Partie 45 - Petit Ange

469 20 7
                                    



AMINA

Je fixe mon mari sans réellement le voir. Il semble me dire quelque chose mais je suis trop profondément plongée dans mes pensées qui me terrorise tant ils m'accablent et me donne chaud.

Une main chaude se pose sur mon épaule et je tressaille au contact de Nordine qui essaye tant bien que mal de me ramener sur Terre.

Nordine : Amina...

Je cligne plusieurs fois des paupières le cœur soudainement trop compressé. Je tente de respirer mais l'air me parviens difficilement. D'une main je me stabilise contre le mur tandis que le rouge continue d'imbiber mon jean's qui se tache de plus en plus au niveau de mon entrejambe.

Ce qui n'est pas du tout possible dans la mesure où je suis enceinte de plus de sept mois. Je tente de reprendre mes esprits mais je suis soudainement prise de panique alors que je ne la sens plus bouger dans mon ventre au contact de ma main.

Moi : Nordine Nordine Nordine ! elle ne bouge plus ! NORDINE !

Mon cri interpelle les aides soignantes qui s'empresse d'accourir vers moi. Je patiente depuis plus d'une heure à attendre qu'on me prenne en charge et je crains que si je continue de rester debout à fixer mon sang se déversait sur mon jean's, je vais devenir complètement folle.

Je presse le poignet de la jeune aide soignante qui regarde d'une façon inquiète vers mon entrejambe. Ses yeux semble avoir déduis ce qui se passe puisque la tristesse voile pendant l'espace d'une seconde s'est prunelles azur. Je lance un regard interrogateur vers Nono mais je constate qu'il est complètement figée dans le marbre.

Je ne comprend pas tout de suite ce qui se passe jusqu'à ce qu'une contraction me lance tellement fort que je me courbe en avant et serre tellement fort le poignet de la femme qu'elle se met à crier tout en m'intiment de me calmer. Mais je ne peux pas. Mon corps est comme un brasier et la douleur s'éveille de partout. Je tiens mon ventre et prie pour que ma fille aille bien. Mais à l'intérieur de moi j'ai bien l'impression que son cœur s'est arrêté.

Cette réflexion me fait hurler dans l'hôpital, certaines sage femme arrive vers moi et l'intime de me calmer alors que celle de gauche me souffle que « j'en fait trop ».

Nordine : elle souffre ! prenez la en charge putain de merde !

On me transporte rapidement sur un brancard et je suis assez rapidement menée dans une chambre « d'accouchement ». Je viens d'entré dans mon septième mois donc les contractions que je ressens depuis environ deux heure du matin n'ont rien de normale.

Nordine nous suit et prend sa main dans la mienne. Sa chaleur me réconforte l'espace d'une seconde mais je suis très vite rattrapée par mes contractions qui me brule de plus en plus l'utérus. J'ai rapidement le temps de voir les sages femme mettre des gants et découper ma robe puis après tout se passe très vite. Je suis comme plongée dans un cauchemar sans réellement y voir la fin.

On m'ordonne de pousser alors que je n'ai plus la force d'esprit de le faire. Je sens mon corps me lâcher et Nordine essayer de me garder éveiller. Je lutte pour ma fille. Pour Sayna. Pour sa chambre quelle n'a pas vu. Pour sa grande sœur qui l'attend avec tellement s'impatiente. Pour sa vie quelle n'a pas encore commencé. Je me bat pour mon bébé. Je pousse aussi fort que je le peux, mes cris perçant le silence de la pièce.

Farid & Hajar : souvenir détachéeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant