Je suis perchée dans un arbre, près du mur de la propriété et j'observe les allers et venues des gardes. Remarquant au bout de 30 minutes que les patrouilles sont toujours les mêmes qu'à l'époque où je me trouvais ici et je remarque aussi qu'il semble y avoir moins d'hommes. Je réfléchis quelques instants à la possibilité que ce soit un piège, mais je ne m'y attarde pas, préférant être rapide pour m'assurer de l'état d'Arès.
Je suis certaine qu'il est là-dedans, quelque part, certainement dans les sous-sols et le premier endroit par lequel je passerais, sera celui dans lequel j'ai passé des journées entières avec l'impression que chaque minute serait la dernière.
Je passe de ma branche au mur et me laisse retomber de l'autre côté une fois que le garde est sortie de mon champ de vision. J'avance ensuite discrètement jusqu'au mur de la maison auquel je plaque mon dos, je le longe et me poste près de la gouttière, m'accroupissant derrière un buisson en attendant que le garde passe.
L'avantage d'avoir passé une année entière ici, c'est que je connais l'emplacement de chaque caméra de surveillance. Je reste quand même vigilante et observe partout autour de moi au cas où ils en auraient placés de nouvelles, mais je n'en ai pas vu pour l'instant. L'extérieur a toujours été moins gardé que l'intérieur, je suppose que c'était pour surveiller une éventuelle fuite de l'une des personnes retenu dans le sous-sol.
Je grimpe le long de la gouttière, une fois sur le toit, je me permets de souffler un coup pour faire redescendre un peu la pression. C'est maintenant que les choses se compliquent. Parce que je ne suis pas vraiment sûr de pouvoir passer par le même chemin que lors de mon départ d'ici.
A l'époque, j'étais passée par les conduits d'aération, il y a des sorties partout dans cette maison, c'est un vrai labyrinthe. Je ne sais pas si j'y passe encore, ce qui est certain en revanche, c'est qu'Arès ne passera jamais. Et je ne sais même pas s'il sera en état de marcher.
Je ne dois pas y penser pour l'instant.
J'ouvre discrètement la grille du conduit d'aération et tente de ramper à l'intérieur. C'est limite, mais j'y passe toujours.
Au lieu de garder le sac sur le dos, j'enfile rapidement le sweat et le jogging que j'ai pris pour Arès, je sors ensuite la ficelle que j'ai prise, en coupe un morceau que j'attache à la grille et garde l'autre en main. Je passe le sac dans le conduit avant de m'y glisser à mon tour, une fois complètement à l'intérieur, je tire sur la ficelle doucement pour refermer la grille sans faire de bruit.
J'ai plus qu'à ramper jusqu'à atteindre les sous-sols.
14 minutes et 26 secondes plus tard, je suis au-dessus de la porte que je voulais atteindre, observant à travers la grille pour voir s'il y a un garde devant et effectivement, c'est le cas. Ce qui signifie qu'il y a quelqu'un à l'intérieur.
A l'époque où j'étais ici, enfermée dans cette endroit, le garde devait entrer toutes les deux heures pour vérifier si j'étais toujours en vie. Alors avant de me rendre à l'intérieur, je dois attendre qu'il y entre à nouveau pour me laisser une marge de manœuvre sûr. Une fois qu'il en sera sortie, je compterais que j'aurais une heure devant moi.
Je dois quand même vérifier avant qui se trouve à l'intérieur s'il y a vraiment quelqu'un. Si Arès n'est pas ici, je vais devoir chercher ailleurs.
Je m'engage donc à ramper jusqu'à la gille qui se trouve dans cette pièce. Une fois mon objectif atteint, j'inspire un grand coup avant de jeter un coup d'œil, j'ai peur de ce que je vais voir à l'intérieur.
Tout mon corps est parcouru d'un frisson d'effroi quand je vois la personne affalée à moitié contre un mur.
C'est Arès, c'est lui qui est là, juste en caleçon, des hématomes parsemant sa peau et enfermé dans la pièce de mes cauchemars.
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Obsession - Tome 1 & 2
Romance"Tu ne m'échapperas pas, EVANS." Cette phrase prononcée par Arès lancera le début d'un jeu. Jeu auquel Mia n'a aucune intention de participer, mais Arès n'a pas non plus l'intention de lâcher l'affaire. Chacun d'eux renferme des secrets et les masqu...