Obsession - Tome 1 & 2

Chapitre 3 : Arès ✅

Quelques minutes plus tard, nous sommes devant ma loge, je la déverrouille et nous entrons. Elle observe autour d'elle, ses yeux se posant sur chaque détail et pour ma part, je l'observe elle. Je peux maintenant la voir de près, je constate donc qu'elle a vraiment le physique d'une sportive.

Son short en jean me permet de voir que les muscles de ses cuisses sont dessinés sans être trop voyants, sa chemise ouverte sur un débardeur blanc me montre que son ventre est gainé et que sa poitrine n'est pas très imposante. Je lève ensuite les yeux vers son visage, elle est de profil, mais je peux tout de même constater que ses yeux sont noirs, que sa mâchoire est finement dessinée, que son petit nez est légèrement retroussé et que ses cheveux lui arrivent au milieu des omoplates.

Bref, c'est une fille clairement désirable.

— C'est pas mal ici. Déclare-t-elle en se tournant vers moi

— Ça va oui.

— Je m'attendais à un truc genre tout gris avec des casiers en métal, ce n'est pas le cas. Ça fait très studio en fait.

Ses yeux finissent par m'analyser aussi, c'est également la première fois qu'elle peut me voir de près et avec de la lumière. Son regard parcourt l'ensemble de mon corps sans aucune gêne et ça me fait sourire. Elle se fiche pas mal que je sois clairement en train de la regarder alors qu'elle passe mon corps au peigne fin. Ses iris sombres finissent par remonter vers les miennes et elle soupire.

— Je suppose que je ne suis pas là pour faire joli. Tu voulais me parler ?

— Effectivement.

— Bien, je t'écoute.

Elle va s'asseoir sur le canapé d'angle disposé dans un coin de la pièce, appuyant son coude sur l'accoudoir et posant sa tête sur son poing, ses yeux toujours posés sur moi.

— T'as un truc à boire ? Questionne-t-elle

— Certainement oui, regarde dans le frigo.

Elle hoche la tête et se lève. Je m'assois sur le canapé, à l'opposé de l'endroit où elle se trouvait, je veux pouvoir la regarder, j'ai besoin d'analyser son comportement. Elle s'accroupit devant le petit frigo qui contient les boissons, je ne peux alors pas empêcher mon regard de dévier vers son postérieur bien formé et je ne peux pas non plus m'empêcher de penser à tout ce que je pourrais faire à ce joli corps.

— Tu devrais accepter cette nuit en ma compagnie. Souriais-je en coin

— Non merci.

— Tu ne sais pas ce que tu rates.

— Si j'ai envie d'une nuit mouvementée, j'ai un copain pour ça.

— Je suis sûr d'être bien plus compétent que lui, je suis sûr que je peux te faire crier bien plus fort.

Elle se redresse, une canette de coca à la main et elle pivote dans ma direction, un sourcil haussé.

— J'ai entendu dire que les plus prétentieux étaient ceux qui valait le moins le coup. Déclare-t-elle un rictus aux lèvres

— Je suis réaliste, pas prétentieux.

— C'est toi qui le dis.

Je me lève, m'avance vers elle à pas lent et elle ne recule pas d'un centimètre. Son regard se fait toujours hautain et je ne sais pas si c'est censé m'énerver, ce qui est sûr, c'est que là, tout de suite ça me provoque une tout autre réaction.

Mon corps n'est plus qu'à quelques centimètres du sien, elle est obligée de lever un peu la tête pour me regarder dans les yeux, mais elle ne se démonte pas du tout. Et j'aime beaucoup la lueur de défi dans ses yeux.