Unis par les étoiles

Chapitre 26

     Astraea, Saturni dies 7 Aprilis

De douces caresses sur mon visage me réveillent avec délicatesse. J'ouvre mes yeux et aperçois mon mari en train de me sourire.

Après la discussion de la nuit dernière, je lui ai proposé de dormir ensemble. J'ai confiance en lui. Et je n'allais pas laisser mon mari dormir sur le canapé éternellement. Il était surpris par ma proposition et m'a demandé si j'étais sûre de moi. Astrophel veut que mon bien et ne veux pas que je sois inconfortable. Je sais qu'il ne fera rien de mal.

Ses cheveux noirs sont en bataille, et ses yeux bleus me regardent d'un air attendri.

- Bonjour, ma chère ! Avez-vous bien dormi ? Me demande-t-il.

- Bonjour ! Très bien, et vous ? Dis-je avec un sourire.

- Parfaitement bien. Répond mon mari heureux.

Astrophel m'embrasse sur la tête et je ferme les yeux appréciant le geste. Je lui embrasse sur la joue en retour. Il est un peu surpris, mais content.

- Qu'as-tu prévu de beau pour aujourd'hui ? Me questionne-t-il.

- Je vais prendre le déjeuner avec Aelia et Verena. Et toi ?

- J'ai entrainement avec Archer et Raksa puis je vais manger avec mon père, Adonis et ta petite soeur. Au fait, j'aimerai donner un cadeau à Estella mais je n'ai pas d'idée. D'après toi, je dois lui acheter quoi ?

- Stella n'est pas une fille difficile. Elle aime les choses simples. Elle adore les bijoux mais qui sont simples et discrets. Depuis petite, Stella aime jardiner car cela lui permet de s'évader et évacuer son stress. Ses fleurs préférées sont les glycines et les perce-neiges. Donne lui quelque chose d'original et fait avec amour. Elle aimera cela quel que soit le cadeau. C'est l'attention qui compte. Je lui conseille.

- Merci beaucoup. Je crois avoir une idée de son présent.

- Tu ne vas pas me dire ce que tu as en tête ?

- Tout à fait Astra. Dit-il en me souriant. Malheureusement, ce n'est pas que je n'apprécie pas notre agréable moment, mais la journée nous attend.

     Quelques plus tard,

Je suis assise autour d'une table accompagné d'Aelia et de Verena dans le jardin. Sur la table est disposée un panier de pain, des carafes d'eau et de jus de pomme et des assiettes remplis d'homard grillé, de fricassée de noix Saint-Jacques aux champignons, des pâtes aux saumon et des raviolis. Tout à l'air appétissant.

On discute joyeusement. Cela faisait longtemps qu'on ne s'était pas réunis pour passer un moment ensemble en dehors des entrainements.

- Comment se passe ta relation avec mon frère ?

- On s'apprend à se connaitre et on passe du temps ensemble. Hier soir a marqué un tournant dans notre relation.

- Comment ça ? Dit Verena.

- Quoi ?! Crie Aelia. Je leur raconte la soirée d'hier. Elles suivent attentivement mon récit.

- C'était comment ? Demande la guerrière.

- Je ne trouve pas les mots pour décrire ce moment mais il était vraiment magique.

- Aimes-tu Astrophel ?

- Je ne sais pas. Astrophel a tout d'un homme que je veux. Il est beau, aimable, attentionné et galant. Il m'a sauvé de nombreuses situations et m'aide à prendre confiance en moi.

- Mais l'aimes-tu ? M'interroge ma belle-soeur.

- Je crois que je ressens des sentiments pour lui.

- J'en était certaine. Vous êtes fait pour être ensemble. Dit-elle avec un grand sourire.

- C'est vrai que vous formez un bon couple. Enrichit la combattante.

- Merci les filles. Parlons plutôt de vous. Etes-vous amoureuse ?

- Non, personne correspond à mes attentes. Je n'ai envie d'être dans une relation maintenant. Je veux profiter de la vie à fond. Répond la princesse.

- Je comprends. J'espère que tu trouveras quelqu'un car tu le mérites.

- Merci Astra. Mais Rena craque pour quelqu'un.

- Aelia ! Crie Rena en regardant Aelia et en la frappant doucement.

- Quoi ? Exclame la jeune princesse.

- Sérieusement ? Dis-je assourdie.

- Il est possible que je succombe à Archer. Avoue Verena évitant tout regard.

- Depuis quand ? Je lui demande.

- Environ 2 ans.

- 2 ans ?! Pourquoi tu ne lui as dit ?

- Je ne lui ai rien dit car il me considère comme sa soeur. Je ne veux pas gâcher notre amitié.

- Mais Vera tu te tue à t'attendre. Exclame Aelia.

- Imagine que lui aussi ressent la même chose. Dis-je.

- J'aimerai bien mais je ne crois pas que ça sera possible.

- Pourquoi tu dis ça ? Je demande surprise par sa réponse.

- Si Archer avait des sentiments pour moi, il m'aurait dit mais il ne l'a pas fait. Changeons de sujet s'il vous plait.

- Bien sûr ! Dit-on en choeur avec Aelia.

Nous mangeons tout en continuant de dis Je suis heureuse d'avoir Aelia et Verena dans ma vie. Elles sont mes premières amies qui me sont très précieuses. On ne se connait pas depuis longtemps mais notre lien d'amitié a évolué rapidement. Je ne sais pas ce que je ferais sans elles.

     Une heure plus tard,

Je marche à travers les couloirs du palais à la recherche d'une activité qui m'occupera. Aelia est partie à la bibliothèque pour suivre des cours d'histoire avec son professeur. Verena a une réunion avec Archer et d'autre soldats.

J'entends de la musique venir de la salle de détente. J'ouvre délicatement la porte faisant en sorte de ne pas faire de bruit.

Je découvre mon mari en train de jouer du piano. Il est concentré et ferme les yeux en jouant. Il ne m'a pas encore remarqué.

Je souris en reconnaissant la mélodie. Mes grands-parents jouaient souvent cette musique. Papi Léo jouait du piano et Mamie Célesta jouait du violon en l'accompagnant. C'était leur morceau préférée.

J'observe la salle et remarque un violon pas loin. Je le prends et me prépare à jouer. Lorsque mon époux joue le refrain, je commence à jouer au violon et l'accompagne.

Astrophel me fixe avec étonnement, ne s'attendant pas à cela. Mais il continue à jouer et un sourire se trace sur son visage.

Nous nous regardons dans les yeux tout en jouant. La musique arrive à sa fin. Je pose le violon à sa place et Astro se lève de sa place. Il me rejoint et me fait un gros câlin.

- Tu joues très bien. Exclame-t-il.

- Merci. Je te retourne le compliment.

On se sourit mutuellement. Astrophel fixe mes lèvres et me demande silencieusement ma permission. Je lui hoche de la tête.

Ses lèvres rencontrent les miennes.