Chapitre 36 - Plan de survie

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PDV ENZO

J'entends la porte de l'ascenseur s'ouvrir, et ma respiration se relâche d'un seul coup quand je tombe sur sa silhouette vêtue entièrement de cuir.

Mais, mon réconfort s'éteint pour laisser place à l'exaspération recouverte par une certaine rancune. Je lui en voulais de m'avoir laissé dans le doute, dans la peur, et de m'avoir fait connaître ce que c'était de littéralement mourir sur place.

Son regard d'incompréhension se glisse sur nous tous, et Diego lui, n'aborde aucune expression.

- C'est décisif, je vais la buter, claque ma voix stridente.

-Trésor, on sait tous les deux qui baise qui, alors calmes-toi, avant que c'est moi qui mette ta menace à exécution sur ta propre personne, rétorque celle-ci avec assurance, mais son regard dur cache une certaine animosité à mon égard.

Son regard et son sourire fier m'excitent autant qu'ils me donnent envie de devenir un putain de trancheur de tête.

Elle passe à côté de moi et son parfum au monoï prend possession de toute la pièce.

Elle me rend fou putain...

Elle me tourmente à m'en arracher l'âme, qui se met ouvertement à ses pieds...

- Réglons les derniers détails qu'on en finisse avec cette histoire, et si tu contestes mon avis Enzo, ce n'est pas Alec qui va te broyer les couilles, mais moi, corrige celle-ci d'une voix pleine d'autorité.

- Je ne t'ai pas encore faite mienne, donc pour le moment, le trône m'appartient mon ange. Alors, ne te méprends pas. J'ouvrirai ma gueule, et je donnerai des ordres quand je le souhaite, rétorqué-je victorieux face à sa mine déconfite.

- Ne prends pas tes rêves pour une réalité trésor, je te l'ai déjà dit, me provoque celle-ci lorsque sa voix suave me souffle ses paroles dans le creux de mon oreille.

Ma main accroche sa hanche et la pousse contre moi.

- Et moi je t'ai déjà dit, que tous mes rêves deviennent réalité en ce qui te concerne, et j'ai tout mon temps, la défié-je fièrement en me remémorant son corps sur mon bureau.

Tout le monde esquive la scène bouillante qui se déroule dans ce salon, et me rend à l'étroit dans ce foutu jean.

Elle se détache de moi, et me regarde avec un mélange de haine et de désir.

Il n'y a qu'un pas entre les deux, mais pour nous, le mélange des deux était parfaitement aphrodisiaque.

Elle s'installe sur le canapé, et tous les autres font de même.

Alec se met en face d'elle, et la foudroie de ses yeux bleus désormais glaciales.

- Que ce soit bien clair, la raison de mon absence ne concerne que moi et Diego. Je ne me justifierai en aucun là-dessus, que ça plaise ou non, déblatère sa voix indifférente en tournant son regard sur Alec et moi.

Cela m'arrache un sourire. Elle ne peut s'empêcher de couler dans la rivière de haine qui nous sépare, sans pouvoir se détacher de mon regard pour autant.

Tout le monde acquiesce et Alec se détend partiellement. Alma tend sa main en sa direction, et apaise la tension entre eux, par de doux cercles sur sa main.

Elle avait ce don de nous détendre par ce simple geste.

- La nuit dernière, j'ai appelé mon contact, lâche soudainement la voix d'Alma, qui a son regard ancré dans celui d'Alec, qui comprend aussitôt par sa manière de se redresser de son fauteuil. Je ne vous ai pas tout raconté, et aujourd'hui, ça me paraît utile. C'est un mec à qui nous avons laissé la vie sauve, et qui par remerciement, nous a sauvés de cet enfer. Il nous avait obtenu un jet privé cette nuit-là, et nous avons atterri sur ton sol, au Texas. Si je vous raconte tout ça, c'est parce qu'il m'a confirmé par ses contacts des bas quartiers de New York, que Francesco détient une base secrète implantée à même le sol américain. Il entrave donc les bases de ton contrat et de ton pouvoir Enzo.

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