Chapitre 14 - Douleur et Douceur

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PDV Enzo

Mon corps est figé devant le cadavre de cet enculé. Mes lèvres sont pincées, et mes veines sont tellement ressortis qu'on dirait un dénaturé. Les sourcils froncés. Je peine à reprendre pleinement le contrôle de mes émotions.

Je ne peux expliquer ce sentiment qui a prit possession de mon être. Mais, quand il s'en est pris à elle, en lui crachant littéralement dessus, comme si c'était une merde. J'ai perdu tout contrôle.

Quand j'ai compris, qu'il faisait partie de ceux qui lui avaient volé son innocence...

La haine m'a envahi, et c'est tout ce que je ressens à l'heure actuelle.

Mes émotions se sont décuplés. Je ne sais pourquoi je ressens cette fureur, ce besoin de la venger et de la protéger. Et par-dessus tout, je m'en voulais de lui avoir montré que ça m'avait affecté plus que ça ne devrait.

Je ne veux pas...

Elle ne doit pas s'approcher de moi...

Je ne peux pas être proche des femmes...

Ça fait deux fois en l'espace de quelques heures, que je me retrouve dépourvu de tout contrôle. Quand, je l'ai vu tout à l'heure dans un état de transe. Le regard livide perdu dans le vide. Son corps était présent, mais son esprit n'était plus là. Elle commençait à s'étouffer bloquer dans ses douloureux souvenirs.

Alors, le seul moyen que j'ai trouvé, c'était de la coller contre moi, et de la protéger de ce monde douloureux, en l'encerclant avec possessivité. Mais, je suis resté sur le cul, quand ses yeux sont revenus petit à petit à la réalité.

J'avais captivé son attention.

Ce sentiment que j'ai ressenti lorsque son corps était contre le mien. Je refuse de le ressentir, une nouvelle fois.

Elle est censée me dégoûter...

Je me souviens encore de l'odeur parfumée au monoï de ses cheveux.

Putain! Je dois absolument mettre des distances. Elle ne doit plus s'approcher de moi.

Elle est inaccessible mais je le serai d'autant plus...

- Enzo est-ce que ça va ? me demande l'obsession de mes pensées.

- Oui ! On dégage, rétorqué-je vaguement.

J'appelle mes hommes pour qu'il nettoie tout ce raffut.

- Où sont les autres ?

Arrête de me parler où je ne vais pas résister à tes magnifiques iris vertes...

- Occupés.

- On ne les rejoint pas ? me questionne Alma en essayant de paraître calme.

Je le perçois à sa façon de se mordiller la joue à chaque fois, qu'elle est sur le point d'exploser.

- Ils nous rejoindront chez moi. Pour le moment ils sont occupés. Alors, arrête de me faire chier avec tes putains de questions, lui dis-je en la fusillant du regard, pour qu'elle comprenne que je suis tout à fait sérieux.

On rentre dans l'ascenseur mais mon corps se fait percuter contre la paroi de celui-ci. Elle se retrouve collée au mien. Malgré son assurance, et toute son aura meurtrière qui ressort sur son visage. Je discerne tout de même ses tremblements qui trahissent la peur qu'elle ressent face à cette proximité.

Ses mouvements de gorge qui déglutissent lourdement me prouvent son anxiété, face à cette proximité qu'elle instaure soudainement.

Sans que je ne le voie venir. Elle stoppe l'ascenseur, et me flanque son couteau sur la gorge.

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