Chapitre 27 : Mia

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Je pousse la porte du bâtiment, constatant qu'elle est cassée et ça ne me plait pas du tout. Parce que si Elias est ici, il n'aurait pas laissé ça comme ça. Donc soit quelqu'un est entré ici de force pour le trouver, soit il est parti depuis un moment et il y a des squatteurs. Aucune des deux options ne me plait.

Je garde mon sang-froid comme je le peux. Je ne dois pas commencer à paniquer maintenant, je ne suis même pas à l'intérieur.

Je prends une grande inspiration et entre finalement dans ce bâtiment. Je dois parvenir à me contrôler, sinon Arès arrivera ici si vite qu'il donnera l'impression de s'être téléporté. Je n'ai aucun doute là-dessus.

Je laisse le temps à ma vision de s'adapter à l'obscurité des lieux avant d'avancer plus. S'il y a quelqu'un ici, peu importe qui, je ne veux pas être repérer en utilisant la lumière de mon téléphone. Grace à Mikhaïl, je sais me déplacer rapidement et discrètement, je suis donc heureuse de lui avoir demandé de m'apprendre ses compétences.

Je commence à avancer doucement, observant tout ce qui se trouve autour de moi. Ce bâtiment est vraiment pourrit, qu'est-ce qu'Elias est venu faire ici, il aurait pu trouver mieux. Je me dis que c'est certainement parce que vu de l'extérieur, personne de normalement constitué ne voudrait entrer ici. Parce que cet endroit donne l'impression qu'il va s'écrouler à tout moment.

Je ne dois pas m'attarder sur le fait que je risque de traverser le sol une fois à l'étage, autrement je n'avancerais jamais.

Je progresse lentement à l'intérieur, m'attardant dans chaque pièce que je croise. Mais à part de l'humidité et du bois pourrit, il n'y a pas grand-chose de notable, quelques canettes de bières pleines de poussières qui montrent que des gens sont bel et bien passé par là il y a un certain temps, ainsi que des matelas et canapés moisis.

Bon, rien au rez-de-chaussée, il est temps de monter d'un étage. Quand je vois l'état de l'escalier, je me dis qu'il est plus probable que je perde mes deux chevilles en l'empruntant plutôt que je parvienne à l'étage entière. Il manque la moitié des marches et celles qui restent sont rongées par l'humidité et les termites.

Mais la rampe d'escalier n'est pas en bois et vu comme ça, elle me parait assez solide pour supporter mon poids. Je teste tout de même sa stabilité en forçant dessus et constate qu'elle ne bouge pas. Bien, j'ai plus de chance de parvenir à l'étage en montant là-dessus qu'en passant par les marches.

Je ferme la poche de ma veste pour être sûr que mon téléphone ne tombera pas et monte sur la rampe. Une fois debout dessus et bien en équilibre, je me mets sur la pointe des pieds et laisse retomber mon poids entièrement dessus à plusieurs reprises. Je préfère tomber ici plutôt que lorsque j'aurais presque atteint l'étage, les dégâts ne seront absolument pas les mêmes.

J'ai finalement confirmation qu'elle me supportera assez longtemps pour que je puisse monter. Alors je pose mes mains dessus, à environ un mètre de mes pieds et je commence mon avancée. Je parviens à l'étage sans trop de problèmes si ce n'est qu'à un moment donné un craquement m'a fait cesser de respirer et m'accrocher de toutes mes forces.

Jusqu'ici tout va bien.

J'examine ce qui se trouve autour de moi, il y a cinq pièces ici, deux à gauche et trois à droite. Je commence donc par la droite, avançant prudemment pour être sûr que le sol ne cèdera pas lorsque je poserais un pied devant l'autre.

Je ne trouve rien dans les trois pièces de droite à part de vieux cartons contenant des papiers illisibles à cause de l'humidité. Je pars donc dans les pièces du couloir de gauche et la même chose se présente à moi. Je pense que personne n'est monté ici depuis bien longtemps, en même temps qui prendrait le risque de monter ces escaliers ?

Obsession - Tome 1 & 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant