Je suis arrivé dans ce couloir au moment où Mia hurlait à AZAROV de ne pas s'approcher. Mon sang n'a fait qu'un tour et mon corps a agi plus vite que mon cerveau. Je voulais le voir mort.
Puis mes yeux se sont posés sur Mia, sur son arcade et ça a empiré. En remontant mes yeux sur cet enfoiré j'ai vu qu'il avait la même ouverture qu'elle, j'ai rapidement compris que c'est ma princesse qui avait frappé. Et si cette constatation aurait pu me faire sourire, ça a eu l'effet inverse, parce que je savais que pour pousser Mia à faire ça, il fallait aller loin.
Parce que ma princesse préfère être blessée que blesser les autres. Encore plus si elle les considère comme important.
Alors je devais savoir. Je devais savoir ce qu'il lui avait fait pour qu'elle en vienne à passer au-dessus de ce qu'elle refuse de faire en temps normal. Et Mia a essayé de temporiser, elle savait qu'une fois que j'aurais l'information, je ne me retiendrais plus. J'avais la haine.
C'est ce qui est arrivé quand ce connard a osé me regarder droit dans les yeux pour me dire qu'il l'avait coincé sur son bureau, refusant de s'éloigner alors qu'elle le lui demandait.
Je voulais le défigurer, lui briser chaque os du corps, mais il est fait du même bois que moi, je le sais depuis la première fois que nous nous sommes jaugés du regard. Il a résisté, me rendant coup pour coup et ça ne faisait qu'attisé ce qu'il y a de pire en moi, parce qu'il a osé toucher ma princesse.
Je savais que je ne m'entendrais jamais avec ce sale type, je faisais un effort parce qu'il m'était utile et parce que Mia l'apprécie. Mais je ne pourrais plus le regarder sans avoir envie de l'éliminé. Parce que Mia est blessé par sa faute, parce qu'elle a versé des larmes à cause de lui et parce qu'à la façon dont elle s'est accroché à moi quand je suis arrivé, j'ai su qu'elle était en train de sombrer.
Alors quand elle a fini par s'interposer, me suppliant d'arrêter, l'écouter a été la chose la plus difficile que j'ai eu à faire. Mais le désespoir dans son regard m'a retenu, parce que j'ai vu à quel point cette situation lui faisait mal et parce que malgré qu'il l'ait poussé à bout, elle ne cesse de l'apprécier.
Je ne ferais rien qui puisse te faire mal princesse.
L'avoir contre moi à cet instant me permet de garder mon calme, malgré le fait que l'autre enfoiré soit toujours en face de moi en train de fixer le corps de Mia blottit contre le mien. Et même s'il me sort par les yeux, je vois dans son regard les regrets qu'il a à cause de ce qu'il s'est passé avec elle.
— Je suis désolé Mia, je ne vou...
— Pas maintenant Lev, s'il te plaît. Coupe-t-elle
— Bien, viens me voir quand tu seras prête à me parler. Prononce-t-il en passant une main sur son visage
Il disparaît de mon champ de vision et Mia soupire profondément, resserrant la prise de ses mains sur mon t-shirt.
— Je me suis perdu Arès. Murmure-t-elle
— Je sais princesse. Chuchotais-je en embrassant le sommet de son crâne
Oui, je sais ce que ça fait de se perdre totalement, de ne plus reconnaître sa propre façon d'agir. Ça m'est arrivé si souvent que c'est une partie de moi, c'est quelque chose que je contrôle plus ou moins, le moment où j'ouvre la cage aux monstres. Je peux les faire sortir par moi-même, mais refermer cette cage m'est impossible.
Cependant, maintenant il y a Mia EVANS, et elle possède la clé qui permet de les renfermer.
Alors je serais ta clé princesse.
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Obsession - Tome 1 & 2
Romansa"Tu ne m'échapperas pas, EVANS." Cette phrase prononcée par Arès lancera le début d'un jeu. Jeu auquel Mia n'a aucune intention de participer, mais Arès n'a pas non plus l'intention de lâcher l'affaire. Chacun d'eux renferme des secrets et les masqu...