Let Me Help You

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Le soir venu, j'ai tenté de trouver un endroit pour dormir. La faim me tiraillait, le froid s'insinuait, et l'espoir s'amenuisait dans les rues de la ville.

Sans réfléchir davantage, je me suis dirigée vers une supérette, guidée par la nécessité impérieuse de calmer ma faim. Les lumières blafardes de l'établissement éclairaient mes incertitudes alors que je me glissais à l'intérieur, me mêlant à la clientèle anonyme de la nuit.

Mon regard errait dans les allées, cherchant silencieusement une solution à mon dilemme. Le ventre creux et la frustration grandissante m'ont poussée à prendre une décision impulsive. Discrètement, j'ai saisi quelques articles, cachant ma transgression dans l'ombre des étagères.

Le cœur battant, je me suis dirigée vers la sortie, redoutant chaque pas qui me rapprochait du seuil de la porte. La culpabilité et le désespoir se mêlaient dans l'obscurité de la nuit, témoins silencieux de mes choix motivés par la survie.

Un bip strident a retenti lorsque je franchissais le seuil de la porte, alertant immédiatement le vendeur. Mon cœur s'est emballé, et une anxiété palpable m'a saisie alors que ses yeux se posaient sur moi. Figée sur place, je me retrouvais désemparée, ne sachant pas comment réagir face à cette situation.

?—Vous avez payé pour ça ?

—Non, je... je n'ai pas pu.

?—Parents ou flics, à vous de choisir. Vous allez devoir assumer vos actes.

—Je n'ai pas de parents. Excusez-moi.

?—Les policiers, alors. On va laisser la loi s'en charger.

—Faites comme vous voulez, ça ne changera rien de toute façon !

?—C'est bien ce que je pensais, une gamine mal fagotée qui pense pouvoir tout se permettre.

Mes poings se sont serrés, réprimant la colère qui montait en moi face à ses insultes déplacées. Un mélange de frustration, de tristesse et d'indignation bouillonnait à l'intérieur, créant un tourbillon émotionnel difficile à contenir.

-

?—Elle est au fond du magasin.

Son annonce résonnait dans le magasin, signalant mon emplacement et annonçant l'arrivée imminente des autorités. L'appréhension montait alors que je me préparais à affronter les conséquences de mes actions.

J'ai alors entendu une voix familière dire :

?—D'accord.

Relevant la tête, j'ai aperçu cette policière qui se tenait devant moi.

Le vendeur a lancé d'un ton inquisiteur :

?—Alors, qu'est-ce que vous allez faire ?

Son regard scrutateur reflétait une impatience palpable, signifiant qu'il attendait des réponses et des actions immédiates pour résoudre la situation.

La policière, s'approchant du vendeur avec assurance, a déclaré :

?—Laissez-moi m'occuper de ça. Vous pouvez reprendre vos activités.

Le vendeur, un peu contrarié, a répondu :

?—Vous êtes sûre ?

?—Oui, je vais régler la situation ici. Merci pour votre coopération.

Le vendeur s'est éloigné, reprenant ses tâches, tandis que la policière se tournait vers moi, arborant un regard sérieux.