Chapitre 9 - Une virée risquée [réécriture]

170 7 10
                                    

Meddle About, de Chase Atlantic
Wolves, de Sam Tinnesz & Silverberg
We own it, Wiz Khalifa

——————🌹——————

PDV ALMA

Layla me traînait de boutiques en boutiques, depuis deux bonnes heures maintenant. Mes bras étaient remplis de sac, et ma patience quant à elle commençait à atteindre ses limites.

Je n'ai jamais trop aimé m'attarder dans les boutiques. C'était l'une des choses qui m'exaspérait le plus à l'époque.

Seulement, je voyais bien que Layla essayait de faire de son mieux pour que le temps ne paraisse pas interminable. 

Je ne pouvais m'empêcher de regarder en arrière, à chaque fois que je sortais d'une boutique, avec la même angoisse d'avoir le malheur de croiser son regard.

Les garçons tentaient d'occuper Alec de leur côté. Mais, celui-ci ne leur prêtait pas vraiment une grande attention. Je sais qu'il essayait tout de même de faire des efforts. Il se contentait simplement de bouger la tête en guise de réponse.

- Je pense que ça suffit largement Layla. Il commence à se faire tard, et je n'ai pas la force de me battre avec ton frère parce qu'on aura dépassé son petit couvre-feu, grommelé-je avant d'observer les garçons qui se rapprochent.

Le poids des sacs commençait à peser. Mais, je refusais catégoriquement de les donner aux gardes du corps.

Je n'étais pas une princesse assistée.

J'entends Layla rigoler faiblement, avant que celle-ci se tourne vers moi, pour captiver mon attention.

- Je ne suis pas vraiment du genre obéissante, sauf quand bien sûr ma santé mentale en dépend, ricane celle-ci avant d'aborder une mine plus sérieuse. J'admets que mon frère est un sacré connard. Mais, crois-moi il n'est pas celui qu'il laisse paraître. Nous avons tous de lourds secrets, et des carapaces pour les protéger. Ce que je veux dire par là, c'est que nous n'en restons pas moins des êtres humains avec des émotions. On aura beau tenté de les faire taire, ils referont surface à un moment ou un autre.

Je ne voyais pas vraiment quelque chose d'humain, sous tout ce tas de gros muscles et de tatouages.

Mais, ce n'est pas moi qui le jugerait quand je vois mon reflet dans le miroir.

Je suis coupée dans mes pensées, par les garçons qui nous rejoignent pour nous proposer un petit rafraichissement dans un driver.

Mes doigts serrent fortement mon milkshake. Je n'arrivais pas à poser mes lèvres sur cette paille, sans repenser à son doux visage. Le dernier remontait à il y a trois ans maintenant, avec elle à mes côtés.

Ce goût que j'aimais tant autrefois, à aujourd'hui un goût plus amer.

Je sens le corps d'Alec qui est étrangement tendu à mes côtés. La raison ne tarde pas à être évidente, quand je croise le regard gêné de Layla qui se décale pour ne pas se retrouver en face de lui.

Je la remercie du regard, et elle me le rend par un doux sourire.

- Et si on faisait un rapide tour de table pour apprendre à se connaître ? propose soudainement Max.

On s'arrête tous dans notre élan, observant Max pour être certain de la connerie qu'il venait de pondre.

- Puisque vous êtes tous coincés, je commence. Je suis le fils de Juan Pablo, le chef de la mafia mexicaine, dont mon frère est aujourd'hui à la tête. Je connais Enzo et Layla depuis les couches-culottes, parce que nos familles sont alliées depuis des années maintenant, entreprend celui-ci avant d'inciter d'un coup de tête les autres.

Light in the darkness Où les histoires vivent. Découvrez maintenant