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La policière se retourna, visiblement surprise par ma confrontation. Son sourire narquois disparut, remplacé par une expression de fausse innocence.

?—Pardon ? dit-elle en levant un sourcil.

—Tu crois que tu peux parler de Juliama comme ça ? Comme si elle n'était pas entre la vie et la mort en ce moment même ? Ma voix se brisait presque sous l'émotion. Tu te permets de rire et de plaisanter alors qu'elle se bat pour sa vie ?

Elle esquissa un sourire condescendant.

?—Oh, calme-toi, chérie. Je ne fais que rappeler quelques faits. On a tous besoin de se détendre un peu, surtout dans des moments comme ça.

Ma colère monta d'un cran. Comment pouvait-elle rester arrogante dans cette situation ?

—Tu crois vraiment que tes souvenirs pitoyables avec elle sont plus importants que sa vie actuelle ? Peu importe ce que vous avez eu, ça n'a rien à voir avec ce qu'elle vit maintenant.

Elle haussa les épaules, feignant l'indifférence.

?—Si tu le dis. Mais tu devrais peut-être te demander pourquoi elle ne t'a jamais présentée à ses collègues. Peut-être qu'elle savait que tu ne serais jamais à la hauteur.

Je sentis la rage monter encore plus.

—Ça suffit ! intervint Mikaël, se plaçant entre nous. C'est ni le lieu ni le moment pour ce genre de disputes. Isadora, arrête.

Je le regardai, ma poitrine se soulevant de colère et de tristesse. Je savais qu'il avait raison, mais l'envie de riposter était forte. Pourtant, je fis un effort pour me calmer, sachant que Juliama aurait voulu que je prenne le dessus sur mes émotions.

M—Viens te rasseoir.

Nous retournâmes à nos sièges dans la salle d'attente, les regards des autres policiers pesant lourdement sur nous.

M—Ça va aller, murmura-t-il. On doit rester concentrés sur Juliama.

Je pris une grande inspiration, sentant les larmes au bord de mes paupières, mais je refusai de les laisser couler.

—Je sais... c'est juste... entendre ces choses, et de la part de quelqu'un comme elle... ça me tue.

Mikaël hocha la tête.

M—Je comprends. Elle a toujours été comme ça, elle a toujours été une peste.

...

M—On va rester ici et attendre des nouvelles, d'accord ?

J'essuyai rapidement une larme qui menaçait de tomber et relevai le menton.

—D'accord.

Nous nous installâmes plus confortablement, essayant de trouver une position qui atténuerait l'inconfort de l'attente. Le murmure des conversations entre les policiers continuait.

Nous nous installâmes plus confortablement, essayant de trouver une position qui atténuerait l'inconfort de l'attente. Le murmure des conversations entre les policiers continuait, une toile de fond qui semblait amplifiée par le silence de notre propre angoisse.

-

Après ce qui sembla une éternité, la porte de la salle d'attente s'ouvrit et un médecin entra, son visage marqué par la fatigue mais affichant une expression professionnelle. Tous les regards se tournèrent vers lui, l'attente et l'espoir se lisant dans chaque paire d'yeux.

?—Bonjour, dit-il d'une voix calme et posée. Je suis le docteur Lambert, en charge de Juliama.

?—Comment va-t-elle ? demanda un policier, sa voix tendue par l'inquiétude.

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