Ne t'inquiète pas trop.
On accepte la solitude à partir du moment où on en prend conscience. On vit seul, on meurt seul, c'est comme ça.
Les gens autour de nous ne sont pas « avec » nous pour la simple et bonne raison qu'ils n'ont pas le même corps physique.
On ne partage pas nos rêves non plus. On ne partage pas nos routes. C'est trop personnel. Nous ne sommes qu'une bande de gens seuls vivant ensemble.
Quand on se croit plusieurs, c'est qu'on est atteint d'une pathologie : le trouble dissociatif de l'identité.
On est seul. Et alors ?
Les amandes auront le même goût. Nos amis s'efforceront toujours d'être de bons amis. On fera aussi des rencontres d'un jour qu'on n'oubliera jamais.
Parfois, même quand on est seul, on est mal accompagné. Parfois, les autres nous oublient, souvent au mauvais moment. Mais la pire des solitudes, c'est quand on en arrive à s'oublier soi-même.
Dire qu'on est seul est une évidence. Se sentir seul est un signe de bonne santé. Détester la solitude, c'est se détester soi-même.
La solitude est une amie loyale et sincère. Elle nous renvoie un reflet authentique. On se regarde dans le miroir et effectivement, il n'y a qu'une seule personne, sans masque, sans faux-semblants.
Dans les moments de grande solitude, on a l'impression que le petit monde qu'on avait soigneusement mis en place s'effrite. Mais ce n'est que le masque que l'on porte sur le visage qui part en morceau nous révélant ainsi tel que l'on est.
La solitude, c'est ce moment privilégié où l'on peut enfin se sentir libre.
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Le cabinet des curiosités
Cerita PendekIl y a dix ans, j'entamais l'écriture d'une série de chroniques. Sujets de société, histoires, poèmes, coups de gueule, à lire dans l'ordre ou dans le désordre... En voici une sélection, une ébauche de ce projet qui compte aujourd'hui plus d'une cen...