À bas la république

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La république a échoué, elle est aujourd'hui synonyme de populisme. L'idéologie qu'elle dégage est radicale et n'a plus rien à voir avec « La république » utopique imaginée par Socrate il y a deux mille ans, mêlant sagesse et justice.

Et pourtant, qu'ils soient de droite ou de gauche, nos politiciens adorent la république. On dit que c'est bien parce que "c'est l'opposée de la monarchie". En même temps, comment a-t-on pensé un jour que de mettre des consanguins à la tête d'un pays pouvait être une bonne chose ? Sûrement parce qu'on avait pas le droit de penser à cette époque.

La république, ce n'est pas la modernité. Le concept existe depuis deux milles ans. La république, ce n'est pas non plus la démocratie. Il y a 151 républiques sur 197 pays dans le monde et la majorité d'entre elles sont des démocraties défaillantes ou des dictatures dissimulées, comme la république populaire de Chine et bien d'autres.

La république est devenue un fourre-tout, une excuse. On peut faire ce qu'on veut au nom de la république : de la démagogie, de la tyrannie, de l'oligarchie et j'en passe.

La république est synonyme d'état policier. A chaque fois qu'un préfet ou qu'un quelconque technocrate crie au respect de la république, il veut en fait parler de répression.

Quand on aime son pays, on a instinctivement envie d'embrasser la république alors que ça n'a rien à voir. Parce que oui...

J'aime la France.

La France est un pays magnifique. Ses habitants sont passionnants. Leurs actes et leurs idées ont révolutionné le monde entier.

Je suis heureux d'être français, c'est une fierté même.

La France me ressemble : elle a toujours la gueule ouverte. C'est bien « la gueule ouverte », c'est démocratique.

La France est juste, elle a souvent été exemplaire dans de nombreux domaines : la défense des opprimés, le droit des femmes, la justice sociale. Elle avance doucement mais elle avance toujours. Derrière ses airs de vieille réac' coincée du boule, Marianne sait se remettre en question.

Dans les jours qui viennent, vous allez souvent entendre parler de la république. Ça va de pair avec la montée du populisme, avec les idéologies d'extrême droite camouflées derrière des discours de liberté.

On va faire comme on a toujours fait. A droite, on va remettre la faute sur les immigrés et à gauche, on parlera de « la mauvaise gestion du pays ». Mais ce sont ceux qui l'ont mal géré qui diront ça. Les mêmes. Des gens de droite qui n'assument pas leurs idées fascistes et des gens de gauche qui y verront l'opportunité de faire leurs choux gras.

Ne vous laissez pas berner.

Il est temps de changer de modèle, d'explorer de nouveaux concepts. La république est une paire de chaussure usée. On aime ses vieilles chaussures, on est si bien dedans. Mais quand on commence à rapper le goudron, c'est qu'il n'y a plus rien à faire.

De mon point de vue, il y a deux modèles possible dans les années à venir.

Soit l'immobilisme : on continue de faire comme on a toujours fait et dans quelques temps, nous retrouverons le même climat social qui a propulsé Hitler au pouvoir.

Soit le participatif : avec les référendums et l'implication des citoyens dans la vie publique. Pour ceux qui me connaissent, vous savez que c'est ce modèle qui m'intéresse.

Il y a la Suisse bien sûr mais ce que j'imagine va plus loin. Depuis une décennie déjà, des partis citoyens fleurissent de partout. Le schéma se reproduit d'un pays à l'autre, il se propage comme l'invention de l'écriture.

Si nous ne faisons rien et que nous nous obstinons à reproduire les mêmes erreurs, à nous introvertir, à rester enfermés dans nos peurs, nous pourrions alors basculer dans une période d'obscurantisme politique, de guerre civile et de conflits.

Mais si nous sommes assez déterminés, nous pourrions en voir les premières ébauches d'ici peu de temps. Je le souhaite. Je souhaite de tout mon cœur que nous soyons assez combatifs pour réaliser ce tour de force. Je souhaite que les Français soient encore une fois des visionnaires.

À bas la république, vive la France !

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