Chapitre 20 : Arès

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Je suis allongé sur le lit de Mia, attendant qu'elle sorte de sa douche. J'ai encore du mal à croire que j'ai voulu que Sasha sache que je suis son père, mais je n'ai pas pu le contrôler, je voulais le lui faire savoir et au fond, la possibilité qu'il ne m'accepte pas me faisait paniqué.

Après avoir appris qui j'étais il n'a pas cessé de me fixer pendant les 30 minutes qui ont suivi. Jusqu'à ce que Mia aille le coucher et je n'étais pas très à l'aise, je ne savais pas ce que je devais faire.

Et je n'en reviens pas d'avoir paniqué pour ça, après tout être père ne m'avait jamais traversé l'esprit et je ne sais même pas ce que s'est. J'ai été éduqué par tout un tas de types différents dans cette organisation pour laquelle je suis toujours censé travailler.

Ils m'ont appris à ne rien ressentir, à me battre, à tuer sans remords, à supporter la torture sans rien montrer, à survivre dans tous types de situations, à appréhender chaque type de menace, à utiliser toutes sortes d'armes, à ne jamais apprécier personne, parce qu'un allié d'aujourd'hui est une cible ou un ennemi de demain.

Ils m'ont appris tout un tas de choses utiles pour ce que je fais aujourd'hui et c'est comme ça que je suis devenue une arme.

Les méthodes employés étaient violentes, c'est ce qu'il faut pour apprendre à devenir ce que je suis. C'est comme ça qu'on éteint l'humanité. La chose qui m'a le plus traumatisée quand j'étais gamin c'était d'être obligé de me battre à mort contre les « amis » que je me faisais. Parce qu'entre 8 et 12 ans je pensais encore pouvoir m'en faire, j'ai arrêté.

Je pense que c'est le meilleur moyen pour apprendre à une personne à tuer sans hésiter et ne plus ressentir de culpabilité.

Parce que tuer quelqu'un que l'on considère comme proche quand on n'en a pas l'habitude ça détruit l'intérieur. La première fois j'ai pleuré et je me souviens encore des coups qui ont suivi, je n'ai pas pu me mettre debout pendant 6 jours. Au bout de la cinquième fois je ne pleurais plus et je n'hésitais plus, parce que ma survie en dépendait.

J'ai appris à tuer ou être tuer, c'est comme ça que le monde fonctionne.

Alors je ne sais pas si je pourrais être un père, mais j'essaierai. Pour lui et pour Mia.

Ma princesse sort finalement de la salle de bain, vêtu simplement de l'un de mes t-shirt et de son sous-vêtement. Elle termine de sécher la pointe de ses cheveux puis les laisses comme ça, les arrangeant en passant sa main dedans. Et juste comme elle est en cet instant, je la trouve carrément sexy.

Tu m'appartiens princesse.

Elle vient s'asseoir près de moi, mais je l'attire plus près et l'incite à s'allonger sur moi. Elle le fait et pose ses avant-bras sur mon torse pour plonger ses yeux dans les miens. Je saisis doucement sa mâchoire et attire ses lèvres sur les miennes, elle m'embrasse alors de sa manière bien à elle, celle qui me dit que je suis important et je frissonne, provoquant son sourire.

Ne regarde que moi princesse.

Tu m'appartiens Mia. Susurrais-je en caressant sa joue

Je t'appartiens Arès. Murmure-t-elle en posant son front contre le mien

Je l'embrasse à nouveau, passant une main sous son t-shirt pour sentir sa peau contre la mienne et parcours son dos du bout des doigts. Je sens alors le frisson qui remonte le long de sa colonne jusqu'à sa nuque, celui qui vient à chaque fois que je la touche et qui provoque mon sourire.

Je me souviens alors qu'au début elle avait envie de me frapper à chaque fois que je souriais lorsque je lui provoquais un frisson et qu'elle tentait encore de me résister. Mon sourire s'agrandit alors un peu plus et elle mord doucement ma lèvre.

Obsession - Tome 1 & 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant