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Benjamin Pavard

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Benjamin Pavard.


Ça fait presque deux mois maintenant. Deux mois d'attente, deux mois que Lucy est toujours là, dans ce lit d'hôpital. Son état ne s'aggrave pas mais il ne s'améliore pas non plus. Elle me manque terriblement, la vie sans elle n'a aucune saveur.

Chaque jour, je me lève avec l'espoir que ce sera le jour où elle ouvrira enfin les yeux, où je pourrais la retrouver. Mais chaque jour se termine de la même façon, rien ne change.

Si je tiens, c'est uniquement parce que j'ai mes filles avec moi. Pour elles, je me dois d'être présent. Sans leurs présences je pense que je n'arriverai pas à me lever chaque matin. Sans le savoir elles me réconfortent, on fait beaucoup de choses tout les trois, on sourit, on joue, on rigole... Elles arrivent à me faire oublier Lucy pendant quelques minutes, jusqu'au moment où la réalité me rattrape et que je réalise que nous avons un fou rire que Lucy n'aura pas avec nous...

C'est très dur de ne pas craquer devant elles. Quand j'entends Rose rigoler ou bien Tara dire que c'est de ma faute quand elle fait une bêtise, j'ai juste envie de pleurer. Je vois tellement Lucy en chacune de mes filles, c'est à la fois réconfortant et déchirant.

Une nouvelle routine s'est installée, sans Lucy. Le matin je m'occupe des filles, je leur prépare leur petit déjeuné qu'on prend dans le canapé, généralement on s'assoit par terre parce que mes tornades jugent le sol comme étant plus confortable que le canapé, ensuite on joue ensemble avant que j'aille les habiller pour la journée.

C'est après que je dois passer le relai parce que je ne peux pas rester toute la journée avec elles. Ma vie continue et le foot aussi. J'ai des entraînements quasiment tout les jours sans parler des matchs et des déplacements. Dans ces moments là ce sont mes parents, mes beaux-parents, Léna ou Amara qui gardent les filles. Il y a toujours quelqu'un pour elles. Ils me conseillent de les mettre à la crèche pour me soulager mais je peux pas. On le faisait avant, une fois par semaine, le mardi pour être précis mais depuis que Lucy est dans le coma je ne peux plus me résoudre à les laisser une journée à des personnes extérieures à la famille.

Après un dernier câlin je pars, soit pour la journée soit pour une demis journée. Mes entraînements terminé, je passe par l'hôpital voir Lucy, pour tout lui raconter. Je reste au moins une heure avec cet espoir qu'elle choisira ce moment pour ouvrir les yeux. Je rentre ensuite chez moi, retrouver nos filles et qui je raconte tout de nouveau. Elles sont toujours très attentive et aiment autant que leur mère quand je leur raconte tout ce que j'ai fait.

Vient ensuite la routine du soir où l'on joue de nouveau ensemble, je leur donne bain et on mange. Après ça j'essaie de les mettre au lit mais c'est toujours un échec. Dès que je les pose dans leurs lits, elles se mettent à pleurer et ne veulent pas que je les laisse. Ma patience a duré dix minutes le premier jour avant que je les prenne dans mon lit avec moi et depuis tout les soirs c'est pareil, je les mets dans leurs lits mais elles finissent dans le miens où on se couche ensemble prêt à passer une nuit mouvementée avant que le même scénario recommence le lendemain.

Univers - Tome 1 : Univers réelOù les histoires vivent. Découvrez maintenant