Chapitre 10

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Ce dimanche est interminable ! Me voilà en cellule. Les gendarmes m'ont mise derrière les barreaux. De mieux en mieux... Au moins, ils ont appelé un commissariat de police. Des inspecteurs vont venir à ce que j'ai compris. Quelle perte de temps !

Je regrette. J'aurais dû me sauver et courir chercher Tom et Anna pour fuir avec eux. J'ai été idiote. Je m'en veux. Je suis lamentable, faible. Marie a-t-elle pris le dessus sur Nina ? Un peu je crois.

Paul a quitté la gendarmerie. Va-t-il faire ce que je lui ai demandé ? Que fait mon Tom à l'heure qu'il est ? M'aime-t-il encore ? Et Anna ? Réclame-t-elle sa maman ?

Trop de questions Nina ! Fais le vide. Tu as besoin de ta tête et ton cœur pour être forte à nouveau.

Je tourne en rond, je réfléchis, j'analyse. Je dévore le sandwich que l'on m'a donné avec une petite bouteille d'eau. Si je demandais à aller aux toilettes, pourrais-je encore m'échapper ?

Quand vont-ils venir ? Et qui ? Les Russes ? Les Serbes ? Les Italiens ? Les Américains ? Qui va venir chercher Nina pour la tuer une bonne fois pour toutes ?!

Voilà ce que dit ma tête. Mon cœur, lui, il pleure Thomas et Anna et il va aussi vers le Dragon.

- Comment faut-il vous appeler du coup ? Marie ou Katarina ? Me demande le gradé en venant me parler par la porte.

- Nina.

- Et bien Nina, nous avons effectivement trouvé les morceaux de corps là où vous avez dit. Votre mari est totalement sous le choc, surtout que par votre faute, il doit répondre aussi à des questions. Peut-être est-il votre complice ? Est-ce que votre mari vous a aidée... Nina ?

- Non ! Tom ne ferait jamais ça !

Je me lève du banc et je m'approche très près de la porte.

- Thomas est innocent ! Foutez-lui la paix et amenez-le loin d'ici avec notre fille. Vous ne comprenez donc pas ? Vous avez mis les pieds dans la merde. Et tout va vous péter au nez d'ici peu. Vous n'êtes pas de taille à leur faire face.

- À qui ?

- Aux clans. Les russes, les italiens, les serbes, les américains, les japonais, plein de gens en fait. Ils me veulent. Ils m'ont trouvée. Ils tueront tout sur leur passage jusqu'à ce qu'ils me trouvent et me tuent.

- Vous êtes folle, je crois. Vous regardez trop la télévision.

- Vous êtes fou de ne pas me croire.

Il m'abandonne lâchement. Je crie, je cogne la porte, mais rien n'y fait. Ils ne me croient pas. Personne ne sait qui est réellement Katarina Olinsky. Je suis Nina. C'est comme ça que tout le monde m'appelait. Nina. La pute, la tueuse.

Je regarde mon poignet droit et le signe de l'infini gravé sur ma peau. L'étrange huit. Et je pense au dragon tatoué sur ma cuisse. Le Dragon peut-il encore m'aider ?



NINAOù les histoires vivent. Découvrez maintenant