LILITH ⌊ TERMINÉ ⌉

25 ღ Sacrifices et méfiance.

CHAPITRE 25

« 𝖨 𝖽𝗈𝗇'𝗍 𝗅𝗂𝗄𝖾 𝗒𝗈𝗎𝗋 𝗉𝖾𝗋𝖿𝖾𝖼𝗍 𝖼𝗋𝗂𝗆𝖾, 𝗁𝗈𝗐 𝗒𝗈𝗎 𝗅𝖺𝗎𝗀𝗁 𝗐𝗁𝖾𝗇 𝗒𝗈𝗎 𝗅𝗂𝖾. »   

✧𝖩𝖾 𝗇'𝖺𝗂𝗆𝖾 𝗉𝖺𝗌 𝗍𝖾𝗌 𝖼𝗋𝗂𝗆𝖾𝗌 𝗉𝖺𝗋𝖿𝖺𝗂𝗍𝖾𝗌, 𝖼𝗈𝗆𝗆𝖾𝗇𝗍 𝗍𝗎 𝗋𝗂𝗌 𝗅𝗈𝗋𝗌𝗊𝗎𝖾 𝗍𝗎 𝗆𝖾𝗇𝗌. ✧

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   LILITH

— Putain, pourquoi cette enflure ne me répond pas !, marmonné-je entre mes dents.

Je m'adosse à un arbre tandis que mon contact choisit de me laisser en remis. Ça me rend dingue. J'essaye donc de l'appeler plutôt que de patienter dans la forêt comme une conne.

Les sonneries défilent, mais personne ne répond à l'appareil. Il décroche toujours d'habitude.

Je laisse tomber et décide de rentrer à la Villa après mon footing. Je me rendrai à leur immeuble lorsque j'aurai un peu de temps. Ces derniers temps, mon père semble décréter qu'il n'allait pas me lâcher la grappe. Il passe son temps à demander ma présence dans son bureau, sous prétexte qu'il veut rattraper le temps perdu. Je sais qu'il cache quelque chose, je ne suis pas idiote.

Je n'aime pas le mauvais pressentiment qui prend possession de mon corps ces derniers jours. Au portail, Shawn et son collègue, dont je ne connais pas le prénom, m'interpellent.

— Mademoiselle Diaz, votre père vous...

— Mademoiselle ?, le coupé-je en esquissant un sourire hautain.

— Madame, se reprend Shawn.

— Je préfère.

— Votre père vous demande dans la salle de réunion, m'informe le collègue de Shawn.

Je lève les yeux au ciel et hoche la tête. Naturellement, je me dirige vers ma chambre, en ayant, au préalable, ignoré royalement Sultan et Miles qui discutaient dans le couloir. Mon père m'attendra, on dit toujours que les plus jolies filles sont les derniers arrivés.

Le corps trempé de sueur, je me déshabille et me glisse sous la douche. Seule avec mes pensées démoniaques, j'essaye de faire abstraction de la voix de ma mère. Elle prend de plus en plus d'ampleur, je commence sérieusement à en avoir mal.

Je ne suis pas folle, merde.

Une fois lavée, je me balade en sous-vêtement dans ma chambre, pour enfin trouver ma tenue du jour. J'attrape une mini-jupe en cuir rouge, avec un débardeur noir et des bottes remontant jusqu'à mes genoux, puis enfilent le tout.

Rapidement, je me maquille, et applique un rouge à lèvre carmin sur lèvres. J'ajoute des créoles dorés et un collier de perles à ma tenue, puis fonce vers la salle de réunion.

Avec le bruit de mes talons claquant contre le marbre, j'arpente les couloirs de la Villa pour atteindre ma destination. J'enclenche la poignée et lorsque j'ouvre la porte, les visages se tournent dans ma direction. Sultan et Miles, que j'avais croisés une demi-heure plus tôt, sont assis à leur place.

Mes "amis"baissent le regard devant ma présence et je me délecte de ma puissance.

Oui, pliez devant moi, mes chers amis.

Un rictus amusé étire mes lèvres et je prends place à la grande table, mon père m'observe prendre mon temps, sans rien dire. C'est étrange, pour une fois, il n'a pas cet air exaspéré. Non, on dirait qu'il est... Fier ?