CHAPITRE 15

183 18 4
                                    

Lysiana 

- Comment tu sais ça ? Son visage montre de la stupeur mais le son de sa voix, malgré le fait que l'on doit chuchoter, montre très clairement son agacement.

- Ça fait plusieurs semaines que t'es ici et tu n'as toujours pas compris que tu es surveillé et sur écoute 24h/24 ? Il ferme les yeux et je profite pour explorer le grand dressing. Il n'est pas démesuré mais trop grand pour une personne. Mes pensées sont vraiment culottées compte tenue de la grandeur du mien.

- Je suis sur écoute ? Je ne perds pas mon temps à me retourner pour lui répondre. C'est une question bête.

- Oui, et la voiture aussi. Dis-je en faisant référence au van dans lequel il était avec mon frère.

Je m'assois sur le petit îlot afin de me mettre face à lui. Je le fixe jusqu'à ce que son regard se braque sur moi. C'est un très bel homme, on ne peut rien dire dessus. Il a de longs cheveux roux qui lui arrivent à l'épaule, des sourcils roux bien définis et bien garnis, des yeux bleus qui tirent vers le gris, un nez pointu, une bouche pulpeuse et une mâchoire carré. A tout cela on peut ajouter les multiples tâches de rousseurs qui parsèment son visage. Il est grand, il me dépasse même ce qui est rare, il doit donc faire aux alentours des 1m90. Il est devenu encore plus musclé depuis qu'il est ici. Il a vraiment un physique qui plaît et je pense qu'il ne se rend pas compte de tout son potentiel. Tant mieux pour moi.

- Qu'est ce que tu me veux cette fois-ci ? Je continue de lui faire face.

- Qu'est ce qui te fait croire que je veux quelque chose ? Je souris, comprenant qu'on allait encore jouer.

- T'as le même regard que quand tu veux jouer avec moi. Je marche plus. Je veux juste sortir d'ici le plus vite possible et continuer de rembourser ma dette.

- Tu répètes toujours les mêmes choses, qui veux tu convaincre ? Toi ou moi ? Il ne répond pas et continue de me fixer. Vérité ou vérité ? Il ferme les yeux et cogne sa tête contre le mur.

- Quand est ce que l'on va pouvoir sortir d'ici ?

- Il est 1h, il ne lui faudra pas longtemps pour pirater encore une fois le système. On sera parti avant 6h. 5h longues heures, ensemble, ici... Il peut se passer beaucoup de choses.

- Il ne se passera rien d'autre. Fous-moi la paix. Il s'assoit par terre et pose ses bras sur ses genoux.

- Tu ne devrais pas prendre en compte les paroles de mon frère. Dis-je après plusieurs minutes de silence. Il relève la tête et me regarde.

- Lesquels ?

- Celles dans la voiture. Je me lève de l'îlot et m'avance petit à petit.

- Pourquoi, tu vas me dire que ce qu'il dit est faux ? Il se redresse à son tour et me contourne pour instaurer une autre distance entre nous. C'est à son tour de s'asseoir sur l'îlot et je me poste devant lui en posant mes deux mains autour de lui.

- Non, il a raison de A à Z. Mais, je monte rapidement sur l'îlot et le pousse afin qu'il se retrouve allongé sur ses avant-bras, la différence entre mes anciennes distractions et toi est simplement le fait que tu aimes mes jeux.

- Descends. Il ne prend même pas la peine de répondre. Il sait très bien que j'ai raison, je ne sais pas ce qu'il aime dans ma manière de le manipuler mais ça l'excite, et cette excitation m'excite encore plus.

- Pourquoi ?

- Je te l'ai déjà dit, ça ne se reproduira plus. Mes mains se retrouvent rapidement sous son tee-shirt afin de le lui enlever. Arrête ça. Il pose ses mains sur les miennes pour stopper leur ascension.

ENCONTRARMEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant