Let Me Help You

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Nous avons profité de cette après-midi ensemble sans problème, savourant le moment de répit dans notre quotidien chaotique. Le barbecue avait été un succès, et les tensions semblaient s'être apaisées.

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Creed était assis sur le canapé, une bière et une cigarette à la main, son visage moins tendu que plus tôt dans la journée, tandis que V et Ilyas jouaient à un jeu vidéo sur la télé. Je m'étais installée dans un fauteuil, observant la scène avec un sourire en coin. Malgré les moments de tension, ces instants de détente valaient tout le reste.

V se leva brusquement, lâchant la manette avec un grognement frustré.

V—C'est bon, j'en ai marre de perdre. Ilyas, tu triches, c'est pas possible autrement.

Ilyas éclata de rire, haussant les épaules avec un air innocent.

I—C'est juste que je suis meilleur que toi, V. Tu devrais t'entraîner plus souvent.

C—Laissez tomber les gars, c'est censé être une soirée détente. Pas besoin de vous prendre la tête pour un jeu.

V—Ouais, t'as raison. Mais sérieusement, Ilyas, un jour je te battrai.

I—On verra ça. Mais je suis prêt à parier que ce jour n'est pas encore arrivé.

Je ris doucement en regardant leur échange, appréciant cette légèreté rare dans notre quotidien souvent tendu.

C—C'était une bonne journée. Ça faisait longtemps qu'on n'avait pas eu un après-midi aussi tranquille.

I–Ouais, ça fait du bien de relâcher un peu la pression. Même si c'est toujours temporaire.

V se tourna vers moi, son expression se radoucissant.

V—Et toi, Isadora, tu sembles bien pensive ce soir. Quelque chose te tracasse ?

—Non, tout va bien. Juste contente de passer du temps avec vous tous. Ça fait du bien.

Creed hocha la tête, semblant satisfait de ma réponse. Mais au fond de moi, je savais que cette tranquillité était fragile. Les mots de Creed résonnaient encore dans ma tête, et la situation avec Juliama restait une épine dans le pied.

C—Profitez-en tant que ça dure. On sait tous que ça peut changer du jour au lendemain

V—Ouais, écoute Creed. Il a raison. On vit au jour le jour ici, alors autant en profiter.

I—Et demain, on remet ça. On trouvera une autre excuse pour se retrouver et se détendre.

M—Ça marche. On verra ce que demain nous réserve.

Le silence s'installa brièvement, chacun perdu dans ses pensées. La nuit avançait, enveloppant la maison d'une tranquillité rare.

V —Ça me fait penser... Quelqu'un a des nouvelles de ce qui se passe au sud de la ville ? Il paraît que ça chauffe là-bas.

I—Ouais, j'ai entendu dire que les flics sont sur les dents à cause d'une grosse opération. Ils serrent tout ce qui bouge.

C—Ce ne sont pas nos alliés. Qu'est-ce qu'on en a à foutre d'eux ?

I–Je sais, mais il y a quand même eu des rumeurs sur des descentes dans leur quartier.

V—J'ai entendu des trucs aussi, mais rien de concret.

Creed hocha la tête, l'air préoccupé.

C—Faut rester en dehors de ça. Moins on attire l'attention, mieux c'est pour nous.