Le sommeil s'est échappé de moi lentement, me laissant émerger d'un état de semi-conscience. Mes paupières se lèvent doucement, révélant une pièce austère et dénuée de toute chaleur. Je cligne des yeux pour tenter de percer l'obscurité, mais la lumière tamisée m'empêche de distinguer les détails avec précision. Une sensation de malaise s'installe peu à peu en moi alors que je réalise où je me trouve : une cellule.
Mon cœur commence à battre un peu plus fort, l'anxiété s'insinuant dans mes veines. Des bruits étouffés parviennent à mes oreilles, des murmures lointains et des échos sourds, comme si le monde extérieur tentait de se frayer un chemin à travers les murs de ma prison temporaire. Mes pensées tournent en boucle, essayant de comprendre comment j'ai atterri ici, dans cet endroit sinistre et inconnu.
Je me redresse lentement, mes membres raides protestant contre le mouvement. Mes yeux scrutent chaque recoin de la cellule, cherchant désespérément des indices sur ma situation. Rien. Juste des murs froids et impersonnels, me renvoyant mon propre reflet, comme pour me rappeler que je suis seule, enfermée dans cette cage froide et hostile.
Une vague de panique monte en moi alors que je réalise l'étendue de ma vulnérabilité. Des questions tourbillonnent dans mon esprit, mais aucune réponse ne se présente. Qui m'a amenée ici ? Pourquoi suis-je détenue ? Que va-t-il m'arriver ?
Je prends une profonde inspiration, essayant de calmer les battements frénétiques de mon cœur. Je dois rester calme, garder la tête froide. Je ne peux pas me laisser submerger par la peur. Je dois trouver un moyen de m'en sortir, de retrouver ma liberté.
Mais pour l'instant, je suis prisonnière de l'incertitude, de l'obscurité de cette cellule, attendant avec anxiété ce que le destin me réserve.
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Après avoir attendue désespérément qu'on me libère, mes muscles se tendent instinctivement lorsque j'entends le bruit des clés dans la serrure, annonçant l'arrivée imminente de quelqu'un. Mon cœur bat la chamade dans ma poitrine alors que je me prépare à affronter l'inconnu qui se tient de l'autre côté de cette porte.
La porte grince légèrement en s'ouvrant, révélant la silhouette familière de la policière qui se tient dans l'encadrement. Son regard est sérieux, dénué de toute expression, et cela me fait frissonner d'appréhension. Je me lève lentement, mes pas résonnant faiblement sur le sol froid de ma cellule alors que je m'approche de la porte.
Elle me fait signe de la suivre d'un geste de la main, et mon cœur s'accélère encore plus. Je me demande ce qu'elle me veut, pourquoi elle m'a emmenée ici, dans ce lieu de confinement et de solitude. Mais je n'ai pas le choix, je n'ai d'autre option que de lui obéir.
Mes jambes tremblent légèrement alors que je franchis le seuil de ma cellule, mes yeux cherchant désespérément des réponses dans le regard impénétrable de la policière. Elle me guide à travers les couloirs étroits du commissariat, son pas assuré contrastant avec ma propre incertitude.
Nous finissons par arriver dans un petit bureau, où elle m'invite à m'asseoir sur une chaise en face de son bureau. Je m'installe avec précaution, surveillant chaque geste de la policière alors qu'elle s'assoit en face de moi. Le silence qui s'installe entre nous est lourd de sens, chargé d'une tension palpable qui semble remplir chaque recoin de la pièce.
Finalement, elle brise le silence d'une voix calme mais ferme.
?—Isadora, nous devons avoir une conversation sérieuse, dit-elle, ses yeux plongeant dans les miens avec une intensité troublante.
?—Déjà, tu devrais me remercier pour t'avoir sortie de cette situation.
Je la regarde avec méfiance, mes sourcils se fronçant légèrement.
—Pourquoi je ferais ça ?
Elle incline légèrement la tête, comme si elle avait anticipé ma réponse.
?—Parce que tu es en sécurité maintenant. Parce que tu es entre de bonnes mains.
—En sécurité ? Entre de bonnes mains ? Vous plaisantez, j'espère. Vous m'avez kidnappée, enfermée dans une cellule, et maintenant vous essayez de me faire croire que c'est pour mon bien ?
?—Je comprends que tu puisses être confuse et effrayée, dit-elle d'une voix douce. Mais laisse-moi t'expliquer ce qui s'est passé.
Je l'écoute attentivement, mes yeux fixés sur les siens, cherchant des réponses dans son regard calme et assuré.
?—Nous avons reçu des informations selon lesquelles ta vie était en danger. Nous sommes intervenus pour te protéger.
—En danger ? Mais de qui ? Pourquoi ? Dis-je avec innoncence, comprenant directement ce qu'il s'était réellement passé.
?—Le quartier est divisé en factions, chacune avec ses propres règles et alliances. Il semblerait que tu aies été impliquée malgré toi dans une rivalité entre deux de ces factions. C'est pour cela que nous avons agi rapidement pour t'emmener en sécurité.
—D'accord. Et.. La suite ?
?—Nous allons d'abord te protéger ici, dans le commissariat. Ensuite, nous trouverons une solution pour assurer ta sécurité à long terme. Mais je te promets que nous ferons tout ce qui est en notre pouvoir pour te protéger.
—Je comprends que vous ayez agi pour me protéger, mais je ne peux pas rester ici, déclaré-je avec fermeté. Je dois retourner au quartier.
?—C'est trop dangereux. Nous devons évaluer la situation et trouver la meilleure façon de garantir ta sécurité.
—Tu ne comprends pas, je dois y retourner.
?—Isadora, je comprends que tu veuilles retourner là-bas, mais je ne peux pas te laisser faire. Je parle non seulement en tant que personne qui se soucie de toi, mais aussi en tant que policière. Il y a trop de dangers là-bas, pourquoi tu ne comprends pas ça ?
—Mais je ne peux pas rester ici sans rien faire. Ils ont besoin de moi. Ils sont aussi en danger, et je ne peux pas les abandonner.
Elle soupire, ses épaules affaissées légèrement par le poids de la responsabilité.
?—Je sais que c'est difficile, mais nous devons agir de manière réfléchie. Nous avons besoin de plus d'informations sur ce qui se passe au quartier avant de prendre une décision.
?—Isadora, as-tu des informations sur ce qui se passe ? Pourquoi ces hommes t'ont-ils emmenée ?
—Je suis désolée, mais je n'ai aucune idée de ce qui se passe. Je ne me souviens de rien depuis le moment où ils m'ont emmenée.
Elle soupire, visiblement contrariée par ma réponse.
?—Isadora, tu dois comprendre que je ne peux pas t'aider si tu ne coopères pas. Si tu sais quelque chose, même le moindre détail, cela pourrait être crucial pour résoudre cette situation.
Je détourne le regard, sentant un mélange de frustration et d'anxiété monter en moi.
—Je vous assure, je ne sais rien. Tout est flou, comme un cauchemar dont je ne peux pas me réveiller.
Elle plisse les sourcils, semblant réfléchir à quelque chose
?—Est-ce que cela a un rapport avec les coups de feu entendus la semaine dernière ?
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Let Me Help You
RomansaUne policière déterminée, habituée à patrouiller dans des quartiers difficiles, cherchant à maintenir l'ordre dans un monde souvent chaotique. Ce jour-là, ses pas l'avaient guidée vers un quartier où les ombres semblaient danser au rythme des lumièr...