CHAPITRE 21

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Lysiana 

Cette soirée a toujours tourné dans ma tête et je me suis toujours demandée comment se faisait-il qu'il n'ai jamais tilté. Les hommes sont vraiment cons. J'en ai voulu à mon frère de n'avoir pas su gérer ses émotions à tel point qu'il ait laissé des informations aussi précieuses sur moi sortir de sa bouche. S'il veut faire ami-ami avec lui, c'est son problème, il peut même lui raconter sa vie entière, je m'en fiche, mais il n'a pas à me mentionner et il n'a pas à dire mon prénom sous le coup de l'énervement.

Puis quand je me suis rendu compte que Barreto n'a jamais fait de remarques à propos de ça, je me suis dis que je pouvais laisser passer cet écart vu la haine qu'il avait contre moi à ce moment-là.

Il se détache rapidement de moi et instaure une distance de sécurité. Il a beau essayer de prendre les devants, la nature qu'il a créé autour de lui prend encore trop de place. Mais je ne perds pas espoir, de jour en jour, sa vraie nature prend le dessus, et tout ça, grâce à moi. Mon intuition m'a dit de m'intéresser à lui, et je ne vais jamais contre mon intuition.

- Tu ne dis rien ? Reprend-t-il quand il a instauré une assez bonne distance entre lui et moi. Je hausse les épaules. Tu n'as rien à dire ? Son ton excédé me fait rire.

- Tu as des oreilles et tu as su t'en servir, tu veux que je t'applaudisse pour ça ?

- Est ce que pour une fois, tu peux arrêter d'être condescendante ?

- Tu peux arrêter de t'adresser à moi comme si j'étais ton ami ? Parle-moi avec le respect que tu me dois. Attends, je reformule, arrête de t'adresser à moi comme si nous étions amis, c'est un ordre.

- Le respect va dans les deux sens. Explose-t-il et je souris en le regardant s'énerver. Tu me manques de respect à longueur de journée, tout est bon pour toi pour m'énerver, tu me mets à l'épreuve à chaque seconde de ma vie. Je risque ma vie à chaque putain de secondes ici.

- Tu pensais que ça allait être la colonie de vacances ? Rentre-toi ça dans la tête, tu es ici pour me payer ce que ton frère et toi me devez. Ni plus, ni moins. Tu n'auras aucun traitement de faveur. Mon objectif est seulement de récupérer mon argent même si je dois passer par la mort de ton frère et toi. Je n'ai aucune limite. Il me regarde comme s'il avait envie de m'arracher la tête. Retourne dans ta chambre.

On se défie du regard mais je sais très bien qui va capituler en premier. Il souffle avant d'avancer vers la sortie, je le suis et nous nous dirigeons ensemble vers la maison. Quand nous entrons, il fonce en haut tandis que je me dirige vers la chambre de Jasiah.

- Alors ton rendez-vous ? J'entends sa voix me parvenir alors que je ne suis même pas encore arrivée dans son champ de vision.

- Très bien. Je me dirige vers son lit et m'assieds. Adaams m'a fait un topo sur leurs affaires en cours, rien qui me concerne.

Il hoche la tête et sourit en me regardant fixement.

- Je suppose que tu as dû bien la payer pour son travail efficace. Je ferais peut-être un petit tour dans son bureau un de ces jours.

- April ne te suffit plus ? Nous savons pertinemment qu'elle veut bien plus que des coucheries par-ci par-là avec lui.

- J'ai besoin d'ouvrir mes horizons. Je lève les yeux au ciel face à cette remarque ridicule. On a pas tous la chance d'avoir un prisonnier à se taper. Je fronce les sourcils. Aujourd'hui c'est Adaams mais hier c'était Leyan qui te suçait le cou. Je ne dis rien donc il poursuit. Je vous ai vu dans sa douche, dans la salle d'entraînement, dans le dressing de DiLaurentis et même dans la cuisine. Tu m'as demandé de le surveiller de près à chaque fois qu'il était seul dans une pièce, c'est donc ce que j'ai fait et j'ai l'impression que tu fais la même chose puisque tu es toujours là quand il est seul. Je le fusille du regard. T'inquiète, je me suis arrêté à chaque fois que vous vous embrassiez, je ne veux pas voir ma petite-sœur faire ça.

ENCONTRARMEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant