Elle est toujours assise sur le sol, en train de fixer cette maison qui a presque terminé de brûler et regarder Mia dans l'état qu'elle est actuellement, ça me comprime la cage thoracique. Parce qu'elle est là, sans bouger d'un centimètre, le regard vide et des larmes silencieuses coulent le long de ses joues sans qu'aucun sanglot ne lui échappe.
Et je me demande alors ce que ça signifie pour elle de détruire cette maison. De voir le lieu où ses parents ont vécu sans elle pendant des années partir en fumée, de sa propre main.
Je ne me pose pas plus de questions, parce qu'elle se relève, essuie ses joues et prend une grande inspiration avant de se tourner vers nous le sourire aux lèvres. Et étrangement, ce sourire-là, il me brûle l'intérieur, mais ce n'est pas agréable.
— Bon, maintenant que c'est fait, il faut qu'on réfléchisse à la suite. Est-ce qu'Emiliano MARQUES est vivant ? Questionne-t-elle
— Mia, prends le temps qu'il te faut, on est pas pressé. Indique Mikhaïl
— Je vais bien. Assure-t-elle
Non, tu ne vas pas bien princesse, je te vois et je ne sais pas quoi faire.
— Ne fais pas semblant. Pas avec nous. Insiste-t-il
— Je vais bien, je t'assure. Bon, du coup, il est vivant ?
— Oui, il est vivant. J'ai prévu de l'interroger, il a des informations c'est certain.
— Bien, alors...
Je la coupe, la plaquant brusquement contre moi. Je ne sais pas quoi faire et c'est la seule chose que j'ai trouvé. Parce que quand elle me le fait alors que les voix hurlent dans ma tête la nuit, ça les faire taire et je me sens apaiser. Alors je veux qu'elle le soit aussi, parce que quand je la regarde là, je vois bien qu'elle n'est pas vraiment là et qu'elle aussi, il y a des voix dans sa tête.
Je veux t'aider à aller mieux princesse.
— Ne fais pas ça maintenant Arès. Murmure-t-elle
— Pourquoi ?
— Parce que je vais tomber.
— Je ne te laisserais pas tomber princesse.
— Je suis pathétique, pas vrai ? J'ai envie de pleurer pour une maison que j'ai moi-même faite exploser.
— Ça ne l'est pas.
— Si, parce que cette maison, dans cet état, c'est le cercueil de tous mes regrets, de ceux de mes parents et je suis pathétique, parce que tout ça, c'est de ma faute, je ne peux m'en prendre qu'à moi-même. C'était mes décisions.
— Tu voulais les protéger Mia, tu avais 14 ans, tu as fait de ton mieux.
— Et CASSANO les a trouvés. Conclut-elle
Je ne sais pas quoi faire ou dire pour qu'elle se sente mieux. Je crois que détruire cette maison lui a rappelé le temps qu'elle a passé à fuir loin de sa famille et je ne sais pas comment je suis censé la réconforter, parce que je n'ai jamais fait ça, je ne sais pas comment on fait.
Est-ce que je dois dire quelque chose pour effacer ses regrets ? Est-ce que c'est possible de les faire disparaître ? Est-ce qu'elle ira mieux si je tue CASSANO ?
— Ecoute Mia, ça ne sert à rien de te torturer avec des choses que tu ne peux pas changer. Tu as fait ce que tu as pu du haut de tes 14 ans et pendant les années qui ont suivi, tu as prit les décisions qui t'ont semblées les plus logiques et elles l'étaient. J'aurais prit les mêmes que toi si j'avais été dans ta situation. Enfin, à 14 ans je me serais certainement caché derrière mon père en attendant qu'il agisse à ma place. Alors le résultat final n'est peut-être pas celui que tu voulais, mais si tu n'avais pas agi comme tu l'as fait, tes parents et toi seriez mort depuis bien longtemps, tu le sais. Alors ne te bousille pas avec des choses que tu ne peux pas modifier. Pense à ce que tu peux faire maintenant et pour l'avenir. Déclare Mikhaïl une main posée sur l'épaule de Mia
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Obsession - Tome 1 & 2
Romance"Tu ne m'échapperas pas, EVANS." Cette phrase prononcée par Arès lancera le début d'un jeu. Jeu auquel Mia n'a aucune intention de participer, mais Arès n'a pas non plus l'intention de lâcher l'affaire. Chacun d'eux renferme des secrets et les masqu...