Collection d'anciens one shot

Coup de froid

Depuis un peu plus d'un mois maintenant, Chloé travaillait dans un restaurant le soir après sa formation de vétérinaire. Comme ça elle pouvait aider pour le loyer du studio, ce qui soulageait vraiment Beca. D'ailleurs, depuis que cette dernière n'était plus avec Jesse, les filles s'étaient vachement rapprochées et elle espérait vraiment que ça allait devenir enfin ce qu'elle espérait depuis tellement longtemps. Donc depuis sept ans. D'ailleurs, la petite brune avait promit de venir la chercher au restaurant ce soir, et Chloé avait décidé de lui parlé de ses sentiments pour elle. Et elle espérait vraiment, mais vraiment, que la chance serait de son côté sur ce coup.

- Hey Chloé, tu mettra la livraison de viande au frais avant de fermer s'te-plaît ? Demanda sa responsable.

- Ouais pas de soucis.

- Génial, je te laisse alors. Et bonne chance avec Beca ce soir.

- Merci.

Cécile était vraiment très gentille, et adorable. Chloé s'était tout de suite bien entendue avec elle, et elle lui parlait beaucoup. Surtout de Beca. Elle lui avait même avoué ses sentiments pour elle, et ce qu'elle espérait pour ce soir. D'ailleurs Beca devrait être là dans une demie-heure, et la rousse venait de finir la vaisselle. Elle n'avait plus qu'à la ranger, vider les poubelles, et mettre la livraison dans la chambre froide. Ensuite elle pourrait enfin se changer et attendre Beca. Alors bien-sûr, impatiente comme elle l'était, elle se dépêcha de tout finir. Elle était seule pour la fermeture ce soir, mais elle parvint quand même à tout faire en dix minutes. Elle avait donc 20 minutes pour se changer tranquillement. Sauf que quand elle posa la cagette de viande dans la chambre froide, elle entendit un bruit inquiétant. Elle se tourna vers la porte et se précipita en voyant qu'elle s'était refermée. Comme si elle allait pouvoir l'ouvrir juste parce qu'elle était fermée depuis quelques secondes. Mais il ne fallait pas rêver. Elle avait oublié de caler la porte en entrant. Et elle était bien trop lourde pour elle. Et naturellement, comme toutes les chambres froides, elle ne s'ouvrait que de l'extérieur... Chloé était donc coincée dans une pièce ou il faisait -20°C.

- Oh c'est pas vrai... je rêves là.

Le premier réflexe qu'elle eut, fut de sortir son téléphone. Mais il ne fallait pas rêver pour ça non plus, dans un frigo géant, personne ne capte quoi que ce soit. Ce froid aller plus abîmer son téléphone qu'autre chose, certainement. Alors elle le remit aussitôt dans sa poche, et se mit à penser à Cécile. Avec un peu de chance, elle serait encore là ! Elle se mit donc à tambouriner comme une folle contre la porte, criant comme une folle le nom de sa responsable en priant pour qu'elle soit toujours là, qu'elle l'entende et qu'elle vienne lui ouvrir. Mais malheureusement très vite, en moins de deux minutes, elle dut s'arrêter car elle avait vraiment trop froid au mains. Et puis Cécile était vraiment partie, elle l'avait vu elle-même. Elle était seule... elle ne pouvait rien faire à part attendre... et priait le ciel pour que Beca arrive vite, et qu'elle la trouve surtout ! Parce qu'elle pourrait aussi pensé qu'elle avait oublié et qu'elle était rentrée au studio seule. Et dans ce cas, la rouquine resterait là toute la nuit et...

- Oh non Chlo... reprends-toi, Beca va te trouver. Il le faut... il faut qu'elle me trouve... Oh seigneur je vous en supplie faite qu'elle me trouve...

Résolue à attendre et tenter de se réchauffer un maximum, elle se laissa glisser à côté de la porte, pour qu'on la voit tout de suite en ouvrant. Et elle ramena ses jambes contre elle, et tenta de se tenir chaud comme elle put. Mais au bout de cinq minutes elle avait l'impression que l'hiver était de retour, malgré l'été qui pointait le bout de son nez dehors.

Et plus les minutes passaient, plus elle tremblait. Ses pieds étaient devenus insensibles, ses lèvres commençaient à gercer, elle avait du mal à respirer... mais le plus dur était de ne pas claquer des dents tellement le froid prenait le dessus. Elle avait même l'impression que son cerceau se congelait en même temps que son corps. Elle sentait sa peau froide, et chaque partie de son corps ne lui disait rien de bon. Le froid prenait tellement le dessus en fait, qu'elle commençait à somnoler. Même si elle luttait... le sommeil prenait le pas sur sa combativité. Et même si elle ne voulait pas fermer les yeux, par peur de ne plus les ouvrir, elle finit par se laisser aller... incapable de se battre plus longtemps contre le froid...