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Les rayons du soleil perçaient à travers les rues, mais en moi, persistait l'ombre récente du deuil. Deux semaines seulement s'étaient écoulées depuis la perte tragique de mes parents dans un accident de voiture, ce jour-là, qui marquait également mes dix-huit ans.

Cette perte avait bouleversé ma vie, transformant chaque journée en une épreuve sombre, me laissant égarée dans les méandres de mon existence.

Puis un soir, je me retrouvai à errer dans ce quartier, cherchant désespérément à trouver un sens dans ce labyrinthe sans fin.

~

Assise sur le trottoir, les yeux perdus dans l'horizon, mes pensées furent brusquement interrompues par l'arrivée d'une patrouille de police. La voiture s'immobilisa devant moi, ses roues crissant sur le bitume chaud

—Encore ces putains de flics.

Les portières de la voiture de police se sont ouvertes, révélant deux policiers, figures d'autorité dans ce quartier bien connu pour ses patrouilles fréquentes. Leurs regards scrutateurs semblaient lire les recoins sombres de mon âme en détresse.

Le policier à l'allure robuste sortit en premier, tandis que la policière qui l'accompagnait suivit, son regard exprimant une compassion dissimulée derrière l'uniforme.

Silencieux, les deux policiers se sont approchés de moi, laissant planer une atmosphère chargée de questions non formulées.

La policière, le regard empreint de curiosité, brisa le silence avec une observation franche :

? —Je t'avais jamais vu auparavant.

—Probablement parce que je n'ai pas l'habitude de traîner avec les gardiens de la loi. Pas besoin d'être une experte pour comprendre ça, non ?

?—On ne cherche pas à te juger, mais ce quartier a ses règles. Que fais-tu ici ?

—Ça vous regarde ?

?—Il y a toujours une autre option que de sombrer dans le chaos, tu sais. On peut t'aider à trouver une meilleure voie.

Un rire ironique s'échappa de mes lèvres.

—L'aide vient maintenant, après deux semaines de solitude et d'obscurité ? Merci, mais je me suis déjà débrouillée jusqu'ici.

?—Il n'est jamais trop tard pour changer de direction. Accepter de l'aide n'est pas un signe de faiblesse.

?—Où sont tes parents? Demanda brusquement le policier, perdant toute patience.

Un sourire sarcastique flotta sur mes lèvres.

—Ah, maintenant, vous vous souciez de ma vie familiale. Trop tard, les gars, ils ne sont plus là où vous pourriez les trouver.

?—Son regard devint plus dur. On essaie d'agir de manière compréhensive, mais il y a des limites. Où sont-ils.

—Mes parents ont pris un billet pour l'au-delà, là où même les forces de l'ordre ne peuvent pas les suivre. Content, ou vous voulez une carte postale du royaume des morts ?

La policière, les yeux empreints de persévérance, demanda d'une voix douce :

?—Peux-tu me dire ton prénom, s'il te plaît ?

Un sourire ironique étira mes lèvres.

—Pas sûr que vous en ayez besoin pour remplir vos fichiers, mais c'est Isadora.

?—Isadora, c'est un joli prénom. Écoute, nous ne sommes pas ici pour te faire du mal. Nous voulons juste comprendre et t'aider.

—Qu'est-ce que vous voulez savoir de plus ? Mes parents ont décidé de faire une escapade dans le monde après la vie. J'espère que cela s'inscrit bien dans votre rapport.

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