Obsession - Tome 1 & 2

Chapitre 7 : Mia ✅

Il faut que je sorte, il faut que j'aille boire un verre pour oublier ce qu'il vient de se passer. J'ai vraiment fait ça ? J'ai vraiment osé ? Qu'est-ce qu'il m'a pris au juste ? Y a plus rien qui va.

Aller boire un verre n'est clairement pas dans mes habitudes, je passe ma vie chez moi, à la fac, au travail ou au pire je vais dans le parc à 5 minutes d'ici pour faire du sport.

Mais là, j'en ai besoin. Ouais, je vais aller me bourrer la gueule et oublier cette journée. Oublier les lèvres d'Arès sur les miennes et oublier la sensation que ça m'a procurée, parce que je sais que j'avais envie d'approfondir ce baiser, mon corps en voulait clairement plus, mais je préfère rester dans le déni. C'est mieux pour ma santé mental.

Je fouille alors frénétiquement dans mon armoire à la recherche d'une tenue qui pourrait faire l'affaire pour aller en boîte. Je n'ai pas le temps de trouver que quelqu'un entre dans mon appartement, je n'y prête pas attention, je sais que c'est Arès, j'ai reconnu le bruit de ses pas.

Je continue donc à chercher, mais il saisit mon poignet et me fait pivoter brusquement dans sa direction.

— Qu'est-ce que tu fais ? Questionne-t-il

— Je sors.

— Tu sors ?

— Oui, je vais aller boire un verre, j'en ai besoin.

— Non.

— Comment ça non ? T'es qui pour m'interdire quoi que ce soit ?

Son corps se contracte, les veines de son cou sont clairement visibles et il me force à reculer, jusqu'à ce que je bute contre le lit. Je tente de rester debout, mais il me bouscule et laisse tomber son corps au-dessus du mien.

— C'est quoi ton problème putain ? M'énervais-je

— Tu veux te bourrer la gueule Mia ?

— Oui, c'est carrément mon projet.

— Pourquoi ?

— Ça ne te regarde pas, fou moi la paix maintenant.

Je tente de me sortir de là, de pousser sur son torse, de glisser vers le haut pour pouvoir respirer à nouveau, mais tout ce que je gagne, c'est qu'il laisse reposer un peu plus son poids sur moi.

Je grogne de frustration et cet abruti sourit en coin. J'ai envie de le frapper, de faire disparaître son foutu sourire. C'est facile pour lui, il fait le double de moi, forcément qu'il n'a qu'à m'écraser pour m'immobiliser.

Alors je ne bouge plus et j'attends qu'il finisse par se lasser, il ne restera pas toute la soirée ici. Je finirai par pouvoir sortir, je dois oublier cette sensation, oublier la connerie monumentale que je viens de faire, tout oublier en fait.

Je soupire, pose un bras sur mes yeux et attends qu'il veuille bien se décider à me libérer. Sauf qu'il ne fait pas du tout ce que j'avais prévu, je l'entends ricaner et sa tête plonge dans mon cou. Je me fige.

— Mais qu'est-ce que tu fais ?

— Tu sais Mia, c'était très frustrant tout à l'heure. Tu sais que je veux bien plus que ça. Susurre-t-il avant de mordre doucement ma peau

Je frissonne, mais je contracte les muscles de mon corps pour parer à cette réaction. Pense à autre chose qu'à son contact Mia.

— Et tu sais que je ne veux pas te le donner, tu perds ton temps. Déclarais-je

— Ton corps dit le contraire, princesse.

Sa bouche remonte juste en dessous de mon oreille et il mordille mon lobe. Malgré la contraction de mes muscles que je tente de maintenir, mon corps frissonne à nouveau et je sens la chair de poule se former sur ma nuque. Je sens aussi cet abruti sourire.