Hello.
Je me sens mélancolique aujourd'hui.
Pourquoi mélancolique ? I don't know mais je trouve que le mot est parfait pour la situation.
Ça me donne envie de m'étaler comme du guacamole sur un burrito. Vous avez deux minutes ?
Vous connaissez le but ultime de l'humanité ? C'est le même que celui de chaque être vivant de cette planète : la survie.
Mais si nous perdons notre raison de survivre, à quoi bon continuer ?
Si nous n'apprenons pas à nous aimer, l'humain va finir par tourner en rond et devenir fou. Avide de pouvoir et de futilités. Si nous ne comprenons pas le rôle que nous pourrions jouer, nous sommes voués à disparaître.
Seulement conquérir ? Conquérir des nations, conquérir l'espace... Toujours assoiffés de défis et de découvertes... Des toxicomanes de la conquête.
Mais est-ce suffisant ?
Et si nous pouvions transcender notre condition ? Si nous ne sommes plus vraiment des animaux, alors séparons-nous d'eux. Comme dans le livre "la cité et les astres" d'Arthur Clarke. Nous pourrions vivre dans des agglomérations coupées du monde animal. Des villes vertes, avec un microsystème, mais coupées du reste de la planète dans le but de préserver la nature.
Ça peut paraître lointain et triste vu d'ici, de notre époque, mais il y a fort à parier que c'est ce qui arrivera par la force des choses.
"Par la force des choses".
Qu'arrivera-t-il d'autre "par la force des choses"?
Et bien, nous le savons déjà. Dans quelques millénaires, nous aurons tous la même couleur de peau, mondialisation oblige.
Aucun art divinatoire ici, ce n'est que de la génétique.
Quand vous voyez des blacks dans Star Wars, c'est juste pour les quotas. Aucune chance que ça arrive. Il n'y aura plus de blancs ou de blacks, etc... On sera tous gris. Ahah, j'adore cette idée. Une grande civilisation de métis de l'espace. Bien cool.
Il est tout de même difficile de prévoir l'avenir. Il peut y avoir une infinité de scénarios possibles.
L'un des scénarios intéressants à mon sens, c'est que nous soyons, d'ici quelques décennies seulement, dirigés par des intelligences artificielles. Pas comme dans Terminator, plus comme des aides de vie. Ces "êtres" numériques s'occuperaient de tout. De créer des usines complètes, enterrées dans le sol et construites grâce à des imprimantes 3D géantes. Elles connaîtraient tous nos besoins, sans jamais faire de gâchis. Un système circulaire et résilient. Nous n'aurions plus besoin de travailler. Seuls les loisirs nous occuperaient. On pourrait créer, s'amuser et chercher des nouvelles routes pour l'humanité.
Une chose est sûre, les IA seraient plus sages et plus intelligentes que nous. Et c'est la raison pour laquelle nous les laisserions nous diriger. Parce qu'elles nous donneraient l'opportunité d'aller plus loin.
Sinon, retour à la case départ.
Le capitalisme arrivé à son autodestruction, nous ferions alors un bond en arrière dans le temps de quelques centaines d'années. Avant de retrouver un niveau de technologie spatiale, il se passerait des siècles entiers. Plusieurs courants radicalisés ralentiraient cette progression. Des gens qui pensent que nous n'avons rien à faire dans l'espace par exemple. Des "pro-natures extrémistes". Quoi qu'il en soit, si nous survivions à ça, nous finirions quand bien même dans l'espace.
Un jour ou l'autre et s'il survit, l'être humain colonisera l'espace.
L'homme est en train de créer son propre clan. Il s'éloigne de la nature et à long terme, il n'y aura pas de retour en arrière. Nous sommes des animaux, certes. Mais plus les mêmes que les autres. Nous sommes des "supers-animaux".
Imaginez maintenant...
La civilisation humaine n'a que 10.000 ans. Avant ça, nous n'étions pas non plus des singes évidemment, mais avant notre sédentarisation, notre culture était plus rudimentaire. Maîtrise du feu, sépultures et utilisation d'outils pour l'essentiel.
Il y a d'autres prétendants qui pourraient devenir des supers-animaux.
Les pieuvres qui construisent déjà des "villages", les orques et leur langage complexe, certains oiseaux qui utilisent eux aussi des outils. Et si dans dix-mille ans naissait une civilisation des corneilles ? Cette idée ne me paraît pas délirante.
Et nous alors ? "Le rôle que nous pourrions jouer" ?
Oui, de gardiens. De protecteurs de la vie et de sa diversité. Chaque forme de vie est unique, chacune d'elle est un trésor précieux. C'est mon avis.
Pour transcender notre condition, nous pourrions être plus que des gardiens. Notre soif de connaissance ferait également de nous des chercheurs. D'où venons-nous ? D'où vient la vie ? Existe-t-elle ailleurs ? Nous pourrions maîtriser l'énergie des étoiles, le plasma. Comprendre et utiliser la matière noire. Vérifier la théorie des cordes ou voyager dans le temps.
Je voudrais vivre éternellement pour voir toutes ces découvertes. Je voudrais déjà savoir ce que l'humain va accomplir. Laissez-moi au moins découvrir ce qu'il y a dans les océans d'Europe. Allez...
On continue ?
Oui, Europe. L'un des satellites de la majestueuse Jupiter. L'un des mondes extra-terrestres les plus prometteurs pour la découverte d'une vie extra-terrestre.
Les scientifiques sont toujours un peu frileux quand il s'agit d'imaginer. C'est normal, c'est la substance même de leur discipline : l'expérimentation. Pas de place pour les théories en science. On parle de consensus seulement quand il y a des preuves.
Très bien.
Les astro-biologistes s'attendent plutôt à du plancton ou des bactéries, des formes de vie primitives. Mais qu'est-ce qui nous dit qu'il n'y a pas une civilisation sous-marine cachée sous les glaces d'Europe ou d'Encelade ? Imaginez que cette civilisation soit encore dans une époque qui ressemblerait à notre antiquité. Pour eux, le monde s'arrêterait à la glace. Leur "ciel" serait la glace.
Mmm... Les scientifiques auraient des arguments. "On aurait remarqué une empreinte de leur activité". Oui, s'ils fonctionnaient comme nous le font. Qui pourrait même dire que ces êtres vivants soient fait de carbone ? Ils pourraient tout aussi bien être composés de silicium...
On peut partir loin avec des théories mais force est de constater que plus nous en savons sur notre planète et sur les autres planètes de notre galaxie et plus les chances de trouver de la vie ailleurs que sur Terre se multiplient.
Avant 1995, nous ne savions même pas s'il y avait d'autres planètes dans l'univers. Nous en avions recensé 5307 au 1er février 2023 dans 3900 systèmes planétaires.
Nous avons aussi découvert des extrémophiles, comme les fameux tardigrades dont certains spécimens survivent au vide spatiale.
Nous ne manquons pas de talents, nous manquons d'imagination. Parfois.
Que ce soit pour comprendre pourquoi un enfant fait une crise de nerf, comprendre l'univers ou nous comprendre nous-mêmes. Nous manquons d'imagination quand nous nous contentons de jouer aux petits chefs, quand nous vénérons l'argent, quand nous méprisons notre prochain ou lorsque nous nous prenons pour des dieux.
Combien de temps encore allons-nous être les esclaves de nos bassesses ? Il va falloir attendre combien de guerres avant que l'humain comprenne ce qui est vraiment important ? Nous sommes peut-être des animaux un petit peu plus intelligents que la moyenne mais d'après moi, il va nous falloir du temps pour nous éveiller.
Ce que je trouve stupide dans tout ça, c'est que ce mode de vie nous rend malheureux mais que nous ne sommes pas assez clairvoyants pour y mettre un terme.
Nous détruisons notre monde, nous nous détruisons nous-mêmes, idiots que nous sommes à nous taper sur la main avec un marteau. Nous préférons la lutte à la sagesse. Nous préférons le conflit à la tranquillité.
On pourrait se mettre bien mais on passe à côté. Peut-être par manque d'imagination...
La vie perdurera. Elle l'a toujours fait. Malgré les extinctions de masse, les super-volcans, les éruptions solaires et les météorites... La vie est tenace.
L'humain aussi et je lui souhaite de réussir à trouver sa place dans cet univers extraordinaire et infini.
Toujours là ? Waouh... On a fait un sacré bout de chemin...
Merci de m'avoir lu et à très vite.
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Le cabinet des curiosités
Storie breviIl y a dix ans, j'entamais l'écriture d'une série de chroniques. Sujets de société, histoires, poèmes, coups de gueule, à lire dans l'ordre ou dans le désordre... En voici une sélection, une ébauche de ce projet qui compte aujourd'hui plus d'une cen...