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Le soir tombait lorsque Juliama se réveilla complètement. Elle se redressa légèrement, encore fatiguée mais visiblement plus alerte.

J—Je me sens un peu mieux, dit-elle doucement, son regard croisant le mien.

—Je suis heureuse de l'entendre, répondis-je avec un sourire, caressant tendrement sa joue. Nous avons passé toute l'après-midi à dormir. Tu avais besoin de ce repos.

Juliama hocha la tête, reconnaissante.

J—Merci de rester avec moi. Je ne sais pas ce que j'aurais fait sans toi.

—Tu n'as pas à t'inquiéter pour ça, dis-je fermement. Je serai toujours là pour toi, quoi qu'il arrive.

Soudain, la porte s'ouvrit et Mikaël entra dans la pièce. Son expression était un mélange de soulagement et de fatigue. Derrière lui, à travers l'ouverture de la porte, je pouvais voir les silhouettes des policiers qui attendaient dans le couloir. Ils semblaient tous anxieux de prendre des nouvelles de Juliama.

Mikaël s'avança doucement vers le lit, un sourire rassurant aux lèvres.

—Comment tu te sens, Juliama ? demanda-t-il avec une douceur inhabituelle.

Juliama lui sourit faiblement.

J—Mieux, merci. Je suis contente de te voir.

Voyant l'importance du moment, je décidai de leur laisser un peu d'intimité.

—Je vais vous laisser un moment, dis-je en me levant. Juliama me regarda avec une lueur d'inquiétude dans les yeux.

J—Isadora... murmura-t-elle, sa voix trahissant une pointe de peur à l'idée de me voir partir.

—Je ne serais pas loin.

Elle hocha la tête à contrecœur, acceptant ma décision.

Je sortis de la chambre, refermant doucement la porte derrière moi. Dans le couloir, les policiers se tournèrent vers moi, certains avec des sourires chaleureux, d'autres avec des regards curieux. Je m'éloignai légèrement, leur laissant la possibilité d'entrer sans que ma présence ne soit une intrusion.

À peine avais-je fait quelques pas que j'entendis la voix de la policière de la veille. Elle parlait fort, assez pour que tout le monde puisse l'entendre.

?—Regardez ça, la petite gamine a décidé de jouer à l'adulte en passant la nuit ici. Peut-être qu'elle pense que ça va lui donner de l'expérience pour quand elle aura des enfants, dit-elle en ricanant.

Un autre policier, assis non loin d'elle, renchérit :

?—Trop occupée à jouer à la petite amie modèle.

Des rires éclatèrent dans le couloir, et je sentis une vague de colère monter en moi. Ils parlaient de moi comme si je n'étais pas là, comme si mes sentiments et mes actions n'avaient aucune valeur.

Je me tournai pour faire face à eux, le cœur battant.

—Vous avez un problème ? lançai-je, la voix chargée d'insolence.

La policière me regarda avec un sourire narquois.

?—Oh, regarde ça, la petite a du mordant. Tu penses vraiment être à la hauteur pour jouer dans la cour des grands ?

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