CHAPITRE 12

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Leyan

-Faites attention en rentrant. Prévient le père quand ses 3 enfants descendent, tous bien habillés.

- Surveille le bien et ne le laisse pas dans sa chambre tant que l'on n'est pas revenu. Elle s'adresse à son père comme si c'était un de ses employés mais il n'a pas l'air de lui en tenir rigueur.

- Ne t'inquiète pas Mija, j'ai fais cela avant même que tu viennes au monde. Elle ne lui répond pas et son regard se braque sur moi.

Elle est habillée d'une courte robe argentée sans manches avec de longues tresses fines. Même si c'est la femme la plus infâme que je connaisse, je ne peux m'empêcher de la regarder. C'est une femme affreusement magnifique, horriblement envoutante.

- Rappelles-toi ce que je t'ai dis, ne tentes rien. Je hoche simplement la tête et ils quittent rapidement la maison afin de me laisser seul avec leur père.

Je ne me suis jamais retrouvé seul avec lui, je ne lui ai même très rarement adressé la parole. Ce serait mentir si je disais que je ne stresse pas un peu. Je ne me suis pas encore fait à l'idée que mon frère aurait pu être à la place de ce Meyer. Elle m'a démasqué, elle sait ce que je suis en train de préparer. Dois-je continuer mes tentatives d'évasion ? Ou faire ce qu'elle me dit pour pouvoir un jour retrouver ma vie ?

- Tu as faim ? Sa voix me sort de ma transe et je me tourne vers lui tandis qu'il se dirige vers la cuisine. C'est lui qui cuisine toujours les repas que l'on mange. Je me lève et décide de le rejoindre dans la cuisine. Je ne sais pas trop quoi penser de cet homme, je ne connais même pas son prénom.

- Je ne veux pas vous déranger. Dis-je simplement en pensant qu'il a sûrement quelque chose de mieux à faire que de jouer au baby-sitter. Je peux très bien rester tranquille dans la chambre jusqu'à ce qu'ils reviennent. Je ne tenterais rien. Il rigole à ma remarque et commence à préparer des pâtes au saumon.

- Je n'ai rien d'autre à faire et j'ai pas envie de me mettre la cheffe à dos. Son ton est rempli d'humour et je ne sais pas trop comment réagir face à son attitude.

Pendant qu'il est concentré sur sa tâche, mes yeux se baladent sur le plan de travail et rencontrent rapidement le set à couteaux, un en particulier me fait de l'œil. Je suis certain qu'il est à la taille de la serrure. Le manche est assez petit mais la lame est fine et grande. Mes mouvements sont rapides et précis et le couteau se retrouve rapidement entre mon caleçon et mon ventre pendant qu'il est dos à moi. Je n'ai toujours pas perdu mes réflexes de voleur, voler est une règle d'or lorsque l'on est à la rue et je ne voulais pas que mon frère manque de quelque chose. Il m'est donc arrivé dans le passé de voler de la nourriture, des habits, de l'argent et tout pleins de choses qui auraient pu nous permettre de survivre encore un peu. Je n'en suis pas fier mais ce n'est pas pour autant que je regretterais s'il devait nous arriver quelque chose qui nous mènerait encore une fois à la case départ.

Je ne sais pas quand j'aurais l'occasion d'essayer le couteau, sûrement quand nous irons dormir, il faut que je profité de son absence pour agir. J'essaye de paraître normal quand il se remet face au plan de travail. Le repas est rapidement préparé grâce à nos 4 mains et nous nous posons devant la télé. Mes moindres gestes sont réfléchis, appréhendant ses possibles réactions.

- Je ne suis pas comme elle, tu n'as pas à avoir peur de moi. Me dit-il, ayant sûrement remarqué ma gêne. Je ne dis rien et continue de manger. Comment se passent les entraînements ?

- Bien, je suppose si je suis encore là.

- Je suis désolé que tu te retrouves dans cette situation à cause de ton frère. Sache que ce n'est pas contre toi, t'es juste un dommage collatéral si on peut dire ça comme ça.

ENCONTRARMEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant