Partie 21 - En un battement

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HAJAR

Je fixais l'écran de téléphone de Anas qui était entrain de m'enregistrer à travers la caméra de son mobile, alors que j'étais allongé sur le sol froid et rugueux du parking mal lavée, avec des cernes infecte en dessous des yeux et une mine salement affreuse.

Ce connard d'Anas m'avait expliqué qu'il n'allait rien me faire à part me garder tranquillement ici afin de faire pression sur Farid et qu'il lui rende l'argent qui lui était dû. Je lui est dit que ça ne servait à rien d'aller jusque là. Ils auraient pu tout simplement faire un compromis sans nous prendre et sans nous retenir enfermer dans une sorte de cage géante.

Je dis bien « nous » parce qu'il m'avait dit qu'il avait pris ma meilleure amie qui est aussi son ex, Sara et je me demandais bien où elle était maintenant et si elle aussi était en danger. Je ne l'avais pas vu dans le parking et j'espérais du plus profond de mon cœur qu'elle aille bien. S'il avait touché ne serais-ce qu'à un de ses cheveux j'allais le tuer.

Anas : et voilà c'est envoyer

Il souriait de toute ces dents l'air fier de lui et j'avais envie de partir de cette ville et de fuir le plus loin possible. J'en avais marre d'être au centre de conflits de dealeur. Ma sœur avait eu aussi affaire à Jamel un ancien trafiquant et maintenant c'était mon tour.

Décidément la vie s'acharnait sur nous...

Anas : pas la peine de tirer cette tête là je t'ai ramené un tacos

Et donc quoi ? Je devais le remercier et manger avec le sourire alors que j'étais prise au piège et retenue comme un chien dans ce putain de parking.

Moi : ...

Je ne le calculais pas ni lui jeta un regard. Je fis de mon mieux pour ne pas l'insulter.

Anas : bon et bien à demain matin

Mon regard se porta sur le tacos et je le manger sans un mot parce que je n'avais pas non plus envie de mourir de faim.

Il claqua la porte du garage et ferma celle ci à verrou. Je me sentis trop seule et extrêmement sale. J'avais envie de fermer les yeux et de dormir mais dès que je fermais les paupières j'avais l'impression de manquer de sécurité. J'avais peur de ce qui pouvait m'arriver si je dormais. J'avais peur qu'on abuse de moi et qu'on viole mon intimité. Alors je montais ma propre garde toute la nuit en espérant voir Farid et mes frères arriver.

C'est vers les 3 heures du matin qu'un bruit sourd m'a fait papillonner des yeux et j'ai sentit l'espoir renaître en moi en songeant immédiatement à Farid et mes frères qui étaient venue pour nous récupérer.

J'ouvris donc les paupières un petit sourire de reconnaissance aux lèvres mais lorsque je me rendis compte que j'étais entourée de pleins d'hommes armés jusqu'au dent, des pieds a la tête, portant tous un ensemble noir ressemblant fortement à ceux des CRS, je compris immédiatement que ce n'étais pas Farid et mes frères qui étaient là et mon rythme cardiaque augmenta.

Ses hommes parlèrent une langue que je ne compris pas et ils se ruèrent tous sur mes menottes afin de les briser. Je hurlais de douleur tellement ils ne prenait aucune pincette avec moi. Ils n'étaient que brutalité et force.

Une main ganté vint se placer devant ma bouche et je reçu un violent coup de pied dans les jambes ce qui me fit chuter à même le sol. Je poussais un cri déchirant qui se tue a travers la paume de sa main. Un autre homme me releva de force et m'entraîna dehors. Je convulsais sous leurs assauts.

Farid & Hajar : souvenir détachéeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant