CHAPITRE 31

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Lysiana

- Qu'est ce que t'attends ? On a tout ce qu'il nous faut !

Je le sais putain, je le sais, mais je peux pas. Pas maintenant.

- Je veux que ce soit parfait, on a encore le temps de peaufiner le plan.

- On a pas besoin de plan pour récupérer des ados Ysi, mais qu'est qui te prends ? Jud fait les 100 pas dans mon bureau, il est plus que excédé par mon comportement et surtout, par mon manque de décision. Je le comprends. On a éliminé les Italiens, DiLaurentis est sous surveillance, il n'y a rien qui nous empêche de les ramener ici, à part toi. Il me fusille du regard lorsqu'il dit ses derniers mots.

- Laisse-moi une semaine, le temps de tout régler. Il me fusille encore plus du regard avant de s'approcher de mon bureau.

- Ce n'est pas en repoussant l'échéance que tu le garderas pour toi. Quand il apprendra tout ce que t'as fait pour le tenir éloigné de son frère, il rigole amèrement, je donne vraiment pas cher de votre petite non-relation.

A mon tour de le fusiller du regard face à ses accusations.

- Ferme-là, tu ne sais pas de quoi tu parles. Il hoche la tête et recule.

- Je te donne une semaine Ysi, sinon c'est moi qui me charge de la mission et de tout lui dire.

- Tu me menaces ?

- Prends-le comme tu veux Cheffe. Il claque la porte juste après ça et un cri de rage sort de ma gorge.

Tout ce qui est en train d'arriver commence à me dépasser, je n'ai plus de contrôle sur rien du tout. Tout m'échappe et je ne sais pas comment reprendre le contrôle de la situation. En fait, si, je le sais. Mais je ne peux pas pour le moment. Je sens déjà les premiers symptômes de mon TEI arriver mais je ne peux pas le laisser prendre le dessus, pas maintenant. Je me lève rapidement et descends jusqu'à la salle d'entraînement. Plusieurs membres de la familia sont en train de s'entraîner et il leur suffit d'un seul regard dans ma direction pour comprendre que leur séance est terminée. Heureusement, je suis souvent en shorty et brassière sous mes vêtements quand je suis dans mon bureau au cas où je voudrais m'entraîner. Je me déshabille rapidement et m'acharne sur le punching-ball le plus proche.

- Qu'est ce que tu fais là ? Ma voix est essoufflée mais je refuse de m'arrêter. Je ne sais pas depuis combien de temps je suis ici mais je sais que ça fait quelques minutes que j'ai entendu la porte se refermer doucement et ses yeux me sonder.

- Ils t'attendent pour manger. J'entends ses pas approcher puis sa présence derrière moi.

- J'ai pas faim. Ses mains se posent sur ma taille afin de m'encercler et je me stoppe net, reprenant enfin la respiration.

Je ne sais pas à quel moment c'est devenu autant bizarre entre nous. A partir du moment où il a commencé à passer toutes ses nuits dans mon lit sans forcément impliquer un acte sexuel ? A partir du moment où je l'ai accompagné faire du shopping et que ça s'est terminé en vrai défilé pendant des heures ? A partir du moment où je ne le virais plus de mon lit aux aurores pour que personne ne sache où il avait passé la nuit ? Ou peut-être à partir du moment où il passait tous ses moments libres dans mon bureau, sans forcément parler, juste à être là ?

Je ne sais pas trop, je sais seulement que c'est nouveau et que je ne sais pas gérer ça. La familia non plus. Elle s'impatiente. Tout le monde sait qu'il a réussi haut la main sa période d'observation, tout le monde n'attend plus que le combat tandis que moi, je le redoute. La familia se pose des questions, sur ce rapprochement plus qu'évident entre lui et moi mais personne n'aura jamais le courage de me le dire en face. En vérité, ils n'ont pas besoin de le faire, je le vois dans leurs yeux, j'entends les bruits de couloir.

ENCONTRARMEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant