Chapitre 39

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– Tu sais que c'était une vraie galère de trouver cette fichue citerne ? Tout en étant discret bien entendu, rouspète Zed en mangeant son hamburger.

– Mais tu l'as trouvée. Je savais que tu réussirais, lui dis-je en souriant.

Nous prenons des calories tous les quatre dans le salon de notre logement. Dans l'air, euphorie et de tristesse se mélangent. Nous rions parfois, nous sommes sérieux à d'autres moments, très sérieux même.

– C'est une mission suicide, soupire Adam. Nous le savons. Plus de retour possible.

– Vous pouvez encore changer d'avis. Je peux le faire seule.

– Toute seule ? Mais bien sûr... se marre Zed.

– On va crever de toute manière, en tout cas, moi, je suis sur la fin. Je te suis, me dit courageusement Mily. Je veux voir crever ces salauds.

– Je ne louperai ça pour rien au monde ! Déclare Zed en levant son verre de coca.

– Je ne peux pas me remettre de ce que j'ai vécu, ce que j'ai subi. Mes nuits ne sont que cauchemars. Je ne vis pas, je survis et de savoir que je peux venger certains des autres enfants, ça me fait du bien d'y penser, explique Adam avec beaucoup de pudeur.

Je lève également mon verre de coca en souriant et en contemplant ma petite famille.

– À Marie Lefranc qui ne verra jamais Paris ! Et à tous ces enculés que l'on va griller !

Nous ne savions pas vraiment quand allait avoir lieu la grande réunion, mais chaque jour, l'un de nous allait observer les lieux. Le soir, nous mettions en place le plus discrètement possible notre plan d'action. Quant à moi, j'avais repris du service. Je prenais un malin plaisir à tuer proxénètes et clients trop pervers. Nina était de retour. Malgré tout, je n'étais pas assez dangereuse à leurs yeux, personne ne venait me chercher pour me tuer malgré ma mise à prix. J'étais un peu déçue.

– Dans trois mois ! Hurle Zed. On est prêt bordel ! Trois mois, c'est loin !

Une enveloppe de papy certainement, indiquait précisément la date et l'heure de la réunion des clans. Nous étions prêts certes, mais il nous restait trois mois à patienter.

– Et on va faire quoi en attendant ? Demande Adam.

– Pour vous, profitez encore un peu de la vie, dis-je. Je vous envoie en vacances en Croatie. Moi, je vais foutre le bordel. Ils vont me chercher, me vouloir et ce sera encore plus facile de les buter. Quoiqu'il m'arrive, revenez ici, trois jours avant la grande fête pour tout vérifier, même si je ne suis pas là, compris ?

Nous nous sommes séparés sur cet accord.

NINAOù les histoires vivent. Découvrez maintenant