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Alors que je m'éveillais dans l'appartement silencieux de Juliama, une sensation de solitude m'envahit. La pièce était calme, trop calme, sans la présence rassurante de Juliama à mes côtés. Je me sentais vide, comme si une partie de moi avait disparu en son absence. Mon esprit était envahi par des pensées sombres, une angoisse sourde me tenant compagnie dans cet espace vide.

Une part de moi désirait ardemment retourner au quartier, retrouver mes amis, retrouver ce sentiment de familiarité et de camaraderie qui me manquait tant. Mais en même temps, une autre voix intérieure me poussait à rester ici, avec Juliama. Elle avait placé sa confiance en moi, avait ouvert les portes de son foyer dans l'espoir que cela puisse apporter un semblant de stabilité à ma vie chaotique.

Je me retrouvais face à un dilemme, tiraillée entre deux mondes, deux possibilités. D'un côté, le quartier et ses dangers, mais aussi ses liens forts et ses promesses d'aventure. De l'autre, l'appartement de Juliama, un havre de paix relatif dans un monde tourmenté, mais aussi une contrainte, une prison dorée où je me sentais enfermée.

Je me demandais si rester avec Juliama pouvait vraiment changer quelque chose dans ma vie. Est-ce que sa présence pourrait apporter le réconfort dont j'avais tant besoin ? Est-ce que sa confiance en moi pourrait être le point de départ d'un nouveau départ, d'une nouvelle vie ?

Je me sentais perdue, déchirée entre le désir de fuir et l'envie de rester. Mais au fond de moi, je savais que la décision m'appartenait seule. C'était à moi de choisir ma voie, de décider quel chemin prendre dans ce labyrinthe d'incertitude.

Et alors que je contemplais le silence pesant de l'appartement, une question persistait dans mon esprit : Où trouverais-je la paix, la sécurité, le bonheur que je cherchais désespérément ?

En plein tumulte de mes réflexions, alors que mon esprit était en ébullition avec une myriade de questions encore sans réponse, je fus soudainement captivé par un mot soigneusement posé sur la table basse du salon.

Le mot était court mais plein de sens, il disait simplement :

"Fais-en bon usage."

À côté de ce message se trouvait une petite somme d'argent. Je me suis demandé ce que Juliama voulait dire par là. Était-ce une invitation à profiter de la journée pour faire quelque chose de spécial ? Ou peut-être simplement une marque de confiance pour que je puisse acheter ce dont j'avais besoin pendant son absence.

Quoi qu'il en soit, cela m'a donné un sentiment de liberté et de responsabilité. J'avais la possibilité de choisir comment je voulais passer ma journée, et j'étais reconnaissante envers Juliama pour cette marque de confiance.

J'ai glissé l'argent dans ma veste et je suis sorti, incertaine de la façon dont je devais l'utiliser. Cependant, la première pensée qui m'a traversé l'esprit était de me rendre à l'épicerie et d'acheter de quoi me nourrir.

Je suis sorti de l'immeuble, scrutant les alentours à la recherche de la supérette la plus proche. Après quelques minutes de marche, je me suis retrouvé devant l'entrée étroite d'un petit magasin. Le doute m'assaillait alors que je tentais de déterminer si c'était le bon endroit pour utiliser l'argent qu'elle m'avait donné.

Poussant la porte avec hésitation, j'ai ressenti un frisson d'appréhension en franchissant le seuil. Mes pas résonnaient sur le sol carrelé alors que je me frayais un chemin à travers les rayons, observant les produits exposés avec une certaine perplexité.

Cependant, alors que je m'efforçais de choisir ce dont j'avais besoin, mes mouvements sont devenus plus nerveux. Je sentais le regard des autres clients se poser sur moi, leurs regards scrutateurs semblaient percer à travers mes intentions.

Soudain, une vague de panique m'a submergé alors que je réalisais que j'étais en train d'être observé par le personnel de la supérette. Le poids de l'argent dans ma poche semblait soudainement accablant, comme s'il révélait ma présence ici d'une manière suspecte.

Faisant de mon mieux pour conserver mon calme, j'ai poursuivi mes achats, espérant passer inaperçu. Chaque instant passé dans cette supérette était empreint d'une tension palpable, chaque mouvement amplifié par le sentiment d'être surveillé.

Enfin, j'ai terminé mes achats et me suis dirigé vers la caisse, priant pour que mon départ se fasse sans encombre. Alors que je sortais de la supérette, un soulagement mêlé à une pointe de culpabilité m'envahissait.

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Alors que je marchais dans l'appartement, en grignotant quelques-uns des aliments que j'avais achetés, mon regard fut attiré par les photos accrochées au mur.

Je m'arrêtai un instant pour les observer, réalisant qu'elles représentaient Juliama aux côtés d'un autre policier. Un sentiment étrange m'envahit alors, mélange de curiosité et d'inquiétude. Qui était cet homme ? Quelle était leur relation ? Des questions tourbillonnaient dans mon esprit, alimentant mon malaise alors que je me demandais ce que cela signifiait pour moi et pour ma situation actuelle.

Après avoir mangé et pris une douche, je me suis retrouvé à errer dans l'appartement, cherchant désespérément quelque chose pour occuper mon esprit. La journée s'était écoulée lentement, chaque minute semblant s'étirer dans une attente interminable.

Alors que le soleil se couchait lentement à l'horizon, je me suis retrouvé assise sur le canapé, regardant distraitement par la fenêtre. Les lumières de la ville commençaient à scintiller dans l'obscurité naissante, créant une ambiance calme et paisible à l'intérieur de l'appartement.

Pourtant, malgré cette tranquillité apparente, mon esprit était rempli de pensées tourbillonnantes et d'incertitudes quant à mon avenir. Je me demandais ce que demain me réservait, si les choses s'amélioreraient ou si je serais condamné à errer dans cette limbe d'incertitude indéfiniment.

Alors que la fatigue commençait à me gagner, je me suis finalement allongé sur le lit, laissant mes pensées se dissiper dans l'obscurité de la nuit. Demain était un nouveau jour, avec de nouvelles possibilités et de nouveaux défis à relever. Pour l'instant, je devais simplement trouver le sommeil et me préparer pour ce que l'avenir me réservait.

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