archives historiographiques ?

— J'ai un très large réseau et des compétence qui me permettent de découvrir ce genre de chose.

— Qui... Qui êtes-vous bon sang ?

— En général, je ne révèle quasiment rien à personne, mais grâce à vous, nous avons pu échapper au pire, je pense que vous méritez de comprendre certaines choses, comme le fonctionnement de ce monde.

Les Chroniques de Starsia - TERMINÉOù les histoires vivent. Découvrez maintenant