Let Me Help You

13

Alors qu'ils s'étaient arrêtés dans une rue calme, le silence pesait lourdement dans le véhicule. Ilyas se sentait bouillir d'impuissance, incapable de chasser les pensées sombres qui tournaient en boucle dans son esprit.

I—Pourquoi les flics sont-ils là ? demanda-t-il finalement, brisant le silence oppressant.

Creed secoua la tête, le visage marqué par la perplexité.

C—Je n'en ai aucune idée, admit-il, ses sourcils froncés en signe de préoccupation.

C—Mais ça ne peut pas être une coïncidence.

V observa le groupe d'un air pensif, son regard perdu dans le vide.

V—Peut-être qu'ils ont reçu un tuyau sur quelque chose d'autre, et qu'ils sont juste tombés sur notre affaire par hasard, suggéra-t-il, bien que ses propres paroles ne le convainquent pas.

Ilyas se mordit la lèvre, frustré par le manque de réponses claires.

I—Et Isadora ? demanda-t-il, son ton trahissant son inquiétude croissante.

I—Comment allons-nous savoir si elle va bien ?

C—Nous devons espérer qu'elle est en sécurité, déclara-t-il d'une voix calme, bien qu'il lutta pour dissimuler son propre anxiété. Mais nous devons aussi nous assurer de ne pas nous faire repérer par les flics. Pour l'instant, notre priorité est de trouver un moyen de revenir sur les lieux discrètement.

V exhala un soupir, son expression déterminée malgré la tension palpable dans l'air.

V—Nous devons retourner sur les lieux, juste pour voir ce qui se passe, déclara-t-il, ses yeux fixés sur la route devant eux. Si les flics sont là pour Isadora, nous devons savoir ce qu'ils comptent faire.

Creed acquiesça, approuvant le plan de V d'un signe de tête.

Ilyas sentit un frisson lui parcourir l'échine alors qu'il acquiesçait silencieusement, son esprit tourbillonnant de questions et d'appréhensions. Il se sentait nerveux à l'idée de retourner sur les lieux, mais il savait que c'était la seule option s'ils voulaient obtenir des réponses.

V descendit du camion et s'approcha des autres véhicules, donnant des instructions rapides et concises à ceux qui attendaient.

I—Restez ici et soyez prêts à intervenir si nécessaire, leur ordonna-t-il d'une voix ferme, transmettant son sens du devoir et de la responsabilité à ceux qui l'écoutaient.

Puis, sans perdre de temps, V remonta dans le camion et ils reprirent leur route vers le lieu où Isadora avait disparu. Le cœur battant la chamade, Ilyas sentait l'angoisse monter en lui alors qu'ils se rapprochaient de la scène de l'incident.

Le camion s'arrêta à une distance sûre de la maison, dissimulé par les ombres de la nuit naissante. Les trois hommes observèrent en silence, scrutant les alentours avec une attention soutenue. Des lumières clignotantes de voitures de police éclairaient la scène, créant une atmosphère sinistre et chargée de tension.

Après de longues minutes d'attente tendue, ils virent Isadora émerger de la maison, escortée par des agents de police. Un soupir collectif de soulagement s'échappa des lèvres des trois hommes alors qu'ils voyaient qu'elle était saine et sauve. Cependant, leur soulagement fut de courte durée lorsque, de l'autre côté de la maison, ils virent les Bloodsider s'échapper à toute allure.

La frustration montait dans l'habitacle du camion alors qu'ils observaient impuissants les voitures de police emmener Isadora sans avoir apparemment pris de mesures contre les Bloodsider. Les expressions des trois hommes étaient marquées par un mélange de colère et d'incompréhension devant cette apparente inaction des autorités.

C—Comment peuvent-ils laisser les Bloodsider s'en sortir comme ça ? s'exclama Creed, sa voix vibrante de colère contenue. Ils savent très bien ce qu'ils ont fait, mais ils choisissent de ne pas agir !

V—Cela montre à quel point ils sont corrompus. Ils se contentent de faire leur travail à moitié et de laisser les vrais criminels courir en liberté.

C—Nous ne laisserons pas les flics la traiter comme une criminelle.

Alors que la frustration et la colère persistaient en eux, V, Creed et Ilyas prirent la décision de retourner au quartier, sachant qu'ils devraient attendre jusqu'au lendemain pour voir Isadora et comprendre ce qui s'était passé. La tension était palpable dans l'habitacle du camion alors qu'ils se frayaient un chemin à travers les rues, leur esprit bouillonnant de questions et de préoccupations.

V, toujours à l'avant, jeta un regard sombre à travers le rétroviseur, ses mâchoires serrées de frustration.

V—On ne peut pas laisser les Bloodsider s'en sortir comme ça, déclara-t-il d'une voix serrée. Demain, on saura ce qui s'est passé, mais pour l'instant, on doit rester unis et prêts à agir.

C—On ne laissera pas ça se reproduire, dit-il avec détermination. On doit être prêts à tout, peu importe ce qui se passe.

Alors qu'ils s'approchaient du quartier, V fit signe aux voitures de revenir, ses gestes déterminés reflétant leur détermination à défendre leur communauté contre la menace des Bloodsider. Malgré les défis qui les attendaient, ils savaient qu'ils devaient rester unis et prêts à faire face à tout ce qui se présenterait sur leur chemin.

-

Une fois sortis du camion, V, Creed et Ilyas se retrouvèrent près de l'entrée du quartier, où d'autres membres les attendaient avec une expression inquiète sur le visage.

V prit la parole en premier, son ton empreint de gravité.

V—On rentre au quartier pour l'instant, mais demain matin, on va voir Isadora. On doit s'assurer qu'elle va bien et qu'on comprend ce qui s'est passé.

Les autres membres du quartier hochaient la tête, comprenant l'importance de rester unis dans ces moments difficiles. Ils étaient prêts à soutenir leurs leaders et à faire face à toute situation qui se présenterait.

Alors que les membres du quartier échangeaient des regards sérieux, une atmosphère de détermination émanait de leur groupe.

V—On ne laissera pas les Bloodsider nous faire peur. C'est notre quartier, et nous le défendrons coûte que coûte.

Creed, croisant les bras sur sa poitrine musclée, ajouta avec conviction :

C—Ces enfoirés ne comprendront pas à qui ils ont affaire. Nous sommes une famille, et nous ne laisserons personne nous séparer.

V—On se voit demain matin, déclara V, avant que chacun ne se sépare pour rentrer chez soi, l'esprit rempli de détermination.