—Pourquoi n'as-tu pas consulté vos supérieurs avant de prendre une telle décision ?
?—Ce n'est pas aussi simple que cela. Des circonstances particulières exigent parfois des mesures extraordinaires.
—T'appelle ça comme tu veux, mais cela ressemble à du détournement de mineur, fixant la policière d'un regard incisif.
?—Qu'est-ce que tu racontes ? Tu n'es plus mineure, tu as dix-huit ans. Tu es une adulte.
—Je suis jeune, je suis vulnérable, et tu le sais très bien. Tu ne peux pas juste ignorer ça et décider de ce qui est mieux pour moi sans même me consulter.
Elle allait répondre, mais je lui coupe la parole.
—Vraiment ? Tu penses sérieusement que je vais vivre chez toi ? ai-je répondu avec un sourire moqueur, mes paroles chargées d'insolence. Tu dois te sentir bien vieille pour penser que je vais accepter une proposition aussi ridicule.
?—Je ne suis pas aussi vieille que tu sembles le penser.
Le policier est entré précipitamment dans la pièce, interrompant notre échange tendu, et a demandé de l'aide à la policière, en urgence.
Elle m'a regardé brièvement, semblant hésiter un instant, puis s'est levée de sa chaise.
?—Je dois y aller, a-t-elle déclaré rapidement, se tournant vers moi. Isadora, je veux que tu réfléchisses sérieusement à ce que je t'ai proposé. Nous en reparlerons ce soir, d'accord ?
J'ai haussé les épaules avec indifférence, gardant mon expression stoïque.
—Nous verrons bien, ai-je répondu évasivement, ne voulant pas lui accorder la satisfaction de voir que ses paroles avaient eu un quelconque effet sur moi.
Elle m'a adressé un dernier regard, mélange de préoccupation et de détermination, avant de quitter la pièce en compagnie du policier.
Une fois seule, je me suis laissée tomber sur la chaise, laissant mes pensées tourbillonner dans ma tête. Ce soir, il serait temps de prendre une décision.
-
La journée avait été longue et pénible, marquée par un sentiment d'isolement qui m'avait enveloppé comme une sombre couverture. Malgré la visite de quelques policiers venus me tenir compagnie, leur présence n'avait pas réussi à dissiper complètement le poids oppressant de la solitude. Alors que la nuit tombait doucement à l'extérieur, je m'étais blotti sur la chaise, laissant mes pensées errer dans l'obscurité de la pièce.
Soudain, le grincement de la porte s'ouvrit me tira de ma torpeur. La silhouette familière de la policière se dessina dans l'encadrement de la porte. Sans réfléchir, je me suis précipité vers elle, laissant éclater toute ma frustration accumulée tout au long de la journée.
—Comment oses-tu me laisser seul toute la journée dans cette cellule étroite ! ai-je explosé, la voix chargée d'émotion. Tu ne réalises pas à quel point c'était insupportable ?
La policière m'a observé calmement, ses yeux scrutant les miens avec attention. Elle semblait comprendre ma détresse, mais ne semblait pas prête à s'excuser pour son absence.
?—Je comprends que cela ait été difficile pour toi, mais tu dois comprendre que j'avais des obligations à remplir. Je ne pouvais pas rester avec toi toute la journée.
—Des obligations ? Quelles obligations pourraient être plus importantes que de s'occuper de moi.
Elle a soupiré, l'air épuisé.
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Let Me Help You
RomanceUne policière déterminée, habituée à patrouiller dans des quartiers difficiles, cherchant à maintenir l'ordre dans un monde souvent chaotique. Ce jour-là, ses pas l'avaient guidée vers un quartier où les ombres semblaient danser au rythme des lumièr...