CHAPITRE 4

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Leyan

Quelques heures plus tôt

Je retourne le problème dans tous les sens et pourtant, je ne trouve aucune issue possible pour que tout le monde s'en sorte vivant. Je ne laisserai jamais mon frère subir ce que je vais subir durant mon passage ici. Il doit sûrement jubiler car il pense avoir duper ceux qui sont après lui, s'il savait...

Ne pas avoir d'horloge ou de fenêtre m'empêche de voir le temps défiler. Mon corps entend des portes s'ouvrir, grincer, des gens crier, gémir. Mon corps ressent le froid, la douleur et pourtant, mon cerveau est totalement déconnecté de la réalité. Il nage dans le brouillard. Je comprends à peine ce qu'il se passe lorsque quelqu'un entre dans ma cellule et me parle.

- Tu m'entends ? Il est grand, aussi grand que moi malgré le fait que je sois assis. Je n'arrive pas trop à voir son visage mais il a une voix très grave. Je hoche la tête mais il ne peut pas me voir dû à la luminosité inexistante de la pièce.

- Oui.

- Alors ça va être simple. Je vais te poser une multitude de questions et t'as intérêt à ne pas me mentir.

- D'accord. Je ne sais pas ce qu'il cherche mais je veux pas rester ici, je veux retrouver ma minable vie.

- Où est ton frère ? Je m'attendais à cette question et je suis bien content qu'il ne m'ai pas divulgué cette information avant de partir de la maison.

- Je sais pas, il ne m'a rien dit.

- Quand est-il parti et avec qui ?

- La dernière fois que je l'ai vu remonte au jour où je me suis fait kidnapper et il a sûrement dû partir avec ses amis. J'essaye d'être le plus vague possible et le fait de ne pas savoir quel jour nous sommes ni l'heure me facilite la tâche.

- Qui est Zack DiLaurentis ? Je sens mes muscles se tendre.

- C'est un des meilleurs amis de mon frère, c'est lui qui l'a entraîné de ses conneries, il les a tous entraînés. Si vous devez vous en prendre à quelqu'un, c'est à lui. Pas à moi et surtout pas à mon petit-frère.

- Ton petit-frère est tout de même un voleur et les voleurs reçoivent tous la même punition. Je baisse la tête, vaincu et surtout dépité.

- Laissez mon frère en dehors de ça. Je paierais pour lui.

- C'est un beau geste de ta part mais malheureusement ce n'est pas aussi facile que ça. D'un coup, tout devient plus clair autour de moi et mes yeux ont du mal à s'habituer à cette soudaine apparition de lumière. Il me faut quelques minutes pour pouvoir discerner mon environnement.

Comme je l'avais remarqué quand je me suis réveillé, je suis en caleçon sur un sol miteux. Mes mains sont attachées derrière une poutre en bois. Puis mon regard se pose sur mon interlocuteur. Comme je l'avais remarqué quand il est entré, il est très grand. Je peux déjà voir qu'il est métisse dû à ses cheveux bouclés et sa peau foncée. Il doit être afro-américain en plus d'une autre origine.

- Si je suis là c'est parce que vous ne savez pas où est mon frère. Sauf que moi non plus je n'ai aucune idée de sa localisation.

- Nous savons très bien où est ton frère. Tu es juste notre appât. J'espère qu'il a autant d'amour pour toi que tu en as pour lui. Je ne réagis pas à sa provocation, ne voulant pas plus sympathiser avec ce genre de personnes. Après un moment de silence à me jauger, il reprend. Tu me fais de la peine. Je lève la tête et je ne peux m'empêcher de le fusiller du regard ce qui le fait rire. Pas de cette manière là. Tu n'as rien à voir dans l'histoire mais tu te retrouves ici à la place de ton frère. Tu ne devrais pas payer pour lui.

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