CHAPITRE 6

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Leyan

Ma tête me fait un mal de chien, j'ai l'impression de m'être fait renversé par un camion. Tout mon corps me fait mal et je n'arrive pas à le détendre mais je sens une piqûre dans l'un de mes bras. Je me force à ouvrir les yeux pour essayer de comprendre un peu plus la situation. J'essaye de me redresser mais la douleur irradie même les racines de mes cheveux. Mes yeux finissent finalement par s'ouvrir pour constater que je suis toujours dans la même chambre mais sous intraveineuse. Je n'arrive pas à refaire le fil des évènements, j'ai comme un trou de mémoire énorme.

- Comment tu te sens ? L'homme qui m'a accompagné dans cette chambre se trouve assis sur la chaise du bureau. J'arrive même pas à lui répondre, ma bouche est trop sèche. Il s'approche de moi et m'aide à boire de l'eau ce qui me fait du bien.

- Qu'est ce qui s'est passé ? Ma voix est faible et lointaine et je ne suis pas sûr qu'il m'ai entendu.

- T'as eu une infection à cause de... ça. Dit-il en désignant mon bas ventre des yeux.

Tout me revient en mémoire d'un coup. La nuit où elle m'a mutilée, le lendemain matin où elle a voulu m'empoisonner et la journée atroce que j'ai passée à cause de la brûlure. Cette putain de salope a voulu me tuer ! Je n'en reviens pas. Mon cœur accélère et je me lève d'un coup, l'adrénaline prend possession de mon corps. J'arrache l'intraveineuse de mon corps et essaye de me lever mais il m'en empêche.

- Laissez-moi tranquille. Je veux partir d'ici. Je suis totalement effrayé par ce qu'il vient de se passer, j'en deviens même hystérique. Je l'entends à peine appeler quelqu'un qui déboule rapidement afin de m'administrer un calmant qui fait effet en quelques secondes. Tout mon corps se relâche et je me sens tomber.

...

- Il dort encore, laisse le tranquille. Entendis-je, loin, très loin de moi.

- Il va s'entraîner dès son réveil et je le veux sur le terrain dans 2 semaines.

- Non.

- C'est à moi que tu dis non Jud ? Tu as oublié ta place et à qui tu parles ? Une éternité se passe avant que je réentende les voix.

- Je l'entraînerai dès qu'il ira mieux mais pas avant, il faut que son corps et son cerveau comprennent dans quoi il est embarqué maintenant.

- Je m'en fou de ses états d'âmes, fais ce que je te dis. Une porte claque et c'est à ce moment-là que mes yeux décident de s'ouvrir.

Je me sens plus apaisé que tout à l'heure et je me rends compte de l'ampleur de la situation. Il n'y a plus d'intraveineuse sur mon bras ce qui me permet d'aller dans la salle de bain tranquillement malgré mon corps lourd. Il n'y a pas de miroir pour inspecter mon teint mais je suis sûr qu'il doit être pâle et creusé. Ma gorge est assoiffée et je bois à même le robinet.

- Je peux t'apporter une bouteille si tu veux. Mon cœur rate un battement et je me retourne pour apercevoir l'homme, encore et toujours lui. Tu dois avoir faim, qu'est ce qui te tente ? Je ne réponds rien et retourne dans la chambre en le contournant pour rejoindre le lit. Il s'assoit sur la chaise de bureau et se met en face de moi. Écoutes, je suis désolé qu'on en arrive là, c'est ma faute.

- Alors aidez-moi à sortir de là, s'il vous plaît. L'implorais-je les larmes aux yeux. Elle a faillit me tuer et je sais qu'elle hésitera pas à recommencer. Tout ça me dépasse complètement.

- J'ai voulu t'aider et voilà comment ça s'est fini. Dit-il dans un souffle. Je ne peux rien faire contre elle.

- Qu'est ce que vous allez faire de moi maintenant.

ENCONTRARMEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant