LILITH ⌊ TERMINÉ ⌉

19 ღ Female rage.

❂ (Scènes violentes)

CHAPITRE 19

« When she fell, she fell apart. »

✧ Lorsqu'elle est tombée, elle s'est effondrée. ✧

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♫ SONS CONSEILLÉS ♫
DANGEROUS WOMAN, by ARIANA GRANDE 𝄞
GANGSTA, by KEHLANI 𝄞
POWER, by LITTLE MIX𝄞

LILITH 

Le rôle d'une femme est simple.

Subir la pression que la société nous impose, sans jamais broncher.

Se réveiller, s'apprêter — sans jamais trop en faire, car les hommes aiment les femmes au naturel, mais il faut camoufler nos cernes évidemment -, se rendre au travail en encaissant les remarques sexistes de nos collègues, puis rentrer chez nous.

Faire la cuisine, parce qu'une femme sait obligatoirement cuisiner, c'est dans ses gènes — tout comme faire le ménage -, et ensuite, faire plaisir à son mari en acceptant sa proposition — un peu trop — insistante d'écarter les cuisses bien sagement.

II faut bien qu'il s'acharne sur quelqu'un après cette dure journée de travail, non ?

Alors, tu te positionnes tel qu'il le souhaite dans le lit, ou à même le canapé, ou encore, contre le mur. Pas besoin de capotes, ça gâcherait son plaisir !

Toi ? Si tu tombes enceintes ? Tant pis.

Pas le droit d'avorter assurément, ça serait un infanticide ! Mais, par contre, si le mari n'en veut pas, eh bien... C'est ta faute. Il fallait prendre une contraception bousillant ton corps et ton mental sans te plaindre.

Subit ce douloureux accouchement seule. Tu comprends, ton mari est occupé au travail, lui seul gagne assez d'argent puisque son salaire est supérieur au tien. Aucune plainte n'est tolérée, encaisse, et tais-toi.

Prise de poids — qui ne plaira pas à ton compagnon -, possible perte de dents, menstruations qui reviennent brutalement, perte de cheveux, un utérus détruit — mais il faudra continuer à écarter les jambes pour ton mari — et une vie de femme mise en pause parce que tu deviens une mère.

J'ai eu la chance d'être éduqué différemment. Ma mère m'a perpétuellement répété de ne jamais me laisser marcher dessus.

"Ton genre ne traduit pas ton infériorité.", me répétait-elle.

Je mène un combat incessant contre cette misogynie cachée derrière "l'humour".

Simone Veil, Angela Davis, Clara Zetkin ou encore Simone de Beauvoir et Malala Yousafzai, je connais tout de ces femmes ayant lutté contre ce sexisme infâme.

J'ai conscience qu'en tant que femme blanche américaine, mon combat est plus simple — si l'on peut dire ça ainsi — puisque les femmes d'éthiques différentes sont rabaissées d'avantage.

Il suffit d'observer les lois conflictuelles sur le port du voile. En quoi est-ce dérangeant d'accepter la culture d'autrui ?

Je continuerai à me battre contre les hommes sexistes et misogynes qui pensent que les femmes sont des êtres inférieurs à eux.

Et, ce soir, c'est sur Jack Okarson que ma flèche est lancée. Tel cupidon, je vais le poignarder en plein cœur et briser son égo de mâle alpha.

  Je suis sur le point de boucler ma dernière mèche de cheveux quand Kye sort de la salle de bain, vêtu d'uniquement une serviette descendant indécemment sous ses hanches, laissant apparaître le V que forment ses abdominaux encore mouillés.