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Au réveil, je me trouvais dans la seule chambre que les garçons m'avaient laissé, tandis qu'eux dormaient tous dans le salon, respectant ainsi ma nécessité d'intimité. En ouvrant les yeux, je me suis immédiatement tourné vers mon téléphone, et en consultant les informations, j'ai appris qu'il y avait eu des tirs à proximité de notre quartier.

Un frisson d'inquiétude m'a traversé : j'espérais ardemment que cela n'était pas lié à leur mission nocturne.. Je tentais de comprendre ce qui s'était réellement passé.

Je me suis donc levé alors que les garçons dormaient encore, ou à moitié endormis, et je me suis dirigé vers le salon. Mon téléphone en main, je leur ai demandé : "C'est vous ?" L'inquiétude teintait mes mots, cherchant des réponses dans leurs expressions à moitié éveillées.

Ils ne répondirent pas, plongés dans un silence pesant qui ajoutait à mon anxiété grandissante. Mon regard passa de l'un à l'autre, cherchant des réponses dans leurs expressions silencieuses.

—S'il vous plaît, ne me dites pas que c'est vous.

Face à leur silence persistant, j'ai décidé de ne pas insister. J'ai attrapé une veste dans ma chambre et suis sorti prendre l'air, espérant que l'extérieur apaiserait le tourbillon d'inquiétude qui s'était emparé de moi. Les rues silencieuses accueillaient mes pas, mais l'énigme de la nuit persistait.

-

Je me suis dirigé en ville, cherchant à prendre mon petit déjeuner dans l'une des épiceries locales où les prix étaient abordables.

Les effluves de café fraîchement moulu et de viennoiseries chaudes emplissaient l'air tandis que j'explorais les rayons.

Assise à une table près de la fenêtre, je contemplais la vie urbaine en sirotant mon café. L'animation de la rue contrastait avec la tension qui régnait dans mon esprit.

Alors que je dégustais mon petit déjeuner, j'observais les passants vaquer à leurs occupations, me demandant comment la journée allait se dérouler. Les événements récents planaient toujours dans mon esprit, mais pour l'instant, je préférais me perdre dans l'ambiance apaisante de la ville qui s'éveillait.

-

Au moment où je m'apprêtais à retourner au quartier, j'ai aperçu cette même policière déambulant dans les rues. Décidant de rester discrete, j'ai relevé ma capuche pour passer inaperçu alors que je me dirigeais vers la maison. Une pointe de méfiance m'a envahi, me demandant ce qu'elle faisait encore dans le coin.

Malgré ma tentative de discrétion, la policière m'a interpellé d'une voix assurée :

?—Hé, vous là-bas ! Attendez un instant.

Je me suis donc retourné, et à sa grande surprise, elle m'a vu et a dit :

?—Isadora ?

Son expression reflétait l'étonnement.

—Vous n'avez pas pris au sérieux quand ils ont suggéré de ne pas patrouiller seule.

?—Je prends toujours en considération les conseils, mais parfois il y a des choses qui ne peuvent pas attendre.

—Pourquoi êtes-vous ici alors ?

?—Est-ce que tu es au courant de ce qui s'est passé hier soir ?

—Qu'est-ce qui s'est passé hier soir ?

?—Pas la peine de jouer les innocentes.

—Je ne vois pas du tout de quoi vous parlez. J'étais sûrement en train de dormir paisiblement.

?—Il y a eu des tirs non loin d'ici. On m'a dit que cela pourrait être lié à ce quartier. Tu n'as rien vu, ou entendu d'autre ?

—Des tirs ? Ça ne fait pas partie de mes activités nocturnes, désolée de vous décevoir. Je n'ai rien vu ni entendu de spécial.

?—Arrête de jouer, Isadora. Les choses sérieuses se passent ici, et ton attitude désinvolte n'aide pas.

—Vous êtes la policière, c'est votre travail de régler ces problèmes, non ? Peut-être que vous devriez patrouiller avec une meilleure efficacité.

?—Mon travail est de maintenir la paix autant que possible. Si vous avez des informations utiles, cela pourrait aider.

—Et même si je savais quelque chose, croyez-vous vraiment que je vous aiderais ? Vous avez déjà vu comment ça fonctionne ici.

?—Peut-être qu'un jour tu comprendras que coopérer peut être dans l'intérêt de tous. En attendant, fait attention à toi.

Un rire moqueur m'a échappé à ses mots "Fait attention à toi".

?—Continue de rire, Isadora. Mais rappele-toi, ce quartier ne rira pas toujours avec toi.

Alors qu'elle quittait le quartier, je suis rentrée à la maison, découvrant enfin que les garçons étaient réveillés. Ilyas somnolait encore, Creed était attablé en train de manger, tandis que V fouillait le frigo à la recherche de quoi se sustenter.

—Eh bien, on dirait que tout le monde se réveille enfin. Des nouvelles du monde extérieur, les gars ?

V—Pas du tout. On dirait que le monde tourne toujours aussi lentement ici.

Creed, en revanche, restait sérieux, ne montrant aucun signe d'amusement. Son expression laissait transparaître une certaine préoccupation ou peut-être une réflexion profonde sur les récents événements, contrastant avec l'ambiance plus légère instaurée par la plaisanterie de V.

Je me suis donc approchée à son niveau pour mieux voir son visage et c'est là que j'ai découvert qu'il était rempli de bleus. Un frisson d'inquiétude m'a traversé, rompant soudainement l'apparente normalité de la matinée.

—Creed, qu'est-ce qui s'est passé ?

I—Juste une petite altercation hier soir. Rien de grave.

...

C—Ne joue pas les héroïnes ici et occupe-toi plutôt de tes affaires, Isadora.

—Mais tu n'as pas besoin d'être aussi abrupt, Creed. On vit sous le même toit, on devrait pouvoir se préoccuper les uns des autres.

C—Si tu ne peux pas accepter les règles de ce quartier, peut-être que tu devrais trouver un endroit plus adapté pour toi.

J'ai répondu, tentant de dissimuler la douleur dans ma voix :

—Peut-être que tu as raison, Creed. Peut-être que c'est mieux ainsi.

I—Calmez-vous tous les deux. On a tous nos moments tendus. Isadora, tu fais partie de cette maison.

C—Si elle pense que l'herbe est plus verte ailleurs, qu'elle s'en aille. On verra bien si elle revient, pleurnichant comme la première fois.

—Ça ne semble pas vraiment être un chez-soi ici de toute façon.

Creed est resté silencieux, alors j'ai cherché un regard de soutien auprès des autres, mais ils ont évité mon regard.

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