Eaduria TOME 1

Chapitre 20

Point de vue: Nakoa.

Je me tourne vers Agnar lorsqu'il reprend enfin connaissance. Je marche d'un pas décidé vers lui ne lui laissant même pas le temps de se redresser.

- Tu te rends compte dans quelle situation tu as mis Alaric ?!
- Comment...?
- Tu t'es fait hypnotiser et tu as failli le tuer ! Où étaient tes protections ?!

Il me regarde, l'air surpris et dévasté. Mais je n'ai que faire de ses remords, il a mis en danger Alaric.

- Tu réalises ce qui se serait passé si je n'étais pas intervenu ?!
- Je...
- A partir de maintenant si tu refais une erreur comme celle là je te bannis du château c'est compris ?!
- Nakoa ! Arrête tu ne peux pas dire ça !

Je me tourne vers mon frère qui vient vers nous.

- Oh que si je le dis, tu n'as pas l'air de comprendre la gravité de la situation.
- J'ai compris et il a compris aussi. On a tous les deux fait une erreur, cela ne se reproduira plus.

Je reste silencieuse en regardant celui à terre d'un mauvais œil. Il a de la chance que Alaric soit là.

- Que je ne te retrouve plus sans bouchons, cela vaut pour toi aussi monsieur grand parleur.

Je tourne ensuite les talons vers le château tandis que les soldats ramassent le corps de l'intruse. Je me retrouve dans ma chambre et pose mon arme encore tachée dans un coin le temps de fouiller le sac que portait l'inconnue. Dedans ce trouve de quoi boire et manger mais aussi des cordes, une dague et un livre ainsi qu'une lettre. Je prends celui-ci et commence à le feuilleter. Cette femme devait être une apprentie car ses pages recueillent toutes les formules de leur langue pour hypnotiser. Malheureusement je ne suis pas en mesure de traduire je ne peux donc pas comprendre, mais une idée me vient en tête.

Je pourrais utiliser une partie de ce don pour m'en servir moi aussi pour le bien du royaume, si j'en apprends plus sur leur langage je pourrais utiliser les sorts les plus utile et faire grimper Eaduria au sommet. Après tout, il faut bien un avantage au fait de ne pas être l'héritière de sang. Je commence donc à lire les phrases mais je me fais interrompre par la porte s'ouvrant sur Faye.
Elle regarde mon arme d'un air choqué.

- Que s'est-il passé ?
- Une enchanteresse a tenté de sauver la prisonnière, disons qu'elle a fait une mauvaise chute.
- Tu...tu l'as tué ?
- Je n'avais pas vraiment le choix.

Malgré le fait que je ne relève pas les yeux du livre, je peux sentir ses yeux me juger.

- Quoi ?
- Je ne comprends pas bien tes actes...
- Pourquoi vous me faites tous la morale soudainement vous préférez que je laisse une intruse massacrer tout le monde ici ? Quand c'est elles qui nous attaquent, ça ne semble pas vous déranger que je les tue.
- Parce que c'est de la légitime défense.
- Et bien là c'est pareil, elle met un pied ici je considère ça comme une attaque. A cause d'elle Alaric a faillit mourir alors je considère que j'ai bien fait, elle aurait pu connaître pire.

Elle reste silencieuse en ramassant quelques affaires sales et repart comme elle est venue. Je range ensuite le carnet et le cache avant de ramasser mon épée pour la nettoyer. Je ne comprends pas pourquoi elle me juge tout à coup, tout ce que je fais est de protéger le royaume et elle semblait me soutenir. Mais visiblement ce n'était que du faux semblant. Des coups sur la porte me font sortir de mes pensées et je redresse la tête vers celles-ci.

- Entrez.
- Bonjour ma reine, je viens vous prévenir que les princes des autres royaumes sont en chemin.

Et voilà qui ne m'arrange pas, j'avais totalement sortit de mon esprit ce rituel stupide dans lequel je dois choisir mon futur roi.