Obsession - Tome 1 & 2

Chapitre 13 : Mia

Le garde est entré 2182 secondes après mon départ, soit 36 minutes et 22 secondes. Donc il reste à l'extérieur environ 1 heure et 25 minutes, je peux donc rester avec Arès au moins une heure si la ronde est toujours la même. Il est de nouveau resté à peu près 3 minutes dans cette pièce, je pense qu'il n'aime pas trop s'y attarder, ça se comprend, il n'y a rien d'agréable à être là-dedans.

Je décide que j'irai faire le tour de la maison plus tard, je veux d'abord retourner voir Arès et me rassurer sur le fait que rester 35 minutes seul dans cette pièce n'a pas de nouveau bloqué ses articulations.

Je place le sac de sorte à ce qu'il soit sur mon ventre, j'ouvre ensuite la grille et me suspend la tête en bas avant de déposer le sac sur le sol. Arès m'observe, un sourire en coin se dessinant sur son visage.

— Tu vas faire comment pour descendre maintenant que t'es dans cette position ?

— T'en fais pas pour moi.

Je tends au maximum les bras, je touche presque le sol, il me manque juste quelques centimètres. Je laisse glisser un peu plus mon corps, mes doigts touchent désormais la terre ferme, je me laisse donc retomber entièrement, me réceptionnant sur les mains et effectue quelques pas en équilibre de cette manière avant de me remettre sur mes jambes.

— Comment est-ce que t'en es arrivé à faire ce genre de choses ?

— J'ai appris.

— Comment ? Avec qui ?

— Arrête les questions, on a pas le temps.

Il me lance un regard noir et je ricane légèrement en me disant que s'il avait été en pleine possession de ses moyens, je serais certainement contre un mur, ses mains sur le col de mon pull et il serait en train d'insister pour que je lui réponde.

Je sors finalement de mon sac ce que j'ai emmené pour qu'il puisse manger. Deux sandwichs et un thermostat dans lequel j'avais mis de l'eau chaude. Espérant qu'elle est resté un minimum tiède depuis le temps qu'elle est là-dedans.

— Mange ça. Le temps que nous sortions d'ici, t'auras eu le temps de le digérer et ça t'aideras à récupérer. L'eau est encore tiède, ça permettra de te réchauffer.

Il hoche la tête et commence à manger. Lorsqu'il prend une gorgée d'eau, un soupir de bien être passe la barrière de ses lèvres et un sourire se dessine sur mon visage.

Tout ira bien, on va réussir à sortir d'ici.

Je retire le pull et le pantalon que j'avais emmené pour lui. Je lui lance le sweat et me dirige vers ses pieds pour lui enfiler le pantalon.

— Il va falloir que tu m'aides pour que je puisse te mettre ça.

— Je préfère quand tu me déshabille. Sourit-il

— Tu veux bien être sérieux deux minutes, on pourra rire de tout ça quand on sera sorti d'ici.

— T'es bien trop sérieuse, tu ne devrais pas te prendre la tête. Quand j'aurais récupéré l'usage de mes jambes, tout ira bien.

— Tu ne peux pas en être sûr.

— Je sais ce que je vaux Mia.

— Oui certainement, il n'empêche que tu t'es quand même retrouvé enfermé ici, alors...

— C'est parce que je me suis laissé faire. Déclare-t-il et mon sang ne fait qu'un tour

— Et pourquoi t'as fait ça ?