Chapitre 16

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J'ai écouté ma conscience, j'ai regardé des vidéos de cracheur de feu sur internet et je me suis dit que je pouvais faire pareil non ? Alors je suis allée en cuisine, j'ai bu du whisky, j'ai craché sur le briquet, j'ai éteint la flamme. Ridicule. Et pour couronner le tout, Brandon était furieux, c'était son whisky préféré, il m'a frappée. Heureusement, le lendemain, ma joue n'était pas devenue bleue.

- Au cabaret de Vitali. À trois rues d'ici. Il y a un cracheur de feu qui fait son show, me dit Ariana en me brossant les cheveux.

- Et comment tu le sais ?

- On a baisé.

- C'est un client ?

- Oui.

- Je veux le voir !

- C'est mon client, me dit-elle vexée.

- Mais merde Ariana, juste une fois.

- Il est beau gosse. J'en ai rarement des beaux gosses. Il est à moi.

- Je te file tout ce que tu veux, y compris ma paie. Juste une fois. Il va revenir ?

- Je n'en sais rien moi !

Et elle me tire ma tresse qu'elle vient de finir.

- Je t'en prie Ariana.

Par chance, trois jours après, le fameux cracheur de feu est venu voir Ariana. Et j'ai filé rapidement dans leur chambre, c'était certainement ma seule chance ! Bon, ils n'étaient pas en bonne posture tous les deux.

- Nina ! Hurle Ariana.

- Cinq minutes !

- Je vais te tuer ! crie-t-elle.

- Je ne paie pas pour deux putes, a juste soupiré le cracheur de feu beau gosse.

Finalement, beau gosse cracheur de feu est revenu le lendemain, enfin beau gosse pour Ariana, car franchement, il n'était pas physiquement exceptionnel. Il a accepté ma proposition. Ariana aussi. Elle a accepté de me prêter son « amoureux ». Nous avions rendez-vous dans le sous-sol aménagé pour du bondage. Bien entendu, on ne baisait pas, mais c'était le seul endroit tranquille. Il venait avec une fausse mallette d'accessoires SM, en fait, c'était le matériel pour cracheur de feu. Et moi, je payais ma fausse prestation pour ne pas qu'il débourse un sou. Bon, finalement, après dix jours à se voir quotidiennement dans le sous-sol, il a voulu tester des accessoires. Je ne pouvais pas dire non... Je suis timbrée. Je ne sais même pas pourquoi je fais ça. Pour faire plaisir à un papy Dragon qui bouffe des oranges, joue au jeu de go, et parle comme tous les vieux : en énigmes. De mieux en mieux Nina. La folie a atteint mon cerveau, ou alors c'est l'adolescence comme me dise les autres filles.

Jour J. Je stresse comme une malade dans les coulisses du fameux cabaret Vitali. Comme par hasard, l'anniversaire de petit-fils Dragon se déroule ici, en partie. Ça a l'air d'être un énorme anniversaire ! Il n'y a que des hommes et des danseuses nues. J'entends de la musique, des voix, je ne comprends pas, c'est du japonais. Les six vierges sont avec moi, dans leurs belles robes transparentes. Elles stressent et dès que l'une d'entre elles se met à pleurer, elle est vite recadrée par Brendon.

- T'es prête Nina ? J'te jure que si tu foires, je te fais la peau avant les Japonais.

C'est moi qui fais mon petit numéro pour faire entrer les vierges. J'ai vu beau gosse cracheur de feu, quelques heures avant, et il m'a donné un dernier conseil alors je vais le suivre, sauf que je ne me suis pas entraînée pour. Ça passe ou je meurs. Pas le choix.

Je passe derrière l'estrade en tenue ultra légère, c'est à dire juste un string, on ne peut pas faire plus léger. J'ai recouvert mon corps de paillettes. Je n'ose pas regarder la salle ni les hommes. J'enfile donc les fausses ailes en fer ou je ne sais quelle matière sur mon dos avec l'aide du prof cracheur de feu.

NINAOù les histoires vivent. Découvrez maintenant