CHAPITRE 11

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Lysiana 

- Je veux pas que tu me refasses le même coup que la dernière fois. M'accuse mon frère lorsque je lui explique ce qu'il va devoir faire avec le prisonnier.

- Vous êtes toujours vivant, je considère ça comme une mission réussie. T'auras qu'à choisir les personnes avec qui tu veux partir, peu m'importe. Fais juste en sorte que les caméras soient posées dans toute la maison avant qu'il ne revienne.

Plusieurs semaines ont passé depuis ce piège et pourtant il ne rate pas une occasion pour me rappeler que j'ai essayé de le tuer. Ce qui est faux. Je le laisse penser qu'il me fait culpabiliser, si ça peut lui faire plaisir... Il m'a écouté et c'est seulement pour ça qu'il est vivant.

- Qu'est ce que l'on doit faire exactement ? Il s'assoit sur la chaise en face de moi.

- DiLaurentis doit s'absenter 3 jours, c'est demain que vous allez vous infiltrer chez lui afin de poser des caméras et des micros dans chaque pièce de sa maison. Je veux que chaque mètre carré soit accessible en vidéo. Vous partez avec le van et Jasiah sera présent pour vous guider. Je te dis pas ce que t'as à faire, je te laisse gérer ton équipe.

C'est peut-être petit mais c'est un énorme pas de ma part de lui laisser les rênes. Certes c'est mon bras droit, mais je déteste laisser les commandes à quelqu'un d'autre, j'aime avoir le contrôle et il le sait très bien. Ca ne lui a jamais posé problèmes d'ailleurs, il sait que je suis perfectionniste et que je déteste déléguer. Si c'est moi qui met tout au point, je sais déjà que tout sera parfait.

- Je ne te décevrai pas.

- Je sais. Il n'a pas le choix de toute façon.

Il se lève et s'avance vers moi pour s'asseoir sur mon bureau. Oh non, je sens l'instant frère-sœur arriver.

- Sinon toi, commence-t-il, comment vas-tu ? Je lève les yeux au ciel, me reconcentrant sur mon travail. Il soulève mon menton de son doigt pour que je puisse le regarder. Eh, tu peux me parler Ysi. Je dégage rapidement mon visage de sa main sans pour autant me remettre au travail. Je souffle de frustration.

- Je te laisse 5 minutes pour me faire ta thérapie. Après ça, tu retournes à ton travail et on agira comme si ça n'était jamais arrivé. Il rigole avant de se poser confortablement.

- Je te sens préoccupée ces temps-ci, qu'est ce qui se passe dans ton cerveau ?

- J'ai beaucoup de choses à gérer en ce moment. Les DiLaurentis et les Barreto prennent tout mon temps. Et puis j'ai toujours cette intuition qu'il se prépare quelque chose contre nous. Papa pense que je suis folle.

- Je dirais pas folle, mais plutôt aux aguets et surtout très frustrée. Il rigole quand il voit ma tête. Ça fait combien de temps que tu n'as pas couché avec quelqu'un ?

- Trop longtemps, mais je n'ai pas le temps pour ça. J'ai trop de choses à gérer en plus du fait qu'il y a un intru chez moi.

- Tu rigoles ? Vous vous calculez à peine. C'est limite s'il ne t'évite pas quand il te voit. Je fais tout le travail au niveau de sa surveillance.

- Si tu le dis. Dis-je simplement.

- Tu devrais sortir ce soir avec Jasiah. Je pense que ça pourrait te faire du bien d'évacuer la pression et de penser à autre chose.

- Tu devrais venir avec nous aussi. Papa peut très bien se débrouiller pour surveiller l'intru.

- T'es en train de me proposer une virée entre frères et sœurs ? Tu t'adoucies. Je lève les yeux au ciel, sa remarque me passant totalement au-dessus de la tête. Il s'asseya sur mon canapé un peu plus loin afin de mettre en œuvre sa stratégie pour sa mission, me demandant parfois mon avis.

ENCONTRARMEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant