(Chronique écrite pour Facebook ^)
Salut à tous !
Depuis presque dix ans maintenant, je me suis lancé dans l'écriture de chroniques. Je le fais pour être lu, par plaisir et non pour devenir influenceur ou je ne sais quoi. D'après moi, les réseaux devraient être des lieux d'échange et d'expression. Loin des "sachants" ou des experts Fącebook, il s'agirait simplement d'exprimer ce qui compte pour nous, qui nous sommes et ce que nous faisons.
Il est mal vu en Frąnce d'avoir des opiniøns. Réfléchir est devenu vulgaire. On sacrifie la pensée individuelle sur l'autel de la spécialisation et du purisme. Nous n'avons pas le droit d'avoir un avis car nous n'y connaissons rien. L'argument favori des pøliticiens et de la bien-pensance en général.
Ajoutons que la c3nsure est de plus en plus présente sur ces réseaux. On peut le comprendre quand il s'agit d'opiniøns qui prônent la viølence mais ce qui se passe réellement va bien au-delà. L'idée est de førmater nos publications par le biais d'algorithmes. Si vous êtes un bisounours et que vous ne sortez jamais des clous (c'est votre droit), avec des mots gentils pour dire à quel point votre après-midi à la plage était fantastique, vous aurez toute la visibilité disponible. Si vous parlez d'un cønflit international ou de votre inquiétude face au réchąuffement climątique, votre note est déjà à la baisse.
La pensée acerbe, le førmatage, c'est ce qui nous guette. On nous prend pour des enfants qui ne savent pas ce qu'ils font ou ce qu'ils pensent, qu'il faut punir dès qu'ils vont trop loin.
Depuis quelques années, mes posts sont de moins en moins visibles. Heureusement qu'une bonne partie d'entre vous, chers lecteurs, me suit avec assiduité. Ceci a pour effet d'outrepasser les algorithmes et je les en remercie. Beaucoup d'autres viennent me voir pour m'exprimer leur étonnement. "T'as arrêté d'écrire ?", "je ne vois plus tes chroniques", etc...
Certains préfèrent rester discrets sur les réseaux et je les comprends. Mais le fait de partager, de commenter ou de liker un post aura pour conséquence de flatter les algorithmes et de me permettre d'avoir un peu plus de visibilité.
Si vous avez envie de relire certaines chroniques, il suffit d'aller dans mes photos > album > les chroniques. Et si le cœur vous en dit, donnez-moi un coup de pouce en likant et en commentant tout ce que vous pouvez. Comme vous l'imaginez sûrement, c'est un travail fastidieux. Il y a ici des heures et des heures d'écriture, de retouche, de réflexion et de doutes.
Qui plus est, ce n'est que la partie émergée de l'iceberg... En réalité, je ne publie qu'à peine un tiers de ce que j'écris. Le reste est en stase dans des dossiers et des sous-dossiers...
Et je ne le dirai jamais assez, merci pour vos échanges et vos encouragements. Quand vous venez me voir spontanément dans la rue pour me féliciter. Je suis sur le cůl à chaque fois que vous me m'exprimez à quel point ces chroniques vous font du bien. Comme si votre voix s'exprimait à travers moi, comme si je mettais des mots sur vos pensées profondes.
C'est un honneur de pouvoir faire ça.
Un bon week-end à vous. On se voit vite. La bise.
(Si ce post dépasse les 100 like, j'écris un texte sur la suprématie des chats et leur plan diabølique pour érądiquer l'espèce humaine)
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Le cabinet des curiosités
KurzgeschichtenIl y a dix ans, j'entamais l'écriture d'une série de chroniques. Sujets de société, histoires, poèmes, coups de gueule, à lire dans l'ordre ou dans le désordre... En voici une sélection, une ébauche de ce projet qui compte aujourd'hui plus d'une cen...