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—Voilà, c'est fait, dis-je en me redressant.

Je me relevai, prenant soin de ranger le matériel de premiers soins. Alors que je me redressais complètement, je sentis le regard intense de Juliama sur moi. Elle ne disait rien, se contentant de me fixer. Le silence dans la salle de bain était palpable, amplifiant la tension entre nous.

Il y avait une tension dans l'air, une tension que je ne pouvais pas ignorer. Mon cœur battait à tout rompre, chaque battement résonnant dans mes oreilles. Juliama se tenait toujours là, ses cheveux mouillés encadrant son visage, ses yeux fixés sur les miens. Son silence était chargé d'émotion, et je pouvais presque sentir le poids de ses pensées non dites.

Je me retrouvai immobile, incapable de détourner le regard. La proximité de nos corps, la chaleur qui émanait d'elle, tout cela contribuait à l'atmosphère électrique de la pièce. Mon souffle se fit plus court, chaque respiration devenant un effort conscient.

Juliama fit un pas vers moi, comblant l'espace qui nous séparait. Sa main se leva doucement, ses doigts effleurant ma joue avec une tendresse infinie. Mon cœur s'emballa, et je sentis une vague de chaleur m'envahir. Son toucher était léger, presque timide, mais il portait une intensité qui me faisait frissonner.

—Juliama... murmurai-je, ma voix à peine audible.

Elle ne répondit pas, se contentant de me regarder, ses yeux reflétant une multitude d'émotions. Lentement, ses doigts glissèrent de ma joue à mon menton, relevant doucement mon visage vers le sien. Nos regards se croisèrent, et dans ses yeux, je vis une flamme brûlante, une passion contenue qui menaçait de déborder.

Le monde autour de nous sembla s'estomper, ne laissant que le moment présent. Je pouvais sentir son souffle contre mes lèvres, chaud et irrésistible. Mes propres lèvres tremblaient d'anticipation, une envie profonde et inavouée montant en moi.

Sans un mot, Juliama réduisit encore la distance entre nous, et avant que je ne puisse réagir, ses lèvres trouvèrent les miennes. Le baiser fut à la fois doux et intense, une fusion de désir et de tendresse qui me laissa sans souffle. Je fermai les yeux, me laissant emporter par la vague de sensations, mes bras trouvant leur place autour de sa taille.

Juliama, toujours joueuse, rompit le baiser et se pencha vers mon oreille. Elle effleura doucement ma peau du bout des lèvres, me provoquant un frisson qui parcourut tout mon corps. Je laissai échapper un léger gémissement, incapable de contenir la réaction de mon corps à son contact.

—Je savais que tu ne pourrais pas me résister, murmura-t-elle, sa voix pleine de malice.

Puis, sans me laisser le temps de répondre, elle s'éloigna doucement, un sourire espiègle sur les lèvres. Elle se dirigea vers la porte de la salle de bain, attrapant une serviette pour s'essuyer les cheveux.

—On se retrouve dans le salon, dit-elle nonchalamment, comme si rien ne s'était passé.

Je restai figée, le souffle court, encore sous le choc de ce qui venait de se produire. Je la regardai quitter la pièce, ses mouvements gracieux et assurés. Une fois seule, je pris une profonde inspiration, essayant de calmer les battements frénétiques de mon cœur.

Je soufflai lentement, essayant de reprendre mes esprits.

...

Alors que je l'attendais dans le salon à mon tour, mon regard tomba sur une paire de menottes posées négligemment sur la table. Une curiosité irrésistible me poussa à les prendre en main. Le métal froid contre ma peau m'envoya un frisson le long de la colonne vertébrale.

Sans vraiment réfléchir, je me dirigeai vers sa chambre. La porte était entrouverte, et je pouvais entendre Juliama fredonner doucement une mélodie familière. Je poussai doucement la porte et entrai.

Juliama, encore en sous-vêtements, se tourna vers moi, ses yeux s'agrandissant légèrement en voyant les menottes dans mes mains.

J—Qu'est-ce que tu comptes faire avec ça ? demanda-t-elle, un sourire espiègle se dessinant sur ses lèvres.

Je haussai les épaules, essayant de paraître plus confiante que je ne me sentais réellement.

—Je me demandais juste à quoi elles servent, répondis-je, mon ton plus léger qu'il ne l'était vraiment.

Elle s'approcha lentement de moi, ses yeux fixés sur les menottes.

—Tu veux jouer, Isadora ? demanda-t-elle, sa voix un murmure rauque.

Je restai figée un instant, mon cœur battant à tout rompre. Puis, avec une audace que je ne savais pas posséder, je levai les menottes et les fis cliqueter légèrement.

—Peut-être, dis-je, mon regard défiant le sien.

Juliama s'avança encore plus près, jusqu'à ce que nos corps se touchent presque. Elle tendit la main et effleura les menottes du bout des doigts avant de lever les yeux vers moi, son sourire s'élargissant.

J—Isadora, murmura-t-elle, tu sais que tu peux me faire confiance, n'est-ce pas ?

Je hochai la tête, incapable de prononcer un mot. Elle me guida doucement vers le lit, ses gestes empreints d'une douceur rassurante. Elle posa les menottes sur la table de chevet avant de se tourner vers moi, son regard s'adoucissant.

J—Si à un moment tu veux arrêter, tu n'as qu'à le dire, d'accord ?

Je sentis mon anxiété se dissiper légèrement à ses mots et hochai à nouveau la tête. Elle s'approcha de moi, ses doigts glissant le long de mes bras jusqu'à mes poignets. Avec une lenteur calculée, elle attacha une des menottes à mon poignet droit, le métal froid contre ma peau brûlante.

—Ça va ? demanda-t-elle, ses yeux cherchant les miens pour s'assurer que j'étais toujours à l'aise.

—Oui, répondis-je, ma voix à peine un souffle.

Elle sourit et attacha l'autre extrémité des menottes à la tête de lit, me laissant avec un bras libre. Elle s'éloigna légèrement, prenant un moment pour me contempler.

—Tu es magnifique, dit-elle, ses yeux brillants de désir.

Puis, sans un mot de plus, elle se pencha vers moi, ses lèvres trouvant les miennes dans un baiser passionné. Ses mains glissèrent le long de mon corps, réveillant chaque nerf, chaque sensation. Je me perdis dans la chaleur de son étreinte, oubliant tout le reste.

Soudain, elle s'éloigna légèrement, me laissant haletante et désorientée. Elle se redressa, son sourire espiègle revenant sur ses lèvres.

—Reste là, dit-elle en se dirigeant vers la porte. Je reviens tout de suite.

Je la regardai sortir de la chambre, mon esprit encore embrumé par les sensations. Les secondes s'égrenèrent lentement, chaque tic-tac de l'horloge amplifiant mon anticipation. Puis, la porte s'ouvrit à nouveau et elle revint, portant une petite boîte.

—J'ai quelque chose pour toi, murmura-t-elle en s'approchant de moi.

Elle ouvrit la boîte, révélant une petite clé. Elle l'approcha des menottes et les déverrouilla doucement, libérant mon poignet.

J'étais confuse, essayant de comprendre ce qui se passait.

—Pourquoi tu fais ça ? demandai-je, cherchant son regard.

Elle prit une profonde inspiration avant de répondre, ses yeux se fixant dans les miens avec une sincérité désarmante.

J—Je ne te toucherai pas avant que tu sois complètement sûre de le vouloir, expliqua-t-elle doucement. Je veux que tu te sentes en sécurité et respectée.

Ses mots me touchèrent profondément, dissipant mes doutes et mes peurs. Je me sentis submergée par une vague de gratitude et de confiance.

—Merci, murmurai-je, touchée par sa considération.

Elle sourit doucement, prenant ma main dans la sienne.

—Prends tout le temps dont tu as besoin, ajouta-t-elle. Je suis ici pour toi, quoi qu'il arrive.

Je hochai la tête, me sentant soudain plus légère.

Let Me Help You Où les histoires vivent. Découvrez maintenant