Obsession - Tome 1 & 2

Chapitre 14 : Arès

Je ne veux pas entendre ce qu'elle a à dire, parce que ça me brûle violemment à l'intérieur.

Je ne m'attendais pas à ce qu'elle m'accueil à bras ouvert quand nos chemins se sont croisés à nouveau la première fois chez AZAROV, je savais que j'allais devoir faire face à sa colère, mais sa colère n'a pas duré longtemps, seulement une journée et puis elle est devenue indifférente, complètement, faisant comme si nous n'étions pas dans la même maison, comme si je n'existais pas.

C'était ma mise à mort, c'était insupportable, faire face à sa colère est nettement moins douloureux.

Je ne m'attendais pas à ce qu'elle vienne me chercher ici, venir dans cet endroit, seul et pas armé, c'était ma façon de me sanctionner pour ce que je lui ai fait subir.

Et quand elle est apparu devant moi, dans cette chambre froide, j'ai vraiment cru à une nouvelle hallucination, j'ai vraiment cru que j'étais en train de mourir et que mon cerveau m'offrait une vision de ma princesse pour me soulager un peu.

Quand j'ai compris que c'était vraiment elle, que sa présence était réel, mon sang n'a fait qu'un tour, je n'ai pas supporté qu'elle se mette en danger de cette manière. Mais Mia étant Mia, elle avait tout préparé, j'ai alors voulu profiter des moments de paix qu'elle m'accordait dans cette pièce, je voulais profiter de chaque seconde où son corps et le mien étaient collés l'un à l'autre.

Ça n'a pas duré assez longtemps, il a fallu que ce type se pointe et gâche tout. Mais ma princesse m'a surpris de plusieurs manières, à commencer par sa façon de bouger habilement et discrètement, puis par ses nouvelles compétences en informatiques et pour finir à sa façon de coller son dos au mien pour me protéger des balles, parce que c'est clairement ce qu'elle voulait.

Puis certaines de ses réactions m'ont comprimées la cage thoracique, sa façon de se recroqueviller sur elle-même au bruit des balles et sa détresse quand elle s'est rendu compte qu'elle avait tué ce type qui a tenté de lui tirer dessus. J'ai été impressionné par la précision et la brutalité de son coup, visiblement elle aussi, parce qu'elle ne voulait pas mettre fin à ses jours.

Et savoir que tout ce qu'il s'est produit aujourd'hui, tous les actes qu'elle a fait avaient uniquement pour but de me sortir de là et me protéger quitte à se blesser elle-même. Tout ça me réchauffe agréablement à l'intérieur, parce qu'après tout ça, j'ai la certitude que j'ai toujours une place dans sa vie et je suis un connard d'égoïste parce que malgré qu'elle ait tous les droits de me détester, je ne veux pas qu'elle le fasse.

C'est pour ça que l'enfoiré que je suis écrase ses lèvres des miennes pour qu'elle ne dise pas ce qu'elle a à dire. Et cette sensation qui explose en moi me donne de nouveau l'impression que tout ce qu'il se passe est uniquement dans ma tête. J'ai la certitude que c'est réel lorsque ses mains se posent sur mon torse et qu'elle tente de me repousser.

Je recule alors juste assez pour que nos lèvres se frôlent.

— Tu ne peux pas faire ça Arès. Chuchote-t-elle

— Pourquoi ?

— Parce que je veux te détester, parce que je dois te détester.

— Je ne veux pas que tu le fasses.

— Je sais... Mais j'en ai besoin.

— Pourquoi ?

— Parce que je ne veux plus tomber.

— Je ne te ferais plus tomber, je ne supporterai plus d'être éloigné de toi, j'ai besoin de toi princesse.