Chapitre 8 : Arès

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Mia s'est endormi et ça fait des heures que je l'observe, elle et le petit. Ça me fou toujours autant la haine de savoir qu'elle a couché avec un autre homme, pourtant j'aurais dû m'en douté, ça fait quasiment trois ans qu'elle est seule et qu'elle pense que je l'ai jeté après qu'elle m'ait tout donné.

Je suppose que je n'avais pas le droit de m'attendre à ce qu'elle patiente dans ces circonstances, peut-être que les choses auraient étés différentes si elle avait su pourquoi je l'ai éloigné, si je n'avais pas été si dur pour qu'elle parte.

Mais les choses sont ce qu'elles sont et je ne peux pas l'accepter.

Je voulais qu'elle continue à me faire confiance, même après ce qu'il s'est passé, j'espérais qu'elle comprenne qu'il y avait des raisons et j'ai cru qu'elle l'avait fait. Mais ce n'est apparemment pas le cas, et depuis qu'elle sait qui je suis, elle n'a plus fait allusion à ce qu'il s'est passé ce jour-là. Je veux qu'elle le fasse, parce que je suis sûr qu'elle sait que je n'ai pas agi sans raison.

Tu le sais forcément princesse, il ne peut pas en être autrement, parce que c'est toi.

Ouais, c'est elle, alors elle a forcément réfléchis pendant des heures en se refaisant le film de tout ce qu'il s'est passé. Elle a dû comprendre, j'en suis persuadé, mais elle est trop en colère pour me le dire et j'ai trop la haine pour parvenir à rester calme.

Tu devais m'attendre princesse, tu m'appartiens comme je t'appartiens.

Mais elle a brisé ça et ça me bousille à l'intérieur. Je veux la toucher à nouveau, l'embrasser comme nous seuls pouvons le faire, caresser chaque partie de son corps pour effacer les traces de l'autre type qui a osé la toucher et enfin, je veux lui faire l'amour comme jamais, tellement qu'elle ne pourra plus respirer, tellement qu'elle pensera que nos deux corps n'en sont qu'un seul.

Quand elle a répondu à ma provocation tout à l'heure, quand elle s'est engagé dans ce combat avec moi, j'ai bien cru perdre l'esprit. J'avais cette pulsion primitive, je voulais la prendre, là, contre ce mur, pour lui rappeler qu'il ne pouvait y avoir que moi, seulement moi. Mais par je ne sais quel miracle, je me suis retenu, parce que quand nous le ferons à nouveau, elle le voudra autant que moi et ça ne sera pas seulement pour me hurler sa colère.

Je finis par constater qu'elle est réveillée, sa main caresse de nouveau le dos de son fils et voir qu'elle utilise la même méthode qu'elle utilisait avec moi pour l'apaiser m'irrite fortement. Je dois être le seul à qui elle fait ça, c'est notre truc à nous, elle n'a pas le droit de l'utiliser sur quelqu'un d'autre, même sur son fils.

Elle fixe le plafond, ne m'accordant aucun regard et ça aussi ça m'irrite, parce qu'elle sait que je suis là et qu'elle fait comme si je n'existais pas.

Ne m'ignore pas Mia.

Mais c'est ce qu'elle fait et ça m'énerve un peu plus. Elle se lève doucement et je la retiens en attrapant son t-shirt en essayant de ne pas être trop brusque. Je suis un enfoiré, mais je ne souhaite tout de même pas qu'elle fasse tomber le petit par ma faute.

Tu n'as pas le droit de me détester princesse. Toi et moi...

Ça n'existe pas, ça n'a jamais existé. Murmure-t-elle avant d'avancer rapidement vers la sortie

Je me relève brusquement, mais je n'ai pas le temps de la rattraper avant qu'elle ne quitte la pièce. Elle vient de me frapper et elle ne se rend pas compte de l'impact de ses mots. Est-ce qu'elle se fou de ma gueule ? Me hait-elle vraiment à ce point ? Croit-elle vraiment en ses propres mots ?

Non, c'est impossible, elle ne peut pas croire ça, elle ne peut pas penser qu'elle et moi ça n'existe pas, que ça n'a jamais existé, ça ne peut pas arriver.

Obsession - Tome 1 & 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant